Scepticisme, comparaison et imposture
Posté : 25 juin 2023 23:28
Hey
ça faisait un bail !
Je viens ramener tous mes doutes ici suite à une discussion difficile que j'ai eu avec un ami, fin, ex-ami j'imagine maintenant.
...
Ça fait bizarre.
Bon, passons les digressions : CONTEXTE :
J'ai eu une longue discussion avec quelqu'un qui m'était proche il y a peu. Très proche à dire vrai. (pour plus de facilité, il sera nommé L)
/Ça faisait presque 6 ans qu'on se connaissait et, c'est disons plus ou moins grâce à lui que j'ai pu réaliser le côté trans (il y a longtemps, avant d'être trans, j'avais des questionnements et je pensais être non-binaire avant d'avoir pensé être genderfluid), il m'avait aidé à comprendre, en discutant, que j'assumais juste pas de vouloir être un homme directement, j'ai toujours du mal même après tout ce temps, parce que légitimité, ce genre de choses...etc /
Globalement, ces derniers temps, en plus d'avoir changé, il était de plus en plus dur avec moi et il a fini par venir m'en parler seul à seul. Il s'était posé la question du pourquoi il était comme ça avec moi.
Et il m'a expliqué son ressenti sur diverses choses.
Puis, enfin, il m'a avoué qu'il voulait qu'on arrête d'être ami, juste potes (ça a été très dur, j'ai encore du mal à m'en remettre je vous avoue. De même que je ne sais pas comment je dois réagir. C'est compliqué à gérer émotionnellement...) car ce n'était pas sain comme amitié.
Outre les sujets que je n'aborderai pas, il y a cela dit une chose qui m'a... je sais pas.
Ce n'est pas la seule chose dont on a discuté et donc pas la raison principale pour laquelle nous ne sommes plus amis.
Mais il m'a aussi dit dans cette discussion que vu comment je suis, selon lui, cette histoire de transidentité n'est qu'un caprice.
(Je vous laisse imaginer comment je me suis senti en sachant qu'à la base c'est lui qui m'a aidé il y a quelques années)
Et il a mis sur le tapis un exemple.
Ou tout du moins une comparaison.
On a un ami commun (je vais le nommer M). M est né masculin et a un côté un peu neutre vis à vis de son genre (il a un côté assez queer) tout en ayant des côtés très féminin.
Globalement, de ce que j'ai compris, L pense que M est bien plus crédible en tant que personne trans que moi.
Il est sceptique. Et c'est pour ça que ma transidentité est un caprice.
Ces mots-là. Je n'ai pas arrêté de me les ressasser.
Ça n'a fait que renforcer la sensation d'être un imposteur. De ne pas être valide parce que je ne suis pas "crédible".
Parce que je ne me comporte pas comme il faudrait ou que sais-je.
Je sais qu'il n'y a aucun mal à être un trans homme un peu/beaucoup/modérément féminin. Mais...
On me renvoie H24 que je ne suis pas comme il faudrait.
Je ne me coupe pas les cheveux (hors de question, je veux les garder long)
Je ne force pas de voix grave (pas de bol, j'ai une tessiture de voix naturellement aiguë : le truc, c'est que je ne peux pas me forcer à parler plus grave, j'aurais l'impression d'être un clown et qu'on se moquera de moi. Pis flemme quoi, ça fait mal de forcer trop grave quand on a une voix très aiguë : surtout lorsque malgré les efforts, la voix ne sera jamais un grave convaincant. Je précise que ça ne tient qu'à moi.)
