Mes astuces pour prendre la testo plus facilement
Posté : 27 mai 2018 19:03
Je prends de la testostérone en intra-musculaire et je n’ai jamais réussi à planter l’aiguille en entier d’un seul coup. Ma tête veut le faire et quand je fait semblant (par exemple en gardant le capuchon sur l’aiguille) j’arrive parfaitement à faire le geste ; mais quand c’est pour de vrai, ça bloque.
Je vous épargne toutes les techniques que j’ai essayées pendant des années et qui ne marchent pas, afin de vous donner ma routine qui fonctionne bien.
1. Zone
Je le fais dans la cuisse. J’ai subdivisé la zone où on doit faire l’injection en 9 sous-zones et j’en ai essayé une différente à chaque fois. J’ai testé chaque zone au moins 3 fois, dont au moins 1 fois à droite et 1 fois à gauche. Ca prend du temps, mais comme je souhaite prendre la testo à vie, ça vaut le coup de prendre des notes après chaque injection pendant plus d’un an.
Le résultat est sans appel : la zone la moins douloureuse pour mon corps (pendant la prise et les jours suivants) c’est de le faire le plus vers le torse et le plus vers l’intérieur des jambes (dans la zone dans laquelle on doit faire ce type d’injection, car il ne faudrait pas prendre le risque de toucher le nerf sciatique).
Pour information, pour moi (mais ça dépend de l’anatomie de chacun) qui mesure 1m67 avec de grosses cuisses, ça tombe vers 17 cm depuis l’os saillant de ma hanche, puis 4 cm vers l’extérieur.
2. Patch
A ma visite annuelle de l’endocrinologue, je lui demande des patchs insensibilisants (ils sont uniquement sur prescription).
J’ai testé la qualité de l’insibilisation selon la durée de pose ; le produit dit qu’il faut le poser au moins 1h et qu’il est conseillé de le laisser 4h.
Effectivement, plus je le laisse longtemps, meilleure est l’insibilisation : 2h est mieux que 1h, 3h est mieux que 2h. Pour mon corps, l’insibilisation est optimale pour un temps de pause compris entre 3h30 et 5h30.
3. Injecteur
Pour bien diriger l’aiguille, j’ai fait un petit objet do-it-yourself que j’ai appelé un injecteur.
J’ai collé des joints d’un diamètre de 10 mm les uns au-dessus des autres, dans lesquels je passe la seringue.
J’ai découpé le bas de l’injecteur (où j'ai utilisé des joints découpables rouges), ainsi, quand l’aiguille est totalement enfoncée et que je fais le retour de piston, je peux voir si du sang remonte (ce n’est jamais arrivé pour l’instant).
Je prends des seringues étroites (seringue à tuberculine) car ça permet de doser finement l’androtardyl et comme la seringue est beaucoup plus longue, elle entourée par l’injecteur sur une plus grande longueur, ce qui la maintient encore mieux et la guide bien droit (il y a juste ce qu’il faut de jeu pour la faire entrer). Pour améliorer encore le serrage, j’ai décalé certains joints (ceux en laiton, à gauche sur la photo).
Il faut bien calculer la taille de l’injecteur. S’il est trop court, l’aiguille sera moins bien guidée. S’il est trop long, l’aiguille ne pourra pas pénétrer totalement dans la cuisse car les aillettes vont buter sur le haut de l’injecteur.
4. Poussoir
C’est la même chose que l’injecteur, mais uniquement avec des joints en laiton, afin que ce soit lourd. Si c'était à refaire, je prendrais du cuivre pour ses propriétés antiseptiques.
5. Passage de l'aiguille dans l'injecteur
Une fois la seringue montée avec l'aiguille servant à l'injection, je remets un capuchon d'aiguille, mais dont j'ai découpé le bas, car cette partie est plus large et elle ne passe pas dans l'injecteur (ou alors il faudrait que j'en fasse un plus large, mais le but est que l'injecteur soit bien ajusté au diamètre de la seringue).
Une fois que l'extrémité de l'aiguille est arrivée en bas de l'injecteur, j'enlève le capuchon tronqué. Comme l'injecteur entoure fortement la seringue, même en essayant de faire aller au maximum la seringue vers la droite, la gauche, l'arrière... l'aiguille ne touche jamais les bords de l'injecteur.
6. Prise
(je ne rappelle pas toutes les étapes habituelles d'une injection intra-musculaire : désinfection, gestion des déchets médicaux... pour cela, je vous laisse consulter les guides en la matière)
Je pose l'injecteur avec la seringue montée et décapuchonée sur la zone de peau insisibilisée.
Je pose le poussoir par-dessus : le piston de la seringue passe par le trou du poussoir.
Puis je relâche petit à petit les doigts qui tiennent la seringue : avec le poids du poussoir sur les ailettes, la seringue s’enfonce petit à petit (ça irait plus vite si je lâchais d’un coup, mais je n’y arrive pas).
