Intervention sténose et fistule Pr C Bordeaux

[Gaga236]

Hello les gars

Désolé d’avance pour le pavé.. Je vous raconte mon expérience avec C à Bordeaux afin que ceux qui pensent passer par lui soient bien au courant de son fonctionnement et y réfléchissent à deux fois.

Rappel de la situation : en mars 2019 j’ai fait une phallo antebrachiale avec Daverio à Berlin qui fut un échec total. Il m’a pété un bras et une jambe (syndrome des Loges) en plus de rater complètement la phallo. Micro bite de 8cm de long sur 3cm de circonférence, même la plus petite des prothèses était trop grande pour l’implanter. Je passe les fistules, nécroses, sténoses, etc.. ainsi que le comportement déplorable de Daverio qui ne reconnaît toujours pas ses torts 4 ans plus tard. Bref, j’ai refait cette phallo en Serbie car tous les chirs que j’ai vu en France ne voulaient pas y toucher ou me proposaient de la merde en me rabâchant qu’il n’y avait « aucun espoir » ! Suite à la phallo MLD serbe, je me suis retrouvé avec une sténose et une fistule. Le chir serbe ne répondait plus (j’ai appris plus tard qu’il avait de graves soucis perso) donc j’ai consulté des chirs français, un anglais et un italien pour régler fistule et sténose mais aussi pour implanter la prothèse. Je précise que déjà depuis la Serbie, j’avais contacté C en octobre 2021 car j’avais une fistule à la première étape de la phallo serbe (qui se fait en deux étapes) et je voulais un second avis. Il avait été hyper disponible, bienveillant et de bons conseils.

SEPTEMBRE 2022

Première rencontre avec C pour la pose de prothèse: hyper sympa, drôle, à l’écoute. Il me tutoie direct, le courant passe bien. Il me dit qu’il pourra poser une prothèse et insiste énormément pour que j’accepte la ZSI alors que je veux une Coloplast (c’est la seule que pose le serbe et j’ai entendu beaucoup moins de soucis avec celle-là que l’ambicor ou la ZSI mais bref, ce n’est pas le sujet de mon post).

Son étudiant qui assiste à la consultation me dit que mon pénis (17cm de long sur 12cm de circonférence) est quand même gros, ce qui peut poser un problème pour la chirurgie. C lui rétorque que pas du tout, il n’est ni long ni gros et il n’y aura aucun problème. Moment de gène avec l’étudiant à ce moment-là parce que je me doute qu’il est en train de se demander ce que C. a dans le pantalon genre « Il en a une énorme et il se la raconte ou il a un micro pénis et ça doit rester secret ? », je hausse les épaules pour éviter de commenter.

C. me parle également des solutions possibles pour régler mes soucis de sténose et fistule avant pose de la prothèse évidemment. Ayant prévu de consulter Ca. pour ça, nous en restons là. Il me propose même de me rédiger une expertise médicale dont j’ai besoin contre Daverio afin d’attester que le syndrome des Loges est bel et bien une faute médicale d’une part et que le résultat est très insuffisant d’autre part. Il ne se gène d’ailleurs pas pour descendre D, ce que je trouve logique au vu du désastre qu’il a fait sur moi.

Je rencontre ensuite Ca (adorable) mais il me dit qu’il n’a pas les compétences pour réparer ma fistule et ma sténose, il me renvoie donc vers C. Ce dernier me propose plusieurs solutions :
1. Couper la fin de mon pénis du gland jusqu’à la fistule soit au moins 8cm => C’est HORS DE QUESTION, je refuse bien évidemment.
2. Condamner la fin de mon urètre et me faire pisser par la fistule toute ma vie => Je ne pisserai pas sur mes pieds toute ma vie, je refuse aussi.
3. Gratter la fistule, découper un lambeau de peau sur l’aine et la mettre en nourrice pour que la peau se régénère au niveau de la fistule => J’accepte.

