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Re: Dysphorie

Posté : 09 juil. 2018 13:24
par Yado
Coucou !

Personnellement la méditation ça m'aide aussi. Mais également d'avoir des espaces (papier, ordinateur, internet, associations, psychologue, ami.e.s) dans lesquels je peux extérioriser mes peurs et avancer à mon rythme.

De ce que j'entends, tu as fait plusieurs tentatives pour en parler auprès des personnes avec qui tu vis actuellement. C'est très courageux, déjà bravo ! c'est assez "normal" d'avoir envie de parler à nos proches de ce qui nous anime profondément. Malheureusement, desfois, ils ne sont pas "formé.e.s" ou pas "prêt.e.s" à entendre certaines choses. Iels sont humainEs, et vont ressortir leur préjugés sans réfléchir au mal que ça peut te faire.

Je te conseille donc la méditation si ça te fait du bien, et puis d'identifier les espaces où, petit à petit, tu as pu parler de ton enviebesoin de transition ET être entendu. Tu peux tenir un carnet de bord si ça t'aide. Sur youtube il ya des méditations ciblées en fonction des besoins (peurs, fierté, angoisses, fatigue, confiance ...). Si tu as le matériel pour, tu peux aussi facilement les télécharger pour les avoir sur un lecteur mp3 ou sur un téléphone.

et c'est super si tu te sens bien avec les scouts

Bon courage !

Re: Dysphorie

Posté : 09 juil. 2018 19:39
par enguerran
moi aussi j'avais des moments ou je me sentais hyper mal, et je pensais que je commencerais a aller mieux que quand mon apparence commencerait a me correspondre, soit apres la chirurgie deu torse au minimum. et en fait juste d'avoir commencer les demarches (consulter un psy, obtenir une attestation, prendre rendez vous avec l'endocrino) m'a fait un bien fou. apres pris mon destin en main me permets de tenir bon en attendant, savoir que mon projet se concretise me fait me sentir beaucoup mieux, alors que personne dans mon entourage n'est au courant et donc ne me soutiens, et que concrètement j'ai meme pas commencé la testo. arriver a savoir ce que tu veux et poser les bases pour que ca se produise me parait un bon moyen pour commencer a arreter de se sentir mal.
bon courage.

Re: Dysphorie

Posté : 27 juil. 2018 15:54
par P3RP73XU5
Bonjour, je suis de retour après deux semaines de camp scout! J'ai découvert que de ne plus me voir dans un miroir à été bénéfique, je voyait moins mon torse et étant toujours occupé je pensais que très rarement à mon torse.
J'ai parlé à plus de personne de mon identité de genre, elles ne comprennent pas toutes mais m'accepte tel que je suis. :) :D Au scout j'utilise quelque mots accordés au masculin comme; prêt , content, heureux, fort, impressionnant, ect... et maintenant c'est considéré comme ma façon de parler je n'ai donc plus de remarque et ça fait du bien!
Certaines personnes sont justes géniales avec moi l'exemple que j'aime le plus le voici:
Je sors de la douche et je doit traverser une partie du camp avec mes affaires de douches et je met ma serviette sur la tête plus mon chapeau (me demandez pas pourquoi j'ai fait ça je ne sais pas :p). J'ai eu quelques remarques taquines et une de mes amies à juste dit: bonjour que tu es BEAU aujourd'hui. Je ne pourrais pas décrire la sensation ressenti mais c'était magique.

Sinon j'ai testé la méditation mais j'ai du mal à me concentrer...!;)

Re: Dysphorie

Posté : 04 nov. 2018 09:51
par TAGS95
Bonjour a tous !

J'avais une question !
Je suis trans et je ne ferai pas de transition : enfin c'est un peu con on est tous obligé de la faire.
Je reprends, je souhaite ne faire qu'une transition social : pronom et prénom masculin. La transition physique est... Entre parenthèses tant que je n'en vois pas le lien vital.

Ainsi nait une confusion extrême...
Dois je me présenter en tant que IL a l'Université, dans la rue ? Car mon passing -jai aucun passing selon moi- n'existe pas !
Du coup je ne me sens pas légitime... De faire les présentations au masculin ou reprendre une personne. Et ça a tendance à démanger mes amies.