Avec l’insensiblisation, les sensations négatives sont largements atténuées (mais pas inexistantes). Puis j’enlève le poussoir.
Voici une photo qui montre à quoi ça ressemble quand l'aiguille est totalement enfoncée, mais sans la cuisse (et une fois que le produit est injecté). On voit que le haut de l'aiguille arrive pile en bas de l'injecteur et que les aillettes arrivent pile en haut (il faut adapter le nombre de joints à coller en fonction de la taille du matériel que vous utilisez). Et on voit largement le bas de la seringue, ce qui permet de facilement voir s'il y a du sang qui remonte lors du retour de piston.
7. Divers
Même si je ne le sens pas toujours durant l'enfoncement de l'aiguille, mon corps augmente sa température, donc je me mets torse nu, j’ouvre la fenêtre et j'ai de quoi me rafraîchir à portée de main.
Je me passe de la musique à texte : en me concentrant sur les paroles, j’arrive mieux à le faire (à ne pas faire si vous n’a pas encore bien assimilé les règles de sécurité : hygiène, zone, retour de piston…).
Je surélève ma cuisse grace à une serviette que je place entre ma chaise et ma cuisse (sans qu’elle soit compressée : le sang passe sans problème). Car quand mon pied ne touche plus le sol, je risque beaucoup moins de contracter la cuisse involontairement durant la prise.
Si ça fait mal, je respire profondément et lentement, je détends volontairement mes muscles et je me concentre sur mon cœur afin de ralentir ses battements.
Après, je prend toujours des notes sur un grand tableau Excel (sur ce que j’ai fait et ce que j’ai ressenti) pour affiner ma technique. Pour mes premières prises en solo il y a quelques années, ma prédiction sur ma prochaine prise était plutôt : « Peut-être que je ne vais pas y arriver / Ca va peut-être me prendre des heures, avoir la tête qui tourne voire un sensation d’envie de vomir, avoir très chaud, l’aiguille qui bloque et ne peux pas rentrer plus, et avoir plusieurs sensations de piqûre / 1 probabilité sur 2 d’avoir mal pendant 2, 3 ou 4 jours quand je m’accroupirai ». Quelques années plus tard, c’est maintenant : « Ca va me prendre entre 30 mn et 1h (+ pose du patch environ 4h avant) / Peut-être que je vais avoir trop chaud, une sensation de blocage, l’effet d’une piqûre, mais probablement pas les 3 à la fois / Je ne sentirai rien les jours suivants, quoi que je fasse ». Autrement dit, je dirais que je suis passé d’une note de 3/10 (« Ca va encore être long et pénible ! ») à 8/10 (« Ce n’est pas parfait mais ça va plutôt bien se passer ! »).
Je vous épargne toutes les techniques que j’ai essayées pendant des années et qui ne marchent pas, afin de vous donner ma routine qui fonctionne bien.
1. Zone
Je le fais dans la cuisse. J’ai subdivisé la zone où on doit faire l’injection en 9 sous-zones et j’en ai essayé une différente à chaque fois. J’ai testé chaque zone au moins 3 fois, dont au moins 1 fois à droite et 1 fois à gauche. Ca prend du temps, mais comme je souhaite prendre la testo à vie, ça vaut le coup de prendre des notes après chaque injection pendant plus d’un an.
Le résultat est sans appel : la zone la moins douloureuse pour mon corps (pendant la prise et les jours suivants) c’est de le faire le plus vers le torse et le plus vers l’intérieur des jambes (dans la zone dans laquelle on doit faire ce type d’injection, car il ne faudrait pas prendre le risque de toucher le nerf sciatique).
Pour information, pour moi (mais ça dépend de l’anatomie de chacun) qui mesure 1m67 avec de grosses cuisses, ça tombe vers 17 cm depuis l’os saillant de ma hanche, puis 4 cm vers l’extérieur.
2. Patch
A ma visite annuelle de l’endocrinologue, je lui demande des patchs insensibilisants (ils sont uniquement sur prescription).
J’ai testé la qualité de l’insibilisation selon la durée de pose ; le produit dit qu’il faut le poser au moins 1h et qu’il est conseillé de le laisser 4h.
Effectivement, plus je le laisse longtemps, meilleure est l’insibilisation : 2h est mieux que 1h, 3h est mieux que 2h. Pour mon corps, l’insibilisation est optimale pour un temps de pause compris entre 3h30 et 5h30.
3. Injecteur
Pour bien diriger l’aiguille, j’ai fait un petit objet do-it-yourself que j’ai appelé un injecteur.
J’ai collé des joints d’un diamètre de 10 mm les uns au-dessus des autres, dans lesquels je passe la seringue.
J’ai découpé le bas de l’injecteur (où j'ai utilisé des joints découpables rouges), ainsi, quand l’aiguille est totalement enfoncée et que je fais le retour de piston, je peux voir si du sang remonte (ce n’est jamais arrivé pour l’instant).
