Comment gérer l'attente pré-transition?

[couss]

En fonction des personnes l'attest psy peut être rapide. Je l'ai eu pour ma part en un rdv. Cependant si tu as un handicap, il y a toujours le problème des apparences qui jouent. J'ai accompagné un jeune qui est en ESAT avec importants troubles du langage (importante dysphasie, il comprend tout mais ne parvient pas à redire ce qu'il vient d'entendre car il visualise les mots mais ne parvient pas à les retrouver pour les dire à l'oral), je suis habitué à ce problème avec mes classes Ulis donc aucun problème de mon côté, cependant ce handicap langagier a tendance à le faire passer auprès d'autres pour quelqu'un qui n'est pas sûr de lui. Donc on a trouvé un psy qui soit à la fois transfriendly mais qui comprenne aussi ce trouble là et qui a fait une attestation indiquant la transidentité et rappelant le trouble pour indiquer que la reformulation est très compliquée. Pour les changements administratifs, il est accompagné par un éducateur en mairie et au tribunal, afin de rappeler que l'expression orale est compliquée mais que ça ne veut pas dire qu'il a des doutes ou qu'il ne sait pas. Son educ veille donc au respect de la loi et vérifie qu'il n'est pas victime de discrimination.
Si tu as un handicap et que ce dernier pourrait te faire passer pour quelqu'un de pas sûr ou d'hesitant, je te conseille donc de bien baliser cette partie. Des gens qui ne comprennent rien, on en a et des débiles bourrés de clichés aussi (genre les personnes qui pensent que si t'es en fauteuil, tu n'es pas en mesure de prendre une décision).

Merci pour ta réponse.

Pour faire simple. J'ai une infirmité motrice cérébral ( IMC). A ma naissance, j'ai fais une hémorragie cérébrale. Ce qui m'a laissais des séquelles irréversibles. Je suis né avec les pieds bots (pieds tournés vers à l'intérieur). A l'âge de 9 ans, les chirurgiens ont estimés qu'il était temps de m'opérer, parce que je marchais de plus en plus mal. Cette opération, m'a permis de pouvoir continuer à marcher, sans aide. Je suis autonome pour tout les actes de la vie courante. Je ne suis ni sous curatelle ou tutelle. Je n'ai aucun handicap mental.


J'ai toujours était quelqu'un d'indépendant. Mon handicap m'a appris à être plus combattant. Concernant mon travail, le moment venu, je leur écrirai un courrier. Leur expliquant mon futur parcours de transition. En joignant l'attestation psy.

J'essai d'être le plus organisé possible. Je me fais plusieurs plan d'action, dans ma tête.

Par exemple, je l'orienterai vers les associations LGBT, de ma vie. Pour avoir des adresses de bons psy.

T'as le même type d'handicap que mon cousin, donc je vois parfaitement. Si c'est juste au niveau de la marche et qu'il n'y a pas de paralysie partielle du visage (paye tes discriminations quand tu as des troubles de l'élocution) normalement l'autre en face devrait voir que tu es quelqu'un de réfléchi, sûr de toi. Ce qu'il faut surtout c'est que le psy atteste que tu es capable d'avoir un consentement éclairé. Le psy va donc dire si tu es capable de prendre une décision pour toi et les assos vont t'informer sur toutes tes options pour que tu fasses ton choix.

[Paul1367]

Je n'ai pes de trouble de l'élocution. Je porte des lunettes, parce que je suis hypermétrope (je dois me concentré pour voir de loin) et j'ai un léger strabisme.

J'irais voir dans différentes associations, de ma bile. Pour qu'ils m'orientent vers un bon psy. Je ferai aussi faire des attestation de mon médecin traitant et de ma neurologue.

Je me pose la question. Le 26 octobre, j'ai rendez-vous chez mon endocrinologue, pour mes problèmes de thyroïde. Pourrais-je déjà commencer à tâter le terrain?

[Paul1367]

Maman, Papa,


Je vous écris cette lettre, c'est parce que je dois vous dire quelque chose de très important,

Je suis à l'aube de ma vie, ou je réfléchis beaucoup. Même si j'ai toujours pensé pour les autres, pour leur faire plaisir. J'ai pris conscience, que je dois penser à moi. Pour m'épanouir, dans ma vie.

Vous avez toujours fait en sorte, que je ne manque de rien. Que je vive bien, malgré mon handicap. Pour tout ça, je vous en remercie infiniment.

J'ai pris la decision de divorcer. Ce n'est pas une lubie. C'est mûrement réfléchis. Nous ne nous aimons plus. Même si je ne regrette pas toutes ces années, passait à ces côtés. Ne vous inquiétez pas. Je s'aurais me débrouiller, comme je l'ai toujours fais.

Si je tenais à vous écrire. Ce n'est pas tant, pour vous annoncer, que je divorce. C'est pour vous parler de quelque chose, que je dois vous dire. Mais par peur, je n'ose pas vous l'exprimer verbalement.

Voilà, depuis ma plus tendre enfance, j'ai toujours fais ce qu'on ma demander. Être une enfant, puis une adulte bien. Une personne qui ce fonde dans la masse, qui ne pose pas de problèmes malgré son handicap.

