@Malo : Merci d’avoir pris le temps de m’écrire.
Oui je suis malheureux depuis toujours je pense pour un tas de choses mais je pense que le sujet de la transition n’aide pas. Je ne m’aime pas, je suis renfermé, je n’ose pas prendre la parole etc .. je sais que tout ça résulte d’un manque de confiance en moi.
Ce qui m’attriste le plus c’est de ne pas réussir à m’affirmer afin de prendre des décisions et envoyer balader les gens qui ne sont pas d’accord. Je dois certainement être trop faible.
Je n’ai plus vraiment goût à rien et je me demande si la vie vaut la peine d’être vécu. J’ai 33 ans je suis déjà rempli de regrets je pense qu’à 75 ce sera horrible de me dire que la vie est passé aussi vite et que je ne me suis jamais aimé.
Concernant les vidéos, les comptes à suivre je pense que je suis tout les comptes qui existe ^^
Comme j’ai dit c’est un peu une obsession pour en apprendre plus alors que je sais tellement de chose et je pense que je suis calé sur tout.
Le mieux serait peut être de désinstaller tout les réseaux sociaux et m’éloigner de tout ça afin de ne plus être confronté aux personnes qui ont eu le courage de se lancer et qui sont plus épanoui maintenant …
12 ans de questionnement
- Shay
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Re: 12 ans de questionnement
Salut, je viens réagir à cette discussion puisque quelques trucs m'ont fait tiquer.
"que ce n’était pas un bon choix qu’elle me connaissait par cœur et que j’allais droit dans le mur."
Cette phrase me rappelle ma mère quand elle m'a fait le coup du "je change d'avis concernant ta transition" car "tu n'as jamais montré quoique ce soit et c'est sorti de nulle part"
Et je peux t'assurer que cette phrase n'a aucune valeur à partir du moment où elle ignore totalement ce que tu ressens depuis des années.
Ma mère ignorait ce que je ressentais parce que je ne lui en avais jamais parlé jusqu'à ce que je prenne ma décision.
Alors oui, de son point de vue, effectivement, ça pouvait faire croire que ça sortait du jour au lendemain. Mais c'était loin d'être le cas.
Elle n'est pas dans ta tête. Donc non, elle ne peut pas savoir.
Et quant à ton père, je ne le connais pas, mais s'il voulait vraiment ne pas te perdre, il ne t'imposerait pas de respecter "son choix".
Comme l'ont dit mes collègues, oui, ça ne va pas être facile.
Mais si tu n'entame pas cette chose qui te tient vraiment à cœur, rien ne changera, pire encore, tes parents penseront que le temps leur a donné raison.
Parfois il faut s'imposer concernant ses choix de vie, peu importe ce que les autres en pensent.
Effectivement, ça peut faire mal, créer des disputes, voire des éloignements. Mais c'est ça le changement, surtout au sein de la famille. D'autant que, parfois, on peut avoir une bonne surprise quand on laisse à ladite famille le temps de "digérer" tout ça.
Ou alors tu restes statique, rien ne change et tu continues de souffrir d'une inactivité dans une relation à sens unique.
Mes mots sont durs, j'en conviens (je n'ai pas voulu prendre de pincettes), mais c'est parce que je lis me rappelle ma propre indécision et mes peurs vis à vis de ma famille.
Dans tous les cas, j'espère que tu trouveras ta solution, et pas celle de tes parents ^^
"que ce n’était pas un bon choix qu’elle me connaissait par cœur et que j’allais droit dans le mur."
Cette phrase me rappelle ma mère quand elle m'a fait le coup du "je change d'avis concernant ta transition" car "tu n'as jamais montré quoique ce soit et c'est sorti de nulle part"
Et je peux t'assurer que cette phrase n'a aucune valeur à partir du moment où elle ignore totalement ce que tu ressens depuis des années.
Ma mère ignorait ce que je ressentais parce que je ne lui en avais jamais parlé jusqu'à ce que je prenne ma décision.
Alors oui, de son point de vue, effectivement, ça pouvait faire croire que ça sortait du jour au lendemain. Mais c'était loin d'être le cas.
Elle n'est pas dans ta tête. Donc non, elle ne peut pas savoir.