Il me promet une intervention pour novembre puis recule à décembre puis recule à janvier 2023. Je pète un plomb (ça fait quand même 16 ans, j’ai extrèmement mal et j’en ai ras-le-cul) donc il ravance au 16 décembre.
De mon côté, je fais les démarches administratives. C demande 3.500€ et la CPAM ne rembourse que 400€. Je lui demande de changer un peu les codes pour que la CPAM prenne à sa charge un plus gros montant, lui faisant comprendre que s’il me ruine avec cette intervention, j’irais mettre la prothèse ailleurs où c’est gratos (exemple Vidart). Il change un peu les codes et la CPAM prend 100€ de plus à sa charge.. Bref, la grosse merde. J’envoie le devis à ma mutuelle qui m’informe tout prendre à sa charge et m’indique que je n’ai rien à débourser car elle règlera C. directement ! MAGNIFIQUE ! J’informe C. Entre temps, j’ai de plus en plus de grosses douleurs lors de la miction. Je n’arrive pas à uriner et dois pousser très fort, tellement fort que je chie en même temps. Je vais même aux urgences car c’est complètement bouché. Je sonde tous les jours pour bien vider et j’envoie des messages et vidéos à C qui me dit que ce n’est rien. Soit.

15 DECEMBRE 2022

Je revois C, nous sommes à la veille de l’intervention. Mauvais délire, il est froid, distant, méchant, très différent de notre rencontre. Quand il dit à son interne qu’il me mettra une sonde urinaire et un cystocath, je lui dis que non et il me rétorque « Non mais c’est pas vous qui décidez, vous avez rien à dire ». Etant un client et non un patient parce qu’à ce tarif-là, je me considère comme un client, j’ai plus que mon mot à dire et je ne vois aucun intérêt d’avoir une sonde + un cysto ?!?!

Nous parlons aussi esthétique et je lui demande s’il fait les retouches au niveau du gland car le mien a disparu. Il s’énerve en disant qu’il est « impossible » pour un trans d’avoir un gland et que « ça disparaît toujours ». Je lui explique calmement que non, si c’est refait après l’urétro, ça tient. Il me dit qu’il n’a « jamais vu ça » et je lui fais remarquer que ce n’est pas parce qu’il n’a jamais vu quelque chose que ça n’existe pas. Mais Dieu sur Terre ne l’entend pas de cette oreille donc il continue à s’énerver tout seul et se met à critiquer le travail du chirurgien serbe disant qu’il n’y a « aucun intérêt à avoir un pénis aussi énorme » (oui, ce pénis « pas long ni gros du tout » en septembre est à présent « énorme »..). Il m’accuse d’être trop exigeant et me dit que mon résultat de Berlin était déjà très bien mais qu’en gros, je suis casse-couilles. Oui, la phallo ratée de Berlin qu’il n’a eu de cesse de critiquer, à juste titre d’ailleurs, et sur laquelle il était partant pour une expertise médicale à charge de D, est à présent « parfaite ». Ok.. Il est lunatique à mourir et change d’avis comme de chemise.

Il fait des dessins au marqueur pour indiquer là où il prélèvera la peau, etc.. Il me demande aussi de me raser. Je lui dis que je vais me raser et prendre ma douche, je crains donc que les dessins ne partent sous la douche. Il me répond sèchement que je n’ai pas besoin de prendre de douche. Mec, j’ai fait 950km en bagnole pour venir ici, je vais me faire opérer sous anesthésie générale demain puis rester allité je ne sais combien de jours, j’ai GRAVE BESOIN d’une douche ! Gros dégueu. J’arrive même pas à m’endormir si je n’ai pas pris ma douche. Du coup, je me laverai et me raserai et repasse sur les traits qu’il avait dessinés qui auront disparu.

Il évoque ensuite l’aspect financier. Il est mécontent car « normalement », les patients le paient avant l’intervention. Je lui dis que dans mon cas, la mutuelle attend le décompte de la CPAM pour régler la différence donc il devra attendre le réglement de la CPAM. Il râle car il veut l’argent avant le 31 décembre, ce à quoi je lui réponds que dans ce cas, il ne fallait pas m’opérer le 16.. Rebelote, il s’énerve car c’est « incroyable ces mutuelles qui paient tout », il n’a « jamais vu ça ». L’occasion est trop belle, je lui rétorque que « c’est comme le gland qui tient, c’est pas parce que VOUS n’avez jamais vu ça que ça n’existe pas », il part en claquant la porte.

