Aide à l'acceptation familiale

Relations sociales, acceptation, coming-out...
couss
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Re: Aide à l'acceptation familiale

Message par couss » 03 juin 2023 09:10

Tu peux tenter aussi le planning familial si rencontrer direct une asso LGBT leur fait peur (même si c'est juste l'étiquette qui change car en realité les militants sont les mêmes).
S'ils aiment lire ou au moins acceptent de lire pour se renseigner, je trouve que le livre "comment tu es devenue ma fille" est très bien. C'est une maman qui raconte le parcours de sa fille trans et de leur famille dans un état des Etats Unis où l'assistance sociale peut te retirer ton grosse si il est trans. Ce livre donne beaucoup de références historiques et culturelles de la transidentité, des chiffres sur le mal être et au contraire le bien mieux être lorsque la personne est genrée correctement, il raconte une transition très lente d'enfant (pas d'hormones à un enfant de 8 ans), l'évolution des parents avec leurs peurs et leurs doutes, il s'adresse aussi aux parents réticents.
Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. À te regarder, ils s'habitueront.
René Char.

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Re: Aide à l'acceptation familiale

Message par Alex_ftm0501 » 03 juin 2023 16:38

merci je tenterai

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MuteFairy
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Re: Aide à l'acceptation familiale

Message par MuteFairy » 03 juin 2023 19:00

Salut Alex,
Mon message n'a pas d'utilité concrète pour faire avancer ta situation, mais je tenais à t'apporter mon soutien. Ce que tu vis correspond assez à mes appréhensions (on a le même âge mais je suis pas out et mon père est carrément transphobe), c'est une situation vraiment difficile je n'en doute pas, alors voilà…
JE SUIS AVEC TOI !!!
J'ai tendu des cordes de clocher à clocher; des guirlandes de fenêtre à fenêtre; des chaines d'or d'étoile à étoile, et je danse.

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Re: Aide à l'acceptation familiale

Message par Alex_ftm0501 » 03 juin 2023 19:23

Merci de ton soutien et je suis désolé pour ton pere.

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Re: Aide à l'acceptation familiale

Message par Hinano » 06 juin 2023 00:58

Bonjour,
A la lecture du post de cette personne se faisant appeler Alex, je suis entre la colère et la déception au vu des mensonges dit par cette personne.
Je suis la belle-mère de cette personne. Pourquoi suis-je sur le forum, car elle s'est déjà mise en danger sur les réseaux et c'est notre devoir d'adulte de la protéger. Il me semble important au vu de la bienveillance des personnes qui ont commenté son post de rétablir la vérité, afin que les conseils donnés puissent être réellement adaptés à la situation. Je m'excuse d'avance si mes propos peuvent être blessants, ou mal interprétés. Je suis une belle mère impuissante. J'emploie le pronom elle, je vous expliquerais pourquoi.
Elle vit chez nous depuis plusieurs années car elle était en conflit avec sa mère.
Il y a un an, elle a fait une tentative de suicide grave puisqu'elle a été dans le coma. J'étais présente à l'hôpital (laissant mon bébé allaité de quelques mois sans aucune préparation à des amis pour être avec elle). Elle parlait beaucoup de sa petite copine, l'équipe a cru qu'elle voulait mettre fin à ses jours car nous n'acceptons pas la situation. Alors que pas du tout, elle nous a présenté sa petite copine, elle était venue plusieurs fois à la maison. Sous l'effet des médicaments, donc sans filtre, elle a beaucoup parlé de sa mère avec qui elle n'a plus aucun lien depuis deux ans. Elle disant qu'elle ne l'aimait pas..... Lors de son hospitalisation, elle a parlé pour la première fois qu'elle se cherchait. Qu'elle pensait être un garçon. Nous lui avons posé plein de questions car nous ne comprenions pas, oui elle a un style vestimentaire que la société attribue au genre masculin, mais pour son père et moi, les vêtements n'ont pas de genre. Qu'elle se maquillait et s'habillait en crot top voir jupe et robe.Elle m'a avoué penser que sa mère se serait intéressé à elle lorsqu'elle a failli mourir. Pour être honnête, sa mère n'est pas venue la voir et n'a même pas contacté l'hôpital pour prendre de ses nouvelles.
Son état s'est amélioré mais elle était très fragile psychologiquement. Elle devait avoir un suivi par un psychiatre. Je me suis battu pour que celui-ci soit mis en place. Nous avions le choix entre deux psychiatres, j'ai demandé si un des deux était formé pour la dysphorie de genre car elle s'interroger sur son genre et il me semblait important qu'elle voit quelqu'un qui est sensibilisé pour mieux l'accompagner dans son questionnement.
Elle a actuellement un suivi avec ce médecin 1 fois tout les deux mois et une semaine d'hospitalisation tout les deux mois en alternance. Lors des rdv, il y a un temps où elle est seule avec le médecin et un temps en notre présence. Elle n'évoque jamais son questionnement d'identité, c'est nous qui abordons le sujet. Elle refuse de répondre à nos questions, elle se ferme complètement. A la dernière séance, le médecin nous a dit : " sa transidentité n'est pas si marquée que ça, elle est plutôt en questionnement et en recherche. "
Lors de sa dernière hospitalisation, nous apprenons que sa mère lui a dit depuis qu'elle est toute petite qu'elle n'aurait jamais dû naître et qu'elle aurait préféré avoir un garçon.
Nous ne sommes pas contre un changement d'identité mais il faut que cela soit pour les bonnes raisons. Nous ne voulons pas qu'elle le fasse pour essayer d'avoir l'amour de sa mère car malheureusement ça ne changera rien. Nous voulons être sûr qu'elle le fasse pour elle et non en lien avec son histoire de vie. Je pense et peut être que je me trompes, que c'est notre rôle de la protéger, qu'elle ne regrette pas plus tard. Le médecin lui a bien expliqué qu'il faut laisser du temps, que c'est un processus long.... Mais elle semble ne pas vouloir l'entendre.
En lisant son post, je me rend compte qu'elle invente des choses, transforme la réalité, qu'elle se mets en position de victime.
Elle a nommé un adulte de référence de l'entourage avec qui elle est censé parler quand ça ne va pas. C'est une personne hyper ouvert, très compréhensible mais elle n'aborde jamais ses questions avec elle. Elle ne se saisit pas de l'aide qu'on lui apporte.
Lorsqu'on abordé le sujet, elle se ferme refuse de nous répondre.
On ne peut pas approuvé son changement sans explication et sans être sûr des raisons de ce changement. Sachant que le mois dernier elle se disait non binaire, que quelques mois auparavant lesbienne.