Je n'ai pas changé de prénom (je n'en ai pas ressenti la nécessité, d'autant que mon prénom me va)
Je prends mon temps (je n'ai pas encore entamé de démarches médicales (il y a plusieurs choses que je dois régler avant de le faire) ou administratives (même raisons + les doutes))
Je peux avoir des comportements qui peuvent être considérés comme féminin dans notre société comme... je sais pas, au pif, s'extasier sur des choses ? Je sais pas trop, j'ai pas d'exemples à l'instant t (j'apprends petit à petit à accepter le côté féminin qui m'agaçait et continue de m'agacer quand on me le pointe du doigt parce que ça me donne la sensation de ne pas être accepté/valide même si personnellement je me suis toujours senti en décalage avec le concept de femme, d'où la dysphorie. C'est pour ça que j'ai cette contradiction et que ça a été long pour moi de comprendre que je me vois plus comme un homme avec des côtés féminins)
J'explique très mal mon ressenti sur la dysphorie : lorsque venait le sujet avec L, j'ai jamais su trouver les bons mots parce que j'ai énormément de mal à exprimer ce que je ressens de but en blanc. Je ne trouve les bons arguments pour expliquer qu'après coup.... (j'ai toujours été meilleur à l'écrit qu'à l'oral pour me faire comprendre malheureusement...)
Bref, je pourrais donner d'autres exemples mais ils se contrediraient.
Du genre le style vestimentaire.
Si L me reprochait de ne pas faire d'effort, je pourrais dire oui et non.
Oui et non car, je ne porte que des vêtements rayon homme quand j'en possède (j'ai pas beaucoup d'affaires : vestimentairement parlant c'est compliqué quand t'as un budget limité et que ce n'est pas ta priorité... Je préfère m'acheter des jeux ou des livres quand j'ai de l'argent je suis faible ).
Le truc c'est que... que je porte des vêtements masculins ou pas, personne ne le remarque jamais (pareil pour le binder et en soi, bien que ce soit un peu agaçant, c'est surtout pour moi que je le fais, pas pour les autres donc...)
Ce serait la raison, je pense, pour laquelle L penserait que je ne fais pas d'effort à ce niveau-là si c'était le cas (je ne sais pas ce qu'il en pense sur ce sujet).
Je ne sais pas quoi penser de cette discussion.
Ça m'a retourné et je ne sais pas si sur ce sujet c'est moi le problème ou si c'est vraiment lui qui a été odieux.
Je suis perdu.
C'est pour ça que je voudrais bien entendre vos avis dessus.
Parce que c'est dur d'être comparé à d'autres...
(Si je n'ai pas été assez clair sur certains points n'hésitez pas à me demander).
ça faisait un bail !
Je viens ramener tous mes doutes ici suite à une discussion difficile que j'ai eu avec un ami, fin, ex-ami j'imagine maintenant.
...
Ça fait bizarre.
Bon, passons les digressions : CONTEXTE :
J'ai eu une longue discussion avec quelqu'un qui m'était proche il y a peu. Très proche à dire vrai. (pour plus de facilité, il sera nommé L)
/Ça faisait presque 6 ans qu'on se connaissait et, c'est disons plus ou moins grâce à lui que j'ai pu réaliser le côté trans (il y a longtemps, avant d'être trans, j'avais des questionnements et je pensais être non-binaire avant d'avoir pensé être genderfluid), il m'avait aidé à comprendre, en discutant, que j'assumais juste pas de vouloir être un homme directement, j'ai toujours du mal même après tout ce temps, parce que légitimité, ce genre de choses...etc /
Globalement, ces derniers temps, en plus d'avoir changé, il était de plus en plus dur avec moi et il a fini par venir m'en parler seul à seul. Il s'était posé la question du pourquoi il était comme ça avec moi.
Et il m'a expliqué son ressenti sur diverses choses.
Puis, enfin, il m'a avoué qu'il voulait qu'on arrête d'être ami, juste potes (ça a été très dur, j'ai encore du mal à m'en remettre je vous avoue. De même que je ne sais pas comment je dois réagir. C'est compliqué à gérer émotionnellement...) car ce n'était pas sain comme amitié.
Outre les sujets que je n'aborderai pas, il y a cela dit une chose qui m'a... je sais pas.
Ce n'est pas la seule chose dont on a discuté et donc pas la raison principale pour laquelle nous ne sommes plus amis.
Mais il m'a aussi dit dans cette discussion que vu comment je suis, selon lui, cette histoire de transidentité n'est qu'un caprice.
(Je vous laisse imaginer comment je me suis senti en sachant qu'à la base c'est lui qui m'a aidé il y a quelques années)
Et il a mis sur le tapis un exemple.