16 DECEMBRE 2022

L’intervention a lieu le matin et ça se passe bien. Au réveil, ils m’injectent 8 unités de morphine mais ça n’a aucun effet. Ils passent à 12 et je suis soulagé. Ils me remontent. En soulevant le drap, je vois une sonde + un cystocath. Je reste calme, me disant qu’il y a sûrement une raison « technique » que C. m’expliquera. Dans la journée, la porte de ma chambre s’ouvre et apparaît C. tonitruant, ni « bonjour », ni « ça va », ni rien mais immédiatement « Alors ce cystocath ?! » avec un grand sourire narquois sur un ton enjoué. Je lui rétorque alors « Bonjour, oui je vais bien et vous ? ». Il ne relève pas et passe direct au compte-rendu. Il me dit alors, sans toutefois s’excuser, que la sténose était bien plus longue que prévu et que je devais souffrir le martyr pour uriner, d’ailleurs il se demande comment j’y arrivais. Je lui réponds que je lui avais dit avoir très mal depuis septembre. Il commence alors à râler car il n’a « pas compté [ses] heures » et qu’en gros, il ne rentre pas dans ses frais. En même temps, personne ne lui interdisait de faire une cysto ou radio ou echo ou autre examen pour voir avant d’ouvrir, c’est lui qui a décidé d’y aller en mode cow-boy. Du coup, il me sort divers papiers dont accord pour l’intervention et consentement éclairé qu’il me demande d’antidater au 15 novembre et de signer depuis mon lit d’hôpital sous morphine. Il me dit aussi de signer la feuille de soins et de lui donner l’adresse de ma CPAM afin qu’il puisse envoyer lui-même la feuille de soins pour être payé. Soit.

Il m’explique que la sonde n’est pas une sonde mais uniquement un tuteur qui doit rester en place le temps de la cicatrisation de l’urètre. Il a donc posé un cystocath pour que l’urine ne passe pas du tout dans l’urètre et que ça cicatrise correctement. Effectivement, ça ne fuira pas beaucoup contrairement à quand j’ai une sonde et 99% des urines passeront dans le cystocath.
Je vais rester une semaine à l’hôpital et ne chier qu’une seule fois tellement ils donnent très peu à manger mais je ne me plains pas. Les infirmières me proposent des antalgiques tous les jours et je les refuse à chaque fois car je n’ai pas mal.

22 DECEMBRE 2022

Je sors de l’hosto et dois rester sur Bordeaux jusqu’au 12 janvier où C. a prévu le décrochage. Je me dis que c’est normal d’attendre la cicatrisation.

24 DECEMBRE 2022

J’éprouve des douleurs atroces, abominables. Une odeur nauséabonde s’échappe du pansement, ça sent le cadavre. Comme d’hab’, l’IDE change le pansement mais elle voit que la greffe n’a pas tenu.. Ça s’est détaché. Le lambeau s’est rétracté et fait comme une petite boule, il fait le tiers à peine de ce qu’il faisait lors de la découpe. La fistule est à l’air libre, aussi énorme qu’avant. L’IDE a le réflexe de drainer tout de suite le pus qui se trouve sous la peau artificielle, là où la greffe a pété. Je suis dégoûté et contacte C qui remet à nouveau ma parole en doute et me dit d’aller au CHU. Je vois sur place un interne gentil mais très lent qui ne réagit pas et ne propose rien, on dirait qu’il réfléchit beaucoup. Je suis tellement dépité que je ne prête pas attention plus que ça. Premier réflexe : il draine le pus exactement comme l’IDE l’a fait puis me refait mal le pansement et me renvoie chez moi où je le referai moi-même car il était très inconfortable.