Hier j'étais en grosse crise. Et mon amie m'a dit mes 4 vérités.
J'étais en Angleterre un an (l'ouverture d'esprit est incroyable...) Et je n'ai pas eu ces craintes, ces barrières. J'étais au pair et du coup j'étais sous identité féminine avec la famille mais c'est tout.
Là où mon amie c'est mise en colère, c'est sur le fait que je sois mal mais qu'en France, (on c'est rencontré en Angleterre) je laisse toute la place a mon identité féminine. Et ce Dylan qu'elle a rencontré là-bas ne vit que dans l'aspect intime ou privé. Une sorte de double vie.
J'ai fait mon coming out a la famille il y a un bon moment maintenant mais ça c'est très mal passé et ni ma mère, ni mon père ni même ma sœur me parle au masculin
J'ai fini par "accepter". Et dans ma tête c'est cloisonné : famille et école = elle et amis et petite amie= il.

Mon amie me la répéter, c'est se voiler la face et écarter un problème qui existe.
Si je veux que la dysphorie s'estompe, il faut aller au cœur du problème.

J'en suis donc a la ce matin... Parmi vous, il y a-t-il des personnes ne faisant pas de transition et qui sont confrontés à ce problème...?
Je suis pas mal perdu a présent.

J'aimerais bien discuter un peu sur ce sujet

Dy

Re: Dysphorie

Posté : 04 nov. 2018 10:29
par couss
Tu n'es pas obligé de faire de transition physique, j'ai rencontré des mecs qui n'ont jamais pris de testo de leur vie mais qui passent avec une bonne coupe de cheveux. Après on n'est pas tous égaux sur la question du passing.
De plus en plus d'universités acceptent l'inscription avec un nom d'usage et respectent l'identité de genre de leurs étudiants. Après en France, l'ouverture d'esprit est bien moindre que dans les pays anglophones, ce qui peut augmenter tes peurs d'être out socialement.
Je rejoins partiellement ton amie, vivre une double vie, n'être soit que dans la sphère privée risque de ne pas être tenable sur le long terme. En revanche, te forcer à prendre des hormones n'est pas une bonne option si c'est forcé justement.
Peut-être peux tu lister tes peurs, pourquoi ne veux-tu pas prendre d'hormones ? Ça peut te permettre de démêler tout ce qui est de l'ordre de la peur (ex: aiguilles, peur de la mue, etc.) de ce qui est de l'ordre de ta volonté (ex : besoin d'être indépendant d'un traitement, refus de prendre des hormones pour satisfaire une société peu ouverte, etc.). Une fois que tu as bien démêler tout ça, si tu penses avoir besoin finalement de la testo, il y a des moyens avec le gel ou des petites doses de pouvoir changer peu physiquement, juste ce qu'il faut avant d'arrêter et de repartir sur ton fonctionnement hormonal d'origine. Si tu décides de ne pas en prendre, tu peux travailler sur tes vêtements, ta coupe, ta voix.

Re: Dysphorie

Posté : 04 nov. 2018 19:46
par TAGS95
Bonsoir,

Merci pour cette réponse. Je vais essayer de mettre de l'ordre dans mes idées et d'en tirer une conclusion à tout ca.

J'ai eu mon amie à nouveau cet après midi et nous avons discuté plus calmement.
Je pense que si ma famille me genrait correctement, cela me permettrait de me sentir plus à l'aise. A trop laisser d'espace, on finit par se faire bouffer... C'est peut être aussi pour ça que je me sentais bien en Angleterre.
Ici, j'ai énormément de mal à me présenter au masculin, comme si je bloquais. Je ne suis pas sur que ce soit une peur.
Mais il est tant de m'affirmer quitte à m'imposer à mes parents... La dysphorie est de plus en plus intense.
Et en discutant, j'ai compris que je devais me rapprocher de ma mère. Meme si elle n'accepte pas, elle tolère. Elle m'a montrer qu'elle voulait faire parti de ma vie à plusieurs reprise. Je la rejette énormément.

Alors je vais faire ce travail et me poser les bonnes questions en espérant pouvoir mieux avancer.

Je vais également réfléchir concernant cette prise d'hormone légère.

Merci beaucoup pour ta réponse. Ce soir je me sens mieux, demain je reprends les cours ça va m'aider à garder l'esprit occupé ^^
Bonne soirée

Re: Dysphorie

Posté : 05 nov. 2018 10:22
par PauSG
J'ai vécu à l'étranger aussi au début de ma transition, et je pense qu'être dans un pays anglophone m'avait beaucoup aidé, ne serait-ce que parce que la langue est non genrée, donc quand on interagit avec quelqu'un on peut "imaginer" que cette personne nous voit au masculin, mais on ne sait pas finalement comment notre interlocuteur nous voit. En français on est tout de suite ramené à la façon dont les autres nous genrent.

Même si c'est vrai que ce côté double vie est probablement dur à tenir sur le long terme, c'est à toi de décider ce qui est le plus confortable pour toi pas à ton amie.