Et quant à ton père, je ne le connais pas, mais s'il voulait vraiment ne pas te perdre, il ne t'imposerait pas de respecter "son choix".
Comme l'ont dit mes collègues, oui, ça ne va pas être facile.
Mais si tu n'entame pas cette chose qui te tient vraiment à cœur, rien ne changera, pire encore, tes parents penseront que le temps leur a donné raison.
Parfois il faut s'imposer concernant ses choix de vie, peu importe ce que les autres en pensent.
Effectivement, ça peut faire mal, créer des disputes, voire des éloignements. Mais c'est ça le changement, surtout au sein de la famille. D'autant que, parfois, on peut avoir une bonne surprise quand on laisse à ladite famille le temps de "digérer" tout ça.
Ou alors tu restes statique, rien ne change et tu continues de souffrir d'une inactivité dans une relation à sens unique.
Mes mots sont durs, j'en conviens (je n'ai pas voulu prendre de pincettes), mais c'est parce que je lis me rappelle ma propre indécision et mes peurs vis à vis de ma famille.
Dans tous les cas, j'espère que tu trouveras ta solution, et pas celle de tes parents ^^
- Wojtek
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Re: 12 ans de questionnement
J'ai vécu une situation similaire avec mes parents, sauf que j'ai fait ma transition comme je le voulais parce que je ne voulais pas développer une rage à leur encontre même si on ne se voit plus. Et surtout pour moi parce que c'est ce dont j'avais besoin. J'en étais aussi arrivé à la conclusion que si je leur montrais mon vrai moi, ma vraie personnalité, ils ne m'aimerait plus. Donc que finalement, cette relation était basé sur du faux, et ça m'attristait beaucoup. C'est dur mais c'est comme ça, et parfois il y a des situations auxquelles on ne peut rien. À trop vouloir ménager les autres le risque c'est de se détruire soi-même.
Dans ta situation, ça semble difficile de vouloir ménager la chèvre et le choux, comme on dit. Je ne sais pas si tu pourras à la fois faire ta transition et conserver des relations saines et aimantes avec tes parents. Est-ce que tu arriverais à déterminer ce qui serait le moins difficile pour toi ? Rester dans la situation actuelle, ou bien faire ta transition comme tu l'entends mais au prix de ta relation avec tes parents.
Dans ta situation, ça semble difficile de vouloir ménager la chèvre et le choux, comme on dit. Je ne sais pas si tu pourras à la fois faire ta transition et conserver des relations saines et aimantes avec tes parents. Est-ce que tu arriverais à déterminer ce qui serait le moins difficile pour toi ? Rester dans la situation actuelle, ou bien faire ta transition comme tu l'entends mais au prix de ta relation avec tes parents.
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Re: 12 ans de questionnement
@Shay : ça c’est sûr que ma mère n’est pas dans ma tête mais vu que nous sommes très proche elle a l’impression de me connaître par cœur. Elle a souvent raison et elle a souvent les bons conseils ou les bons mots quand ça ne va pas. Nous avons une relation très fusionnel et du coup elle aimerait avoir raison sur ce point la alors qu’effectivement elle n’est pas dans ma tête.
Comme tu as dit il faut s’imposer c’est quelque chose qui a toujours été difficile pour moi. Je n’aime pas le conflits, je n’aime pas me faire remarquer ou autre du coup ce n’est pas simple.
Et je ne trouve pas tes mots dur, je les trouve juste.
@Wojtek : Oui c’est ce que je me dit de plus en plus mes parents m’aiment pour ce qu’ils ont envie de voir de moi et non pas ce que je suis au fond de moi.
Je ne peux pas te dire quel situation serait plus compliqué pour moi…. Je vie depuis toujours dans la tristesse dans le fait d’être mal dans ma peau mais j’ai l’impression de m’être habitué et qu’inconsciemment je me dit que ma vie est comme ça et que ça ne changera jamais.
Mais si je me pose et réfléchi je ne veux pas … mes parents sont les personnes les plus importante et les personnes que j’aime le plus au monde d’imaginer ma vie sans eux me terrifie.
Mais de vivre encore dans cette état d’esprit avec se corps la me terrifie tout autant. Que choisir entre la peste et le choléra ? ^^’
Comment se passe ta relation avec tes parents désormais ?