26 DECEMBRE 2022

J’ai rdv avec un autre interne de C. que nous appelerons « le toutou » sans aucune méchanceté, vraiment. Heureusement, il y avait une infirmière bien plus alerte et réactive que lui qui savait quoi faire. Elle a eu les bons réflexes et elle m’a filé des pansements plus pratiques et des slips jetables gratos (ça coûte extrêmement cher). Ils voulaient me donner de l’aktiskenan, je leur ai dit que ça ne fonctionnait pas. Je leur ai aussi avoué que pendant la nuit, j’avais pris 4 aktiskenan de 5mg qui n’avaient pas fonctionné. J’avais enchaîné avec paracetamol + tramadol + aktiskenan + acupan + vin rouge sans succès non plus. Je leur rappelle que Berlin m’a gavé avec des 20 unités de morphine quotidiennes en intraveineuse et qu’au réveil ici, on m’en a injecté 12 pour me calmer. Le toutou ne me croit pas et vérifie dans mon dossier où il constate que je dis bien la vérité. Ils me donnent alors deux cachets d’oxynorm (5 ou 10mg je ne sais plus) effervescents qu’ils me font avaler tout ronds. Ça ne fait pas effet donc ils ouvrent le pansement comme ça et je mords sur ma chique. Le toutou veut me prescrire de la morphine et retirer la peau artificielle sous laquelle il y a plein de pus vert jaune dégueu qui sent le cadavre. L’infirmière est d’accord avec lui. Pas sûr de lui, il préfère appeler C. avant mais il faut que je lui donne le numéro car il ne l’a pas alors que même l’infirmière le connaît par coeur.. Au tel, C. est furax. Il interdit au toutou d’enlever la peau artificielle et de me prescrire des antalgiques. Je prends le téléphone et C me traite de chochotte car c’est « une petite plaie de rien du tout ». Là, la colère me monte. J’ai subi une hémorragie interne lors de l’hysté, un syndrome des Loges à Berlin qui m’a laissé des séquelles à vie, une phallo MLD en Serbie avec ZERO anti-douleurs, j’ai refusé tous ceux que les infirmières m’ont proposé à Bordeaux et il me traite moi de chochotte ?! Je lui dis que c’est MON corps et que je sais mieux que lui si j’ai mal ou non et que quand il aura souffert dans sa vie le quart de ce que j’ai souffert dans la mienne, il pourra se permettre de juger ma douleur physique. Vraiment le dernier des c*nards. Il continue à gueuler tout seul comme un hystérique et je lui fais remarquer que c’est pas normal que ce soit inflammé comme ça. Il me rétorque que ce n’est « pas inflammé du tout » alors que c’est rouge et très douloureux (cf photos), je pense d’ailleurs que c’est l’inflammation qui cause la douleur. Bref, il me demande « Et vous êtes médecin ? Qui vous a dit que c’était inflammé ? ». Je lui réponds que je le vois très bien et que même l’IDE l’a vu, ce à quoi il répond trèèèès intelligemment et de manière absolument pas puérile « Ben si vous croyez l’IDE plus que moi, vous avez qu’à lui demander de vous opérer ! »… *Applaudissements svp* Quand le chir te sort un truc aussi débile, tu comprends que t’es dans une grosse merde. Mais c’est pas le pire, il commence alors à accuser l’IDE !! Oui, c’est de la faute de l’IDE si la greffe n'a pas tenu car « elle ne sait pas faire un pansement ». Je précise que l’IDE a appelé TOUS LES JOURS l’interne qui a assisté C pour lui demander ce qu’elle devait faire, comment et l’informer de mon état ! Mieux que ça, tu meurs ! Bref, la prise de tête n’est pas finie. Je dis à C. qu’il a encore la possibilité de me prescrire ce qu’il veut contre la douleur sinon je ferais autrement à ses risques et périls quitte à me pointer aux urgences d’un autre hosto en disant qu’il m’a laissé dans cet état et que je ne supporte pas la douleur de la « petite plaie de rien du tout » que je leur montrerai. Je lui repasse donc le toutou à qui il dit de me prescrire de la morphine. Il maintient qu’il ne m’opèrera pas avant le 12 janvier.
Problème : je voulais bien qu’on attende le 12 pour le décrochage car il faut le temps de cicatriser mais là, il faut tout recommencer donc quel intérêt d’attendre ?!
Très simple : C. attend son pognon de la CPAM et de la mutuelle tout simplement ! Je dois donc rester un mois de plus sur Bordeaux à mes frais et en maladie (je viens de valider mon CDI, ça fait bien d’être en maladie deux mois!). Je pense que contrairement à ce qu’il dit, mon état peut empirer mais il ne me soulagera pas en avançant l’intervention uniquement pour des raisons financières. Malheureusement, cet appel a été effectué avec le portable de l’interne. Si ça avait été avec le mien, j’aurais l’enregistrement que j’aurais partagé avec toutes ses futures victimes.
Je quitte l’hosto environ 1h plus tard. J’arrive devant le parcmètre pour payer et là.. l’oxynorm fait effet !!! Presque plus aucune douleur. Je peux bouger, marcher, m’assoir, conduire, etc.. Kein Problem ! J’en profite pour aller faire mes courses, passer à la pharmacie, descendre les poubelles, etc.. C’est merveilleux.