Je prends des seringues étroites (seringue à tuberculine) car ça permet de doser finement l’androtardyl et comme la seringue est beaucoup plus longue, elle entourée par l’injecteur sur une plus grande longueur, ce qui la maintient encore mieux et la guide bien droit (il y a juste ce qu’il faut de jeu pour la faire entrer). Pour améliorer encore le serrage, j’ai décalé certains joints (ceux en laiton, à gauche sur la photo).
Il faut bien calculer la taille de l’injecteur. S’il est trop court, l’aiguille sera moins bien guidée. S’il est trop long, l’aiguille ne pourra pas pénétrer totalement dans la cuisse car les aillettes vont buter sur le haut de l’injecteur.
4. Poussoir
C’est la même chose que l’injecteur, mais uniquement avec des joints en laiton, afin que ce soit lourd. Si c'était à refaire, je prendrais du cuivre pour ses propriétés antiseptiques.
5. Passage de l'aiguille dans l'injecteur
Une fois la seringue montée avec l'aiguille servant à l'injection, je remets un capuchon d'aiguille, mais dont j'ai découpé le bas, car cette partie est plus large et elle ne passe pas dans l'injecteur (ou alors il faudrait que j'en fasse un plus large, mais le but est que l'injecteur soit bien ajusté au diamètre de la seringue).
Une fois que l'extrémité de l'aiguille est arrivée en bas de l'injecteur, j'enlève le capuchon tronqué. Comme l'injecteur entoure fortement la seringue, même en essayant de faire aller au maximum la seringue vers la droite, la gauche, l'arrière... l'aiguille ne touche jamais les bords de l'injecteur.
6. Prise
(je ne rappelle pas toutes les étapes habituelles d'une injection intra-musculaire : désinfection, gestion des déchets médicaux... pour cela, je vous laisse consulter les guides en la matière)
Je pose l'injecteur avec la seringue montée et décapuchonée sur la zone de peau insisibilisée.
Je pose le poussoir par-dessus : le piston de la seringue passe par le trou du poussoir.
Puis je relâche petit à petit les doigts qui tiennent la seringue : avec le poids du poussoir sur les ailettes, la seringue s’enfonce petit à petit (ça irait plus vite si je lâchais d’un coup, mais je n’y arrive pas).
Avec l’insensiblisation, les sensations négatives sont largements atténuées (mais pas inexistantes). Puis j’enlève le poussoir.
Voici une photo qui montre à quoi ça ressemble quand l'aiguille est totalement enfoncée, mais sans la cuisse (et une fois que le produit est injecté). On voit que le haut de l'aiguille arrive pile en bas de l'injecteur et que les aillettes arrivent pile en haut (il faut adapter le nombre de joints à coller en fonction de la taille du matériel que vous utilisez). Et on voit largement le bas de la seringue, ce qui permet de facilement voir s'il y a du sang qui remonte lors du retour de piston.
7. Divers
Même si je ne le sens pas toujours durant l'enfoncement de l'aiguille, mon corps augmente sa température, donc je me mets torse nu, j’ouvre la fenêtre et j'ai de quoi me rafraîchir à portée de main.
Je me passe de la musique à texte : en me concentrant sur les paroles, j’arrive mieux à le faire (à ne pas faire si vous n’a pas encore bien assimilé les règles de sécurité : hygiène, zone, retour de piston…).
Je surélève ma cuisse grace à une serviette que je place entre ma chaise et ma cuisse (sans qu’elle soit compressée : le sang passe sans problème). Car quand mon pied ne touche plus le sol, je risque beaucoup moins de contracter la cuisse involontairement durant la prise.
Si ça fait mal, je respire profondément et lentement, je détends volontairement mes muscles et je me concentre sur mon cœur afin de ralentir ses battements.
Après, je prend toujours des notes sur un grand tableau Excel (sur ce que j’ai fait et ce que j’ai ressenti) pour affiner ma technique. Pour mes premières prises en solo il y a quelques années, ma prédiction sur ma prochaine prise était plutôt : « Peut-être que je ne vais pas y arriver / Ca va peut-être me prendre des heures, avoir la tête qui tourne voire un sensation d’envie de vomir, avoir très chaud, l’aiguille qui bloque et ne peux pas rentrer plus, et avoir plusieurs sensations de piqûre / 1 probabilité sur 2 d’avoir mal pendant 2, 3 ou 4 jours quand je m’accroupirai ». Quelques années plus tard, c’est maintenant : « Ca va me prendre entre 30 mn et 1h (+ pose du patch environ 4h avant) / Peut-être que je vais avoir trop chaud, une sensation de blocage, l’effet d’une piqûre, mais probablement pas les 3 à la fois / Je ne sentirai rien les jours suivants, quoi que je fasse ». Autrement dit, je dirais que je suis passé d’une note de 3/10 (« Ca va encore être long et pénible ! ») à 8/10 (« Ce n’est pas parfait mais ça va plutôt bien se passer ! »).