PMA Artisanale
Posté : 27 déc. 2020 18:32
Hello hello,
Voilà mon petit récit, de notre projet PMA avec ma copine. Histoire que vous sachiez où on en est : elle est une meuf cis, moi je suis un mec trans. Prénom, CEC fait, opéré et hormoné.
Dans l’idée jusqu’au mois de juillet, j’avais plutôt envie de porter notre enfant et les choses ont évolués vers un gros renoncement de ma part (d’où mon CEC fait et mon traitement hormonal commencé en septembre).
Ça va plutôt bien à ma copine de porter
Pour nous, au vu de notre situation et du refus des centres PMA de donner accès à une insémination si la personne dépasse un certain IMC (grossophobie bonjour), on est plutôt partis sur un projet de PMA artisanale.
Attention, c’est illégal. On a commencé à réfléchir en connaissance de cause.
On a commencé à demander à notre meilleur pote avant l’été, en lui demandant de nous donner une réponse en septembre sur si il acceptait ou non. Bon, sa copine étant une con***se sans nom qui considère que j’aurai jamais de lien de parenté avec l’enfant et que notre pote (childfree) oui (est-ce qu’elle veut toujours des enfants avec lui ? Oui). Bref elle serait hyper jalouse qu’il nous aide donc il a dit non. Ça nous a gonflé comme argument (on déteste sa copine) mais on accepte.
Un autre pote nous a tout de suite dit oui, plusieurs fois et du coup on a profité du confinement pour faire nos premiers essais, rapport au fait qu’on était confiné ensemble
Donc 1er cycle en novembre :
On a couvert le cycle de fécondité selon clue. Ma meuf avait (je dis bien avait...) des cycles hyper réguliers et les tests d’ovulation qu’on avait fait cet été étaient raccords avec clue.
Donc on a fait 3 PMA artisanale, à base de pipette de Doliprane, espacés de 2 jours chacun. Je vous passe les détails gênants de l’échange de verre x)
À savoir qu’il est conseillé d’avoir un orgasme avant de faire l’insémination. Du coup c’était hyper stressant pour ma copine de se dire “est-ce que je vais avoir envie ?” Du coup c’était pas ouf, d’autant plus qu’on avait préparé la pipette avant de commencer à ken et c’était assez gênant d’avoir la pipette pleine de sperme à côté de sa tête dans ma main.
Ensuite, elle a eu beaucoup de symptômes de grossesse au fur et à mesure que les jours passaient... jusqu’à un retard de règles de 3 jours (ce qui ne lui était jamais arrivé). Elle a donc fait un test de grossesse... négatif. Elle a du coup décrété qu’elle avait fait une grossesse nerveuse, le soir même elle a eu ses règles.
Déception mais on s’attendait peu à ce que ça fonctionne du premier coup.
2e cycle en décembre.
Pour le coup, on s’est plus basé sur clue mais sur des tests d’ovulation quotidien.
Cette fois, j’ai fais attention à être aux petits soins, je préparais la pipette à la dernière minute, je préparais des ambiances cozy, on rangeait tout le matos tout le temps... et notre donneur a accepté de nous faire son “don” tous les jours de le période de fécondité. On l’a fait 5 fois (3 jours avant le jour max, le jour max et un jour après) et on a beaucoup + kiffé
Cette fois-ci, aucun symptômes de grossesse, on a passé 3 semaines à être en mode “ça a pas marché... ce serait bien que ça ait marché quand même, on a mis toutes les chances de notre côté”.
Par contre gros gros SPM depuis 4 jours... mais comment faire la différence (les symptômes sont les mêmes) ?
Bon ben elle a eu ses règles aujourd’hui, soit 2 jours avant la date présumée de ses règles...
On est dégoûtés. Déçus, tristes mais aussi hyper en colère contre la société, la grossophobie des médecins, la meuf de notre meilleur pote.
Je culpabilise aussi beaucoup, rapport au fait que si j’étais pas trans je pourrai peut être porter et on ferait une démarche pour aller faire une PMA en Belgique...
On a prévu de déposer un dossier d’adoption des que la loi sera passée (on veut pas forcément DEVOIR se marier parce qu’une loi nous l’impose) mais encore une fois on sait bien que le fait que je sois trans va pas aider notre dossier...
C’est un serpent qui se mord la queue et on espère que ça va marcher, j’ai pas envie de renoncer tout de suite, elle est dévastée donc j’essaye d’être aux petits soins mais c’est difficile sachant que je suis pas bien non plus...