Mais voilà, la trentaine bien passée. Je n'en peux plus. Je n'en peux plus, d'être ce que je ne suis pas. De devoir faire semblant, de cacher aux yeux de tous, ma vraie nature

Après un cheminement intérieur. En me rappelans tout mes souvenirs. Ce que ce que je renvoi de moi, n'est qu'une façade.


Je ne me suis jamais reconnu dans le corps qui est le mien. Cela ne vient pas de mon handicap. La différence physique, je le vis bien.

Maman, papa. Je me sens homme. Je me suis toujours senti homme. Je n'en ai jamais parler. J'ai toujours refiulais cette partie de moi. Pour faire comme tout le monde.

Mais maintenant, je ne peux plus nier l'évidence. Je suis un homme, enfermé dans un corps de femme. J'ai pris la décision, de changer de sexe. Pour être enfin et accord et en paix avec moi-même.


C'est une décision, que je ne prend pas à la lèvre. Ne vous culpabilisez pas. Ce n'est pas de votre faute.

Je peux concevoir, que vous allez avoir du mal à acceptez. Mais sachez que je vous aime. Que je vous laisse du temps, pour accepter. Si vous n'acceptez pas, je pourrer le comprendre. Mais quoi qu'il arrive, je ne reviendrais pas en arrière.

Sachez enfin, que même si je ne vous le dis pas. Je vous aime.



Votre enfant

Pauline

Voici la lettre, que j'ai écris à l'intention de mes parents. J'ai essayer d'être le plus neutre possible. De ne pes trop parler de moi, au féminin. Cela m'angoisse d'en passer par la. Alors que je veux juste, pouvoir vivre ma vie.

[Paul1367]

Aujourd'hui, je suis aller voir mon endocrinologue pour la thyroïde. Je lui ai aussi parlais de mon intention de changement de sexe. Elle a était à mon écoute. Comme c'est une interne en médecine. Ce n'est pas une grande spéciale à ce sujet. Elle m'a orienter vers un endocrinologue, plus spécialisé. Malheureusement, je n'ai rendez-vous que le 22 juin 2023. Cela va encore être long.

Concernant le suivi psy. J'ai demander à un ami dont le fils est ftm, les coordonnés de son psy. J'attend qu'il me communique les coordonnés avec impatience.

Cela ne m'est jamais encore arrivé. Mais ce soir, je fais une sorte de crise d'angoisse. Parce que cet ami, ma mis en garde, parce qu'un psy peut refuser de donner son accord. Et pour moi, il n'est juste pas envisageable, que je ne puisse pas transitionner. Parce que je ne me supporte plu. Je ne le montre pas, mais je suis de plus en plus malheureux d'être dans un corps, qui n'est pes le mien.

Je sais que si je ne puisse pas entamer de transition, je le fouterai en l'air. C'est très très long d'attendre. Parce que j'ai l'impression, de ne pes être maître de ma vie.

[j3r3mix]

Courage, oui il faut avoir conscience des obstacles/risques potentiels… MAIS ne va pas d’office imaginer le pire scénario avec ce psy;)

[Paul1367]

Courage, oui il faut avoir conscience des obstacles/risques potentiels… MAIS ne va pas d’office imaginer le pire scénario avec ce psy;)

J'ai conscience de tout ce que va impliquer ma transition. Ce fut un long cheminement, pour en arriver à la conclusion, que je suis un homme.

Je passe par des me ts d'espoirs et de joies. Et par des moments de déprime et de découragements. Mais je pense quand dans une transition, passait par différents stades, est normal.

Même si je n'ai pes encore le premier rendez-vous psy. J'angoisse. J'angoisse de ne pes être assez crédible. La peur de ne pas avoir l'attestation tant attendue. La peur de ne pes l'avoir assez vite. Et en même temps, de ne pas me précipiter non plu.

[j3r3mix]

Oui le yoyo émotionnel est assez courant, pour toute étape importante d’ailleurs, pas juste concernant les transidentités.

[Paul1367]

Je suis à une période de ma vie, ou je me rend vraiment compte, qui je suis vraiment. Depuis cette prise de conscience, je ne me supporte plu. Quand je suis seul, j'ai la boule au ventre.

Je supporte de moins en moins mon corps, la période des règles. J'essai d'avoir un look neutre. J'évite au maximum, tout ce qui ce rapporte a la féminité.

Le matin, je me réveil dans ce corps de "femme". Le soir je m'endors en espérant, que je me réveil en homme. Alors que malheureusement, la réalité et tout autre.

Le plus insupportable, c'est quand on m'appel "madame", par mon prénom, ou qu'on me genre au féminin. Même si je n'ai pes encore fais mon c.o.

Je sais que beaucoup sont passés par la. Mais je ressens un tel mal-être en moi. Que parfois, j'ai des idées noires.

[j3r3mix]

Ce n’était pas une critique tkt, c’était pour te dire que tu n’as rien d’anormal. Après si tu préfères discuter en mp, pour éviter de ruminer tout ça, je suis à ta disposition

[couss]

La phase de pré transition est la plus terrible. Pour ton rdv psy si tu es droit dans tes bottes que tu sais lui expliquer comment tu vas t'y prendre pour transitionner, avec qui comme soignant, les difficultés que tu vas rencontrer et comment tu penses les contourner, ça devrait t'aider à être crédible. Et puis si ça ne le fait pas avec ce psy, ça le fera avec un.e autre psy