Comme tu as dit il faut s’imposer c’est quelque chose qui a toujours été difficile pour moi. Je n’aime pas le conflits, je n’aime pas me faire remarquer ou autre du coup ce n’est pas simple.
Et je ne trouve pas tes mots dur, je les trouve juste.
@Wojtek : Oui c’est ce que je me dit de plus en plus mes parents m’aiment pour ce qu’ils ont envie de voir de moi et non pas ce que je suis au fond de moi.
Je ne peux pas te dire quel situation serait plus compliqué pour moi…. Je vie depuis toujours dans la tristesse dans le fait d’être mal dans ma peau mais j’ai l’impression de m’être habitué et qu’inconsciemment je me dit que ma vie est comme ça et que ça ne changera jamais.
Mais si je me pose et réfléchi je ne veux pas … mes parents sont les personnes les plus importante et les personnes que j’aime le plus au monde d’imaginer ma vie sans eux me terrifie.
Mais de vivre encore dans cette état d’esprit avec se corps la me terrifie tout autant. Que choisir entre la peste et le choléra ? ^^’
Comment se passe ta relation avec tes parents désormais ?
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Re: 12 ans de questionnement
C'est évidemment un choix qui t'appartient. Si c'est possible pour toi, tu peux essayer de poser froidement les choses en comparant les deux situations sans te laisser déborder par l'affect. Mais c'est très compliqué, peut-être qu'il te faut encore du temps, ou peut-être qu'il en faut encore à tes parents.Hds60 a écrit : ↑04 mars 2025 22:09
Mais si je me pose et réfléchi je ne veux pas … mes parents sont les personnes les plus importante et les personnes que j’aime le plus au monde d’imaginer ma vie sans eux me terrifie.
Mais de vivre encore dans cette état d’esprit avec se corps la me terrifie tout autant. Que choisir entre la peste et le choléra ? ^^’
Comment se passe ta relation avec tes parents désormais ?
Aujourd'hui, je ne vois plus mes parents, la relation n'a pas pu être préservée. Évidemment ça m'attriste beaucoup et je sais que psychologiquement il y aurait pas mal de taf à faire de mon côté pour me sentir mieux avec ça. Mais toutes ces années à essayer de leur faire comprendre et espérer qu'ils m'aiment malgré ça m'avaient littéralement épuisé. J'avais déjà dépassé ce que je pouvais supporter alors c'est un énorme soulagement de ne plus avoir ce stress sur les épaules.
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Re: 12 ans de questionnement
Salut Mylan,
Merci d’avoir eu le courage d’écrire tout ça. Ce n’est pas un pavé inutile, c’est un témoignage touchant, et important. On sent à quel point tu portes tout ça depuis longtemps, à quel point tu as essayé de faire les choses bien, de comprendre ce que tu ressens. Tu n’as pas à t’excuser de tes doutes, ni de ta souffrance. On n’a pas besoin d’être “sûr” de tout pour avancer. Ce que tu ressens est valable, même quand c’est flou, même quand ça revient par vagues. Ce que tu veux (te sentir bien dans ton corps, aimé, exister sans honte ni peur) est légitime.
Personne ici ne peut décider à ta place, c’est vrai. Mais tu n’es pas seul, même si tu te sens isolé. Prends soin de toi, à ton rythme. Ce que tu ressens est important. Tu es important.
Merci d’avoir eu le courage d’écrire tout ça. Ce n’est pas un pavé inutile, c’est un témoignage touchant, et important. On sent à quel point tu portes tout ça depuis longtemps, à quel point tu as essayé de faire les choses bien, de comprendre ce que tu ressens. Tu n’as pas à t’excuser de tes doutes, ni de ta souffrance. On n’a pas besoin d’être “sûr” de tout pour avancer. Ce que tu ressens est valable, même quand c’est flou, même quand ça revient par vagues. Ce que tu veux (te sentir bien dans ton corps, aimé, exister sans honte ni peur) est légitime.
Personne ici ne peut décider à ta place, c’est vrai. Mais tu n’es pas seul, même si tu te sens isolé. Prends soin de toi, à ton rythme. Ce que tu ressens est important. Tu es important.