27 DECEMBRE 2022

Je commence le traitement morphine que m’a prescrit le toutou et ce n’est pas l’oxynorm, c’est :
SKENAN 10mg libération prolongée 2 matin + 2 soir en complément AktiSKENAN 10mg action immédiate à chaque repas. Comme ça me fait mal au ventre et me rend un peu vaseux, je consulte mon médecin traitant qui me prescrit de l’oxynorm : 5mg matin et 5mg soir en gélule donc non effervescent. Ça ne marche pas aussi bien que ceux de l’hosto mais ça soulage quand même.

28 DECEMBRE 2022

Je commence à prendre du citrate de bétaïne pour les maux de ventre, des abricots secs et du café pour chier et j’alterne un jour oxynorm / un jour SKENAN pour les douleurs. Si je garde le même traitement, il ne fonctionne quasi plus dès le lendemain et si je ne prends rien, c’est un supplice. La douleur est insupportable au niveau de la découpe. Tout le reste ça va, même les points et les cicatrices de la sténose mais la découpe de la greffe, c’est vraiment pas gérable.

5 JANVIER 2023

Je ne prends plus aucun anti-douleur depuis le 2 janvier.
C. arrive tout souriant, me souhaitant ses « meilleurs voeux de vive voix », me demandant si ça va, comment je me sens, etc.. Il est « dégoûté que [son] lambeau n’ait pas tenu, c’est vraiment pas de chance » ! Il me dit que la fistule que j’ai au niveau de l’ancienne sténose est tout à fait normale et prévoit donc de greffer un lambeau dessus lors de la prochaine chirurgie. Il compte utiliser la petite boule de peau rétractée pour fabriquer son lambeau. En même temps, il fera une autre greffe pour couvrir la chair à vif et « aplanir » la zone en question. Par contre, il ne pourra rien faire pour la fistule initiale car la peau est « trop dure » et il faudrait qu’elle soit « beaucoup plus souple » pour que l’intervention se passe dans de bonnes conditions. Il faut donc attendre plusieurs mois et revenir me faire opérer chez lui en une ou plusieurs étapes en sachant qu’il vient de me faire perdre un mois et 3.500€ pour rien. Il me dit ensuite, genre 20 secondes plus tard, qu’il me laisse le cystocath mais qu’il le clampe pour que j’urine par la verge. Je lui demande donc l’intérêt de conserver le cystocath s’il veut que j’urine par la verge, ce à quoi il me répond que c’est nécessaire au cas où il changerait d’avis la semaine suivante et déciderait de couvrir la fistule initiale (celle qu’il n’a pas réussi à soigner et qu’il m’a dit ne pas pouvoir toucher car la peau est trop dure). Je ne comprends pas très bien..
A ce moment-là, il évoque l’aspect financier et me demande si j’ai reçu des nouvelles de la CPAM et de ma mutuelle. Je comprends donc qu’en gros, s’il est payé rapidement il soignera ma fistule et s’il est payé plus tard alors il ne soignera pas ma fistule bien qu’il soit payé pour le faire. Comme par hasard, il me donne rdv la veille de l’intervention pour une consultation. C’est donc confirmé : il attend l’argent MAINTENANT pour me soigner et s’il obtient cet argent PLUS TARD alors il ne me soignera pas, quand bien même il perçoit cet argent in fine.