Ou tout du moins une comparaison.
On a un ami commun (je vais le nommer M). M est né masculin et a un côté un peu neutre vis à vis de son genre (il a un côté assez queer) tout en ayant des côtés très féminin.
Globalement, de ce que j'ai compris, L pense que M est bien plus crédible en tant que personne trans que moi.
Il est sceptique. Et c'est pour ça que ma transidentité est un caprice.
Ces mots-là. Je n'ai pas arrêté de me les ressasser.
Ça n'a fait que renforcer la sensation d'être un imposteur. De ne pas être valide parce que je ne suis pas "crédible".
Parce que je ne me comporte pas comme il faudrait ou que sais-je.
Je sais qu'il n'y a aucun mal à être un trans homme un peu/beaucoup/modérément féminin. Mais...
On me renvoie H24 que je ne suis pas comme il faudrait.
Je ne me coupe pas les cheveux (hors de question, je veux les garder long)
Je ne force pas de voix grave (pas de bol, j'ai une tessiture de voix naturellement aiguë : le truc, c'est que je ne peux pas me forcer à parler plus grave, j'aurais l'impression d'être un clown et qu'on se moquera de moi. Pis flemme quoi, ça fait mal de forcer trop grave quand on a une voix très aiguë : surtout lorsque malgré les efforts, la voix ne sera jamais un grave convaincant. Je précise que ça ne tient qu'à moi.)
Je n'ai pas changé de prénom (je n'en ai pas ressenti la nécessité, d'autant que mon prénom me va)
Je prends mon temps (je n'ai pas encore entamé de démarches médicales (il y a plusieurs choses que je dois régler avant de le faire) ou administratives (même raisons + les doutes))
Je peux avoir des comportements qui peuvent être considérés comme féminin dans notre société comme... je sais pas, au pif, s'extasier sur des choses ? Je sais pas trop, j'ai pas d'exemples à l'instant t (j'apprends petit à petit à accepter le côté féminin qui m'agaçait et continue de m'agacer quand on me le pointe du doigt parce que ça me donne la sensation de ne pas être accepté/valide même si personnellement je me suis toujours senti en décalage avec le concept de femme, d'où la dysphorie. C'est pour ça que j'ai cette contradiction et que ça a été long pour moi de comprendre que je me vois plus comme un homme avec des côtés féminins)
J'explique très mal mon ressenti sur la dysphorie : lorsque venait le sujet avec L, j'ai jamais su trouver les bons mots parce que j'ai énormément de mal à exprimer ce que je ressens de but en blanc. Je ne trouve les bons arguments pour expliquer qu'après coup.... (j'ai toujours été meilleur à l'écrit qu'à l'oral pour me faire comprendre malheureusement...)
Bref, je pourrais donner d'autres exemples mais ils se contrediraient.
Du genre le style vestimentaire.
Si L me reprochait de ne pas faire d'effort, je pourrais dire oui et non.
Oui et non car, je ne porte que des vêtements rayon homme quand j'en possède (j'ai pas beaucoup d'affaires : vestimentairement parlant c'est compliqué quand t'as un budget limité et que ce n'est pas ta priorité... Je préfère m'acheter des jeux ou des livres quand j'ai de l'argent je suis faible ).
Le truc c'est que... que je porte des vêtements masculins ou pas, personne ne le remarque jamais (pareil pour le binder et en soi, bien que ce soit un peu agaçant, c'est surtout pour moi que je le fais, pas pour les autres donc...)
Ce serait la raison, je pense, pour laquelle L penserait que je ne fais pas d'effort à ce niveau-là si c'était le cas (je ne sais pas ce qu'il en pense sur ce sujet).
Je ne sais pas quoi penser de cette discussion.
Ça m'a retourné et je ne sais pas si sur ce sujet c'est moi le problème ou si c'est vraiment lui qui a été odieux.
Je suis perdu.
C'est pour ça que je voudrais bien entendre vos avis dessus.
Parce que c'est dur d'être comparé à d'autres...
(Si je n'ai pas été assez clair sur certains points n'hésitez pas à me demander).