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Re: 12 ans de questionnement
Quelle est la prochaine étape d'après toi pour te rapprocher d'un corps qui te plairait davantage ? Tu as fait la mammec, qu'est-ce que tu aimerais faire à présent ? Une autre chirurgie ou la prise de testostérone ? Qu'est-ce qui pourrait faire du bien à ton moral ? Te faire te sentir mieux dans ton corps ? Est-ce que tu le sais ? Sans te préoccuper de tes parents ou de ta copine... Juste ce que tu voudrais, toi, s'il n'y avait pas ce chantage affectif qui t'empêche d'avancer.
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- Gravier
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Re: 12 ans de questionnement
@Marcissac28 : Merci pour tes mots … c’est très touchant.
@Kef : Si je m’écoute je pense que j’aimerais prendre des hormones et faire toute les autres opérations possible.
Comme je disais à ma psy l’autre jour ça fait tellement longtemps que je pense à tout ça que j’ai peur que ce soit encré comme une obsession dans ma tête.
J’ai l’impression de ne plus pouvoir dissocier le besoin, l’envie, de la peur, des doutes.
Je n’arrive plus à savoir si le problème c’est mes parents si vraiment c’est ce que je veux au fond de moi.
Elle m’a simplement répondu qu’elle par exemple ne se pose pas des questions sur son orientation sexuelle et que si c’était le cas au bout de 12 ans elle aurait explorer tout ça.
12 ans de questionnement n’est pas un doute ou une obsession c’est simplement de la peur et des angoisses.
Petit édit du post .. 4 mois sont passés depuis mon témoignage ici j’en suis toujours au même point hélas.
Dans la peur, les doutes, les angoisses.
Chaque jour qui passe est un regret pour moi.
Je bosse dans le bâtiment et à chaque nouveau chantier les gens m’appelle Monsieur, doute, me regarde de la tête au pied. Et moi je suis toujours en train de me dire dans ma tête « oh mes les clients qu’est ce qu’ils vont penser si je transitionne » je suis ridicule.
L’été est la je ne me rase plus les jambes depuis des années et bossant dehors avec les grosses chaleurs je me suis dit qu’il fallait que je me mette en short car ça devient compliqué de bosser avec un gros pantalon.
Et bien j’ai finis par aller me raser les jambes à mon grand regret, par peur du qu’est ce que les gens vont penser si je suis poilu.
J’ai vraiment l’impression de vivre pour les autres et non pour moi..
@Kef : Si je m’écoute je pense que j’aimerais prendre des hormones et faire toute les autres opérations possible.
Comme je disais à ma psy l’autre jour ça fait tellement longtemps que je pense à tout ça que j’ai peur que ce soit encré comme une obsession dans ma tête.
J’ai l’impression de ne plus pouvoir dissocier le besoin, l’envie, de la peur, des doutes.
Je n’arrive plus à savoir si le problème c’est mes parents si vraiment c’est ce que je veux au fond de moi.
Elle m’a simplement répondu qu’elle par exemple ne se pose pas des questions sur son orientation sexuelle et que si c’était le cas au bout de 12 ans elle aurait explorer tout ça.
12 ans de questionnement n’est pas un doute ou une obsession c’est simplement de la peur et des angoisses.
Petit édit du post .. 4 mois sont passés depuis mon témoignage ici j’en suis toujours au même point hélas.
Dans la peur, les doutes, les angoisses.
Chaque jour qui passe est un regret pour moi.
Je bosse dans le bâtiment et à chaque nouveau chantier les gens m’appelle Monsieur, doute, me regarde de la tête au pied. Et moi je suis toujours en train de me dire dans ma tête « oh mes les clients qu’est ce qu’ils vont penser si je transitionne » je suis ridicule.
L’été est la je ne me rase plus les jambes depuis des années et bossant dehors avec les grosses chaleurs je me suis dit qu’il fallait que je me mette en short car ça devient compliqué de bosser avec un gros pantalon.
Et bien j’ai finis par aller me raser les jambes à mon grand regret, par peur du qu’est ce que les gens vont penser si je suis poilu.
J’ai vraiment l’impression de vivre pour les autres et non pour moi..