11 JANVIER 2023

C. s’étonne que la zone donneuse de la greffe ne soit pas encore cicatrisée et indique que c’est de la faute de l’IDE.. pour changer ! Je lui indique donc que l’IDE applique la crème qu’il a lui-même prescrite car elle est IDE et non magicienne.
Il m’indique alors que demain, il recouvrira les parties de peau à vif mais ne touchera pas à la fistule initiale et en plus, ne fermera pas la fistule qu’il a créée, contrairement à ce qu’il m’a dit le 2 !! Là, je m’énerve. C’est hors de question. Je réalise qu’il me ment depuis le début.
En effet, en septembre il m’avait dit que d’ici mars, j’aurais ma prothèse et là, il me dit qu’il faut 6 mois entre chaque chirurgie pour un résultat convenable. Donc si l’intervention du 16 décembre suivie de celle du 12 janvier avaient fonctionné, j’aurais attendu jusqu’à juillet pour mettre la prothèse et non mars ! Et maintenant qu’il veut attendre juillet pour réopérer seulement, alors il me faudra attendre janvier 2024 pour mettre la prothèse !! DU FOUTAGE DE GUEULE !
Donc je râle et je lui impose : demain il ferme les deux fistules ou il ne me touche pas, j’en ai rien à foutre de ses morceaux de peau à la con qu’il veut couvrir, ça peut très bien se fermer tout seul et je n’ai pas besoin de subir une autre anesthésie générale pour des conneries pareilles ! Il a eu le culot de me dire que je n’allais pas subir une anesthésie générale « juste » pour refaire mon gland qui ne se refera pas tout seul donc c’est complètement con de m’en faire subir une « juste » pour des bouts de peau qui se referont tous seuls ! Là, il n’a plus d’argument. Il tente de m’embrouiller avec des dessins et des explications hasardeuses, se contredit lui-même à chaque phrase. Je lâche pas : c’est tout ou c’est rien. Il me dit alors que demain, il fermera les deux fistules, placera un tuteur et refermera les plaies ouvertes « mais je vous préviens tout de suite ça tiendra pas et vous reviendrez me voir ». Parfait. Je prends le risque et je n’irai plus chez lui quoi qu’il arrive.
Il ajoute que s’il doit réintervenir, ce sera gratuit. Mais lol, comme si j’allais être assez teubé pour revenir et regober ses mythos à gogo et perdre des mois de ma vie.

12 JANVIER 2023

C. se pointe dans ma chambre dès le matin de bonne humeur pour me confirmer qu’à 14h, il fermera bien les deux fistules via deux lambeaux superposés qui se croisent pour être sûr que ce soit bien fermé. Parfait.
Au moment d’entrer dans le bloc, je suis anxieux quant à l’état d’esprit de C. qui est très lunatique donc je demande à une infirmière s’il est « toujours de bonne humeur » au cas où les interventions du matin se seraient mal passées et qu’il ne soit plus dans le même mood. Cette c*nasse ne trouve rien de mieux à faire que de crier à C. « Il a demandé si vous étiez de bonne humeur ! » en mode mort de rire quand celui-ci passait. Autrement dit, s’il était encore calme, elle me l’a bien énervé cette bourrique. Bref, l’intervention se passe sans que je ne revois C.

13 JANVIER 2023

C vient m’annoncer qu’il a juste « collé » des carrés de peau sur les fistules en question qu’il n’a donc pas doublés comme il m’avait indiqué le faire. En gros, il m’a menti en m’indiquant tout fermer juste pour que je le laisse m’opérer afin qu’il puisse effacer les traces de sa connerie de mise en nourrice et recouvrir les morceaux de peau à vif.
Il me dit de ne pas défaire le pansement avant lundi et de sonder deux fois par jour. Il me redit encore que ça ne tiendra pas et m’avoue qu’il m’a prélevé de la peau sur la cuisse alors que ce n’était pas prévu. Il m’a donc fait une balafre supplémentaire (qui fait mal en plus) pour couvrir les traces de la greffe qu’il a insisté pour faire et qui s’est avérée aussi inutile que douloureuse puisque la mise en nourrice n’a pas tenu. A nouveau, il me bassine avec son paiement. De mon côté, ma mutuelle me confirme que la télétransmission n’a pas pu être effectuée à cause de C. qui a établi une feuille de soins disant que je l’avais payé alors que non. S’il avait juste fait son taf de chir au lieu de casser les c*uilles avec sa feuille de soins « pour aller plus vite », il aurait été payé depuis longtemps.
Plus tard dans la journée, l’interne passe et il me répète que c’est juste des petits carrés de peau et que « ça ne tiendra pas, c’est sûr à 100% ». Je lui réponds que C. était sûr à 100% que la mise en nourrice tiendrait donc la confiance n’est plus là. Je quitte l’hosto.
Le soir, j’ai envie de pisser et le cystocath ne fonctionne pas donc je sonde.
Le début d'urine va dans la sonde mais après ça bloque. Je dois retirer la sonde et l'urine restante sort en jet par le gland. Par contre une grosse quantité resté coincée dans le pansement trempé qui coule beaucoup et que je dois donc changer malgré que C. m’ait interdit de l’ouvrir. A l'ouverture du pansement, le point de colle sur la nouvelle fistule se décolle direct donc je désinfecte et remets du gras. Constatant qu’il n’y a aucune greffe de peau sur la fistule créée par C. mais uniquement un point de colle, je conserve tout dans un sachet et en informe C. qui me dit que c’est normal et qu’on voit ça lundi.

