Comment expliquer à un.e cis ce que ça fait de ne pas l'être
Posté : 01 avr. 2021 20:06
Bonmatin, bonjour, bonsoir,
Une amie m'a fait par ce ses réflexions et avec son accord je vous les partager:
"En ce moment je réfléchis beaucoup à la manière d'expliquer à un.e cis ce que ça fait de ne pas l'être, ou au moins de faire en sorte que ladite personne cis accepte qu'on ne le soit pas
En particulier je recherche à comment en parler à ma mère.
Je vous partage alors une forme d'explication que j'ai trouvé (très probable que qqun ai pensé à cette application avant moi, si vous savez me dire qui je prend !)(j'espère ne pas être maladroite, je partage une impression et la manière dont je souhaite faire comprendre à ma mère qui je suis à terme)
Cette "explication" réside en une application de la théorie de la caverne de Platon à l'identité de genre.
Petit rappel sur ce que dit Platon dans son allégorie :
Des individus sont piégés dans une cave et ne voit qu'une image de la réalité projeté par des ombres sur le mur (appelons pancarte ce qui sert à faire l'ombre). Les individus présents ici n'ont jamais rien vu d'autres. Alors, en échangeant entre eux, les individus ici pourront nommer la silhouette du cheval qu'ils voient en "cheval" alors que c'est une représentation, un tracé d'ombre.
Maintenant, un des individus sort, et est aveuglé par la lumière, c'est douloureux, il voit flou, mais il comprend mieux ce qu'il se passe et ce qu'étaient en réalité ces ombre.
Il revient ensuite dans la caverne, mais les autres qui étaient là avec lui ne l'acceptent pas, pour eux la réalité est ce qu'ils ont toujours vu. (j'ai fait un peu court pour la fin, si vous voulez lire : https://webusers.imj-prg.fr/~david.aubi ... averne.pdf il existe plein de traductions assez différentes)
L'analogie que je veux faire est de mettre en parallèle la pancarte avec les différentes notions de genre. En individus de la caverne, nous avons toujours eu une image de ce qu'est tel genre, et nous avons construis notre visions de ceux ci sur ces images. D'où l'idée de déconstruction. Dans cette analogie, j'aurais été aveuglé, en comprenant que j'avais tort sur mon image de genre (en le liant par exemple au sexe biologique). À présent, en cherchant à le dire, ici à ma mère, je vois qu'elle ne parvient pas à l'accepter de la même manière que les personnes restés dans la cavernes n'acceptent pas avoir eu tort. Ca m'aide aussi a accepter que ma mère ne le comprenne pas encore de le voir de cette manière"
Signé: Camille
Voilà, j'ai trouvé ça très intéressant, n'hésitez pas à me faire par de votre avis, je lui partagerai volontier.
Une amie m'a fait par ce ses réflexions et avec son accord je vous les partager:
"En ce moment je réfléchis beaucoup à la manière d'expliquer à un.e cis ce que ça fait de ne pas l'être, ou au moins de faire en sorte que ladite personne cis accepte qu'on ne le soit pas
En particulier je recherche à comment en parler à ma mère.
Je vous partage alors une forme d'explication que j'ai trouvé (très probable que qqun ai pensé à cette application avant moi, si vous savez me dire qui je prend !)(j'espère ne pas être maladroite, je partage une impression et la manière dont je souhaite faire comprendre à ma mère qui je suis à terme)
Cette "explication" réside en une application de la théorie de la caverne de Platon à l'identité de genre.
Petit rappel sur ce que dit Platon dans son allégorie :
Des individus sont piégés dans une cave et ne voit qu'une image de la réalité projeté par des ombres sur le mur (appelons pancarte ce qui sert à faire l'ombre). Les individus présents ici n'ont jamais rien vu d'autres. Alors, en échangeant entre eux, les individus ici pourront nommer la silhouette du cheval qu'ils voient en "cheval" alors que c'est une représentation, un tracé d'ombre.
Maintenant, un des individus sort, et est aveuglé par la lumière, c'est douloureux, il voit flou, mais il comprend mieux ce qu'il se passe et ce qu'étaient en réalité ces ombre.
Il revient ensuite dans la caverne, mais les autres qui étaient là avec lui ne l'acceptent pas, pour eux la réalité est ce qu'ils ont toujours vu. (j'ai fait un peu court pour la fin, si vous voulez lire : https://webusers.imj-prg.fr/~david.aubi ... averne.pdf il existe plein de traductions assez différentes)
L'analogie que je veux faire est de mettre en parallèle la pancarte avec les différentes notions de genre. En individus de la caverne, nous avons toujours eu une image de ce qu'est tel genre, et nous avons construis notre visions de ceux ci sur ces images. D'où l'idée de déconstruction. Dans cette analogie, j'aurais été aveuglé, en comprenant que j'avais tort sur mon image de genre (en le liant par exemple au sexe biologique). À présent, en cherchant à le dire, ici à ma mère, je vois qu'elle ne parvient pas à l'accepter de la même manière que les personnes restés dans la cavernes n'acceptent pas avoir eu tort. Ca m'aide aussi a accepter que ma mère ne le comprenne pas encore de le voir de cette manière"
Signé: Camille
Voilà, j'ai trouvé ça très intéressant, n'hésitez pas à me faire par de votre avis, je lui partagerai volontier.