Bonjour à tous,
Merci beaucoup pour vos réponses, qui m'ont aidé plus que j'aurais pu penser. Couss, je vois une psy, mais elle ne sait rien de mes idées fixes morbides, je préfère éviter afin qu'elle ne me croie pas en danger et qu'elle en parle à mes parents pour "me protéger" ; ainsi elle n'est pas au courant non plus que je me heurte tout seul parfois. Seule ma meilleure amie le sait et elle est impuissante, de plus je ne veux pas l'accabler, alors j'évite de lui en parler.
A psalm for noone, tu as totalement raison ! Et ça fait du bien
) "Tu n'es pas obligé d'en faire un élément pertinent dans ton identité", j'avais besoin de lire cela je crois. Pareil pour que c'est pas une honte d'être stealth. J'ai tendance à vouloir assumer à tout prix, pour aider à sensibiliser les gens, un peu par ce que je me figure comme un "devoir militant" ; mais ça doit être un choix, être trans ne fait pas d'office des gens des activistes, et on a le droit d'être juste fatigué, ou simplement, de ne pas considérer que la transidentité nous definit (je lis ton parcours donc je sais que tu préfères "transsexualisme", moi aussi je trouve transidentité problématique car perso mon identité n'est pas "trans" mais "garçon et mille autre choses" mais c'est le terme le plus usité et le moins pire à mon sens). En parlant de ça j'adore te lire car, comme Ange, tu représentes une facette de la manière de vivre sa masculinité (je sais pas si ça se dit) qui me parle beaucoup (même si vous êtes très différents
).
Et pour finir sashameau (cool pseudo x)), je mesure en effet à chacun de ces "épisodes" l'abîme qui sépare les pensées de l'acte. C'est à la fois rassurant et perturbant. Je suis désolé pour ce que tu as du vivre... moi, ce qui me retient, je n'arrive pas à le définir encore ; mais c'est tenace, et ça tient. L'écriture aide. Ça aide énormément, même. Exorciser les démons, j'emploie presque les mêmes mots quand j'écris dessus, à ceci près que j'évoque plutôt des fantômes. Je suis content de rencontrer un nouveau camarade d'écriture en tout cas
)
Pour continuer sur le topic, je voulais parler d'un autre truc qui me heurte, et que je pense que vous aussi avez connu, ou pas, c'est une sorte de désespoir de voir les garçons cis, encore plus là, l'été, avec la plage. Et aussi, quelque chose qui augmente pendant les vacances, avec la proximité de la famille : se faire mégenrer/ménommer régulièrement (je n'ai pas d'amis dans ma région à cause que je suis scolarisé à la maison et sans trop d'activités, je côtoie donc surtout mes parents et mon frère). Mes parents n'ont pas parlé de ma transidentité à la plupart de leurs amis, or les enfants sont (souvent) un des sujets principaux. Quand j'entends ma mère dire à mon père qu'elle a donné des nouvelles du bac de "Morinom" et du concours de "mon frère" à Bidule, je disparais. Et comme mon corps est toujours là, alors que moi je n'existe pas, je ressens le besoin qu'il disparaisse aussi. C'est compréhensible ? :/