16 JANVIER 2023

L’interne voit que ma peau rejette déjà les fils de l’aine qui datent du 12 janvier seulement, ça sent la désunion.. Je fais remarquer à C. qu’il n’a pas mis de lambeau sur la fistule qu’il a créée mais il soutient que si et que c’est moi qui l’aurais retiré ! Je ne perds même pas mon temps à répondre à ce mytho supplémentaire. La fistule du gland est couverte par un lambeau de peau cousu, celle qu’il a créée n’a qu’un point de colle. S’il avait véritablement mis un lambeau alors il l’aurait cousu aussi, ce qui n’est pas le cas. J’ai bien vérifié le pansement plein de pisse que j’ai du changer et il n’y avait pas de lambeau, c’est un menteur.
Il me casse encore les couilles avec son pognon alors je lui explique que c’est le fait qu’il ait envoyé une feuille de soins à la CPAM qui a tout fait merdé mais bien sûr, je dis n’importe quoi car il fait toujours comme ça. Je suis le premier client qu’il opère avant d’être payé mais il fait « toujours comme ça », oui bien sûr. Il envoie à la CPAM une feuille de soins indiquant que j’ai payé l’intervention. La CPAM me rembourse donc ma partie et en reste là. Ma mutuelle ne peut pas deviner le montant si la CPAM ne transmet rien. Et comme C. a indiqué à la CPAM que j’avais payé, cette dernière n’a donc rien à communiquer à ma mutuelle. Mais ça, il est trop bête et buté pour le comprendre. En plus, la CPAM a remboursé moins que ce que C. avait dit.
J’ai perdu assez de temps et de nerfs avec lui, je quitte Bordeaux.

19 JANVIER 2023

Ayant des fuites inexpliquées alors que j’ai toujours le cysto, je vérifie ma verge et là, surprise : j’ai une fistule supplémentaire à côté de celle créée par C. ! Je suis dépité. Psychologiquement, je n’en peux plus, ça ne se terminera donc jamais. Je ne pourrai jamais juste vivre comme tout le monde, non.
La désunion progresse, elle est plus grosse que le 16 janvier et remplie de fibrine.


Pour résumer : je confirme que tout ce qui intéresse C. , c’est le pognon. Il est comme les avocats, hautain et imbu de lui-même. Il a la science infuse, Monsieur je sais tout sur tout mieux que tout le monde. Il était sympa au début pour apâter le client, tout simplement. Ensuite, il a vu que je bossais au Luxembourg et que par conséquent, j’avais de l’argent. Il s’est dit qu’il avait trouvé un bon pigeon. Quand il a vu que la mutuelle prenait en charge, au lieu d’en profiter pour facturer plus, il s’est fâché pour la stupide raison qu’il aurait son argent après et non avant l’intervention. Il n’appartenait qu’à lui de m’opérer plus tôt et/ou de faire les examens adéquats pour chiffrer au mieux. Il a été bête d’y aller à l’aveugle. Pour le reste, il est foncièrement mauvais et sadique. Je le déconseille fortement.

Résultat des courses : La sténose est peut-être résolue, c’est tout. La fistule du gland est toujours là et il m’en a créées deux de plus. Il m’a collé un lambeau dégueu sur le gland qui ne tiendra probablement pas puisqu’il ne l’a pas exécuté comme convenu. Il m’a abîmé l’aine et la cuisse pour rien. J’ai souffert, je souffre encore et j’ai perdu un mois à passer les fêtes tout seul à l’autre bout de la France pour rien. A cause de lui, je dois encore attendre plusieurs mois avant de pouvoir réintervenir sur les 3 fistules, sous réserve que la sténose soit résolue et que la désunion se referme.

