Re: Se mégenrer soi-même (parlons pronoms)
Posté : 14 mai 2021 18:10
@John :
Est-ce que tu as un.e ou des ami.e.s qui t'ont accompagné au cours de ta transition ? Je demande pas ça parce que tu as raison, pour se familiariser avec un prénom, c'est vraiment important que d'autres l'utilisent ! Est-ce que tu as genre un.e ami.e à qui tu pourrais parler de ça de telle sorte qu'iel utilise volontairement ton nouveau prénom au lieu de ton surnom pour voir ce que ça fait ?
Pour ma part, j'ai eu la chance de rencontrer une personne pile au moment de ma transition et le fait qu'elle utilise mon prénom a vraiment fait l'effet d'une révélation pour moi. Au début, j'avais l'impression d'être ridicule et de vouloir utiliser un pseudo mais ça a été une étape essentielle pour m'habituer à mon nouveau prénom. Aussi, un petit truc qu'on faisait tou.te.s les deux (cette personne commençait aussi tout juste une transition) cest qu'on associait plein de chose à nos prénoms. Des trucs stupides, comme des couleurs, des styles, des odeurs, des personnalités. À la fin, mon prénom était devenu comme un genre d'entité qui était à la fois une présence rassurante et à la fois un objectif de transition à atteindre. Ça ne marche évidemment pas pour tout le monde, et j'imagine bien que ce que je dis peut avoir l'air extrêmement ridicule... Mais personnellement, ça m'a aidé, et ça a aussi aidé mon âme sœur.
Autre truc, est-ce que ton prénom a plusieurs syllabes ? Si c'est John, ça n'est pas très utile mais si c'est autre chose, les diminutifs sont un bon moyens pour faire en sorte que les autres s'approprient ton prénom. Le mien fait trois syllabes et chacun à son petit surnom. De un, ça a amusé certains de mes amis d'essayer de trouver un surnom que les autres n'avaient pas et ça les a encouragé à l'utiliser. De deux, c'est vraiment génial d'entendre des surnoms liés à son nouveau nom, et c'est un super moyen de se familiariser et de normaliser le prénom, je trouve. Après, si ton prénom est court, peut-être qu'il peut y avoir des surnoms qui ne sont pas des diminutifs...
Si tu as une conversation avec ta hiérarchie au sujet de l'honorifique, et que tu as envie d'en parler, tiens nous au courant ! J'ai vraiment très envie de savoir comment évolue ta situation !
@Sashameau:
Oui c'est beaucoup une question d'habitude, je pense aussi. Mais je crois que c'est aussi une question de milieu. Dans certains contextes sociaux, ça va passer crème, dans d'autres personne le remarquera, dans d'autres encore les gens pourraient ne pas comprendre. Et aussi, ça peut arriver que le langage inclusif soit rencontrer avec pas mal de mépris et de violence parfois. Et, si les personnes en face ne sont pas habitués à l'entendre mais le connaissent un peu, c'est pratiquement impossible d'utiliser le langage inclusif sans avoir une discussion politique juste après.
Moi j'essaye de l'utiliser à l'oral en plus de l'écrit, mais que dans les endroits "safe" pour ce genre de pratique comme avec mes amis ou dans des milieux queer ou politisés à gauche.
Est-ce que tu as un.e ou des ami.e.s qui t'ont accompagné au cours de ta transition ? Je demande pas ça parce que tu as raison, pour se familiariser avec un prénom, c'est vraiment important que d'autres l'utilisent ! Est-ce que tu as genre un.e ami.e à qui tu pourrais parler de ça de telle sorte qu'iel utilise volontairement ton nouveau prénom au lieu de ton surnom pour voir ce que ça fait ?
Pour ma part, j'ai eu la chance de rencontrer une personne pile au moment de ma transition et le fait qu'elle utilise mon prénom a vraiment fait l'effet d'une révélation pour moi. Au début, j'avais l'impression d'être ridicule et de vouloir utiliser un pseudo mais ça a été une étape essentielle pour m'habituer à mon nouveau prénom. Aussi, un petit truc qu'on faisait tou.te.s les deux (cette personne commençait aussi tout juste une transition) cest qu'on associait plein de chose à nos prénoms. Des trucs stupides, comme des couleurs, des styles, des odeurs, des personnalités. À la fin, mon prénom était devenu comme un genre d'entité qui était à la fois une présence rassurante et à la fois un objectif de transition à atteindre. Ça ne marche évidemment pas pour tout le monde, et j'imagine bien que ce que je dis peut avoir l'air extrêmement ridicule... Mais personnellement, ça m'a aidé, et ça a aussi aidé mon âme sœur.
Autre truc, est-ce que ton prénom a plusieurs syllabes ? Si c'est John, ça n'est pas très utile mais si c'est autre chose, les diminutifs sont un bon moyens pour faire en sorte que les autres s'approprient ton prénom. Le mien fait trois syllabes et chacun à son petit surnom. De un, ça a amusé certains de mes amis d'essayer de trouver un surnom que les autres n'avaient pas et ça les a encouragé à l'utiliser. De deux, c'est vraiment génial d'entendre des surnoms liés à son nouveau nom, et c'est un super moyen de se familiariser et de normaliser le prénom, je trouve. Après, si ton prénom est court, peut-être qu'il peut y avoir des surnoms qui ne sont pas des diminutifs...
Si tu as une conversation avec ta hiérarchie au sujet de l'honorifique, et que tu as envie d'en parler, tiens nous au courant ! J'ai vraiment très envie de savoir comment évolue ta situation !
@Sashameau:
Oui c'est beaucoup une question d'habitude, je pense aussi. Mais je crois que c'est aussi une question de milieu. Dans certains contextes sociaux, ça va passer crème, dans d'autres personne le remarquera, dans d'autres encore les gens pourraient ne pas comprendre. Et aussi, ça peut arriver que le langage inclusif soit rencontrer avec pas mal de mépris et de violence parfois. Et, si les personnes en face ne sont pas habitués à l'entendre mais le connaissent un peu, c'est pratiquement impossible d'utiliser le langage inclusif sans avoir une discussion politique juste après.
Moi j'essaye de l'utiliser à l'oral en plus de l'écrit, mais que dans les endroits "safe" pour ce genre de pratique comme avec mes amis ou dans des milieux queer ou politisés à gauche.