Voilà mon petit récit, de notre projet PMA avec ma copine. Histoire que vous sachiez où on en est : elle est une meuf cis, moi je suis un mec trans. Prénom, CEC fait, opéré et hormoné.
Dans l’idée jusqu’au mois de juillet, j’avais plutôt envie de porter notre enfant et les choses ont évolués vers un gros renoncement de ma part (d’où mon CEC fait et mon traitement hormonal commencé en septembre).
Ça va plutôt bien à ma copine de porter
Pour nous, au vu de notre situation et du refus des centres PMA de donner accès à une insémination si la personne dépasse un certain IMC (grossophobie bonjour), on est plutôt partis sur un projet de PMA artisanale.
Attention, c’est illégal. On a commencé à réfléchir en connaissance de cause.
On a commencé à demander à notre meilleur pote avant l’été, en lui demandant de nous donner une réponse en septembre sur si il acceptait ou non. Bon, sa copine étant une con***se sans nom qui considère que j’aurai jamais de lien de parenté avec l’enfant et que notre pote (childfree) oui (est-ce qu’elle veut toujours des enfants avec lui ? Oui). Bref elle serait hyper jalouse qu’il nous aide donc il a dit non. Ça nous a gonflé comme argument (on déteste sa copine) mais on accepte.
Un autre pote nous a tout de suite dit oui, plusieurs fois et du coup on a profité du confinement pour faire nos premiers essais, rapport au fait qu’on était confiné ensemble
Donc 1er cycle en novembre :
On a couvert le cycle de fécondité selon clue. Ma meuf avait (je dis bien avait...) des cycles hyper réguliers et les tests d’ovulation qu’on avait fait cet été étaient raccords avec clue.
Donc on a fait 3 PMA artisanale, à base de pipette de Doliprane, espacés de 2 jours chacun. Je vous passe les détails gênants de l’échange de verre x)
À savoir qu’il est conseillé d’avoir un orgasme avant de faire l’insémination. Du coup c’était hyper stressant pour ma copine de se dire “est-ce que je vais avoir envie ?” Du coup c’était pas ouf, d’autant plus qu’on avait préparé la pipette avant de commencer à ken et c’était assez gênant d’avoir la pipette pleine de sperme à côté de sa tête dans ma main.
Ensuite, elle a eu beaucoup de symptômes de grossesse au fur et à mesure que les jours passaient... jusqu’à un retard de règles de 3 jours (ce qui ne lui était jamais arrivé). Elle a donc fait un test de grossesse... négatif. Elle a du coup décrété qu’elle avait fait une grossesse nerveuse, le soir même elle a eu ses règles.
Déception mais on s’attendait peu à ce que ça fonctionne du premier coup.
2e cycle en décembre.
Pour le coup, on s’est plus basé sur clue mais sur des tests d’ovulation quotidien.
Cette fois, j’ai fais attention à être aux petits soins, je préparais la pipette à la dernière minute, je préparais des ambiances cozy, on rangeait tout le matos tout le temps... et notre donneur a accepté de nous faire son “don” tous les jours de le période de fécondité. On l’a fait 5 fois (3 jours avant le jour max, le jour max et un jour après) et on a beaucoup + kiffé
Cette fois-ci, aucun symptômes de grossesse, on a passé 3 semaines à être en mode “ça a pas marché... ce serait bien que ça ait marché quand même, on a mis toutes les chances de notre côté”.
Par contre gros gros SPM depuis 4 jours... mais comment faire la différence (les symptômes sont les mêmes) ?
Bon ben elle a eu ses règles aujourd’hui, soit 2 jours avant la date présumée de ses règles...
On est dégoûtés. Déçus, tristes mais aussi hyper en colère contre la société, la grossophobie des médecins, la meuf de notre meilleur pote.
Je culpabilise aussi beaucoup, rapport au fait que si j’étais pas trans je pourrai peut être porter et on ferait une démarche pour aller faire une PMA en Belgique...
On a prévu de déposer un dossier d’adoption des que la loi sera passée (on veut pas forcément DEVOIR se marier parce qu’une loi nous l’impose) mais encore une fois on sait bien que le fait que je sois trans va pas aider notre dossier...
C’est un serpent qui se mord la queue et on espère que ça va marcher, j’ai pas envie de renoncer tout de suite, elle est dévastée donc j’essaye d’être aux petits soins mais c’est difficile sachant que je suis pas bien non plus...