Je ne sais pas quoi faire. Faire constater et consigner mon état par un légiste ? Payer C. (la mutuelle attend mon accord et au vu de son comportement, je ne l’ai pas encore donné) ? Informer son équipe et/ou la CPAM de ses pratiques (il n'avait apparemment pas le droit de faire passer ma sténose et ma fistule pour des problèmes esthétiques et s'en foutre plein les poches, il aurait du me référer à un urologue et l'intervention aurait dû être prise en charge par la CPAM car une sténose et une fistule n'ont rien d'esthétique)? Tenter une énième fois avec un énième chir ? Harceler le serbe ?
Je songe sincèrement me pendre pour arrêter toute cette merde parce que j’en peux plus de regresser à chaque intervention. Ça va faire 17 ans, je ne tiens plus. Physiquement c’est une chose mais psychologiquement, je suis au bout du rouleau.

[Celin]

Tout pleins de courage ton récit m'a boulverser j espère que une solution salvatrice arrivera

[Wojtek]

Je suis sincèrement désolé que tu doives passer par ces épreuves, et ce que tu dis sur le comportement de C. me laisse bouche bée. Tu as clairement beaucoup de courage, non seulement d'affronter tout ça, mais aussi de réussir à ne pas te laisser faire. Je ne peux malheureusement pas t'apporter de réponse utile (je suis nul en administratif, et je ne m'y connais pas bien sur les interventions phallo) mais juste un témoignage de tout mon soutien. Je suis certain que des réponses plus utiles que la mienne suivront, il y a toujours des solutions même dans les situations les plus merdiques.

En attendant je t'envoie plein de courage, je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire mais ne baisse pas les bras, tu vas finir par voir le bout de ce putain de tunnel !

[Pipeau]

C'est navrant de voir des praticiens avec si peu de professionnalisme et d'empathie.

[camille59]

Aller voir un légiste pourrait être une bonne idée.
Faire constater ton état pourra peut-être te permettre d'envisager un recours en justice et ainsi obtenir réparation (financiere) en mettant les chir au pied du mur. Avoir un dédommagement d'argent serai la moindre des choses. Avec tout l'argent que tu as claqué ça serai légitime.
Si tu as assez d'énergie pour entamer une procédure. Parce que ça aussi ça demande du temps
Je n'ai hélas pas d'autres idées pour la partie médicale.
Je suis sincèrement désolé pour toi et je t'envoie tout mon soutient, ne baisse pas les bras.

[esquare]

Salut,
je sais pas quoi dire après avoir lu ton récit en entier. C'est glaçant.
Si jamais, il existe l'ONIAM (L’Office National d’Indemnisation des Accidents Médicaux)
https://www.oniam.fr/
Peut être trouveras tu des personnes pour t'aider dans tes démarches pour faire reconnaître les erreurs médicales de ce chirurgien et que tu sois indemnisés.
Bon courage !!

[Gaga236]

Merci pour votre aide, je contacte l'ONIAM et je ne paie pas C. S'il me relance, je lui dis ses 4 vérités et il peut m'envoyer les huissiers et tout ce qu'il veut, je m'en fous.
J'essaie de contacter le service médecine légale du CHU mais ils ne répondent pas au tel ni aux emails. Vous savez où je peux trouver un légiste?

[esquare]

Les légistes interviennent dans les uav parfois en lien avec les hôpitaux d'un département. (accueils d'aides au victimes de violences).
Peut être si tu contact une unité proche de la ou tu habites on pourra t'orienter sur un ou une légiste.
Sinon la CPAM et l'oniam doit a mon avis être en lien avec des légistes justement lorsqu'il y a des procédures d'enquêtes médicales.
Après il doit y avoir des légistes en libéral. Mais c'est une spécialité qui cours pas les rues :⁠-⁠!
Encore bon courage

[camille59]

Je vais peut-être dire un truc con, mais ya très longtemps, javais été victime d'une agression homophobe (car a l'époque j'étais vu comme lesbienne...)
Javais eu des côtes cassées lunettes explosée trauma crânien etc... et cest la police qui m'a orienté vers un légiste pour faire constater les dégâts pour le tribunal. Javais quand même eu 1mois d'ITT j'étais salement amoché. Alors peut-être que le commissariat le plus proche de chez toi connaissent un réseau de légistes.
À voir...

[Gaga236]

Une amie m'a expliqué qu'il faut porter plainte et que la police redirige vers un légiste donc c'est pas con du tout. Je vais au commissariat demain.