Par contre j'avoue je bloque sur le changement de prénom. Elle a choisi le prénom de mon frère, je ne peux pas l'appeler comme mon frère. Elle dit que c'est parce que c'est un prénom mixte. On lui a demandé de choisir un autre prénom, qu'il y a plusieurs prénoms qui sont mixtes, elle refuse.

On essaie d'être au maximum encadrant, soutenant, compréhensible mais qu'elle transforme la réalité, qu'elle ose dire qu'on est fermé alors que c'est elle qui refuse de nous parler.

Concernant sa coupe de cheveux, en effet, elle s'est fait disputer car elle s'est coupé plusieurs fois seule les cheveux, et lors de sa dernière hospitalisation, elle s'était engagé à ne plus les couper seule, de les laisser pousser (pas long je vous rassure) afin que l'on puisse l'emmener chez le coiffeur pour faire une coupe plus propre. Mais elle n'a pas tenu ses engagements, elle se les ai coupé seule et c'était très moche, elle avait limite des trous. Donc oui on l'a disputé pas pour le fait des cheveux courts mais pour le fait qu'elle n'ait pas tenu ses engagements.

Nous ne sommes pas des parents parfaits mais on essaie de faire au mieux. Je sais que c'est difficile pour les ados de communiquer avec leurs parents, certains se retrouve même à la rue, on fait des erreurs et même si on est ouvert, malheureusement on en fera encore car nous ne sommes pas parfait. Mais on souhaite la soutenir mais on doit aussi la protéger.

Désolé si dans mes propos j'ai pu être maladroite.

Dag
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Re: Aide à l'acceptation familiale

Message par Dag » 06 juin 2023 09:24

Bonjour,

Pour commencer, je rappelle que ce forum est par nature anonyme et que nous n'avons aucun souhait de contrôler et vérifier les identités des membres. En substance, nous n'avons pas de moyen de vérifier les dires des membres, que ce soit l'auteur du post ou vous-même et n'avons pas vocation à faire l'arbitre entre vous et votre beau-fils.

Les réponses s'appliquent à la situation décrite dans le premier post et visent à aider le membre à renouer le dialogue avec sa famille et à se faire accompagner dans son questionnement et sa transidentité. Les propositions peuvent vous servir dans votre relation avec votre beau-fils (échange avec un médiateur, une personne transmasculine, une association d'auto-support trans ou LGBT, le planning familial...). Je ne peux également que vous conseiller de poursuivre son suivi psy en vous assurant que le psy qui suit actuellement votre enfant est au fait de la transidentité et pas bloqué sur des positions obsolètes qui ne l'aideront pas.

Enfin, par rapport à votre post, je me permets de pointer quelques éléments :
- suivre votre enfant sur les réseaux sociaux, en particulier anonymes, et poster après lui peut difficilement vous aider à rétablir le dialogue. Au pire vous risquez de le braquer complètement et de fermer les possibilités d'échange. C'est peut-être pour lui le seul endroit où il arrive à exprimer certains sujets et discuter sans filtre. La "vérité ultime" de la situation décrite par lui importe assez peu, ce qui compte est qu'il puisse obtenir des informations et des réponses.
- vous dites être ouverte avec votre mari mais : vous utilisez des pronoms féminins pour une personne qui s'affirme transmasculine, vous dites ne pas accepter son prénom, vous focalisez sur le fait qu'il a changé de label pour décrire son identité et le fait qu'il a porté des vêtements féminins dans le passé. En apparence ou dans vos échanges avec lui, vous n'avez pas l'air d'être soutenant alors que vous dites vouloir le faire. Cela peut difficilement aider au dialogue.
Pour information, il est fréquent qu'une personne trans ou en questionnement utilise des termes évolutifs pour décrire son identité. Il est aussi fréquent qu'une personne transmasculine porte au cours de sa vie des vêtements dits féminins. Cela ne remet pas du tout en cause son questionnement ni son identité actuelle. Je ne peux que vous conseiller de le laisser expérimenter dans l'espace de la famille (pronoms, coupe de cheveux, prénom...).

j3r3mix
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Re: Aide à l'acceptation familiale

Message par j3r3mix » 06 juin 2023 12:13

Hinano a écrit : ↑
06 juin 2023 00:58
Elle a actuellement un suivi avec ce médecin 1 fois tout les deux mois et une semaine d'hospitalisation tout les deux mois en alternance. Lors des rdv, il y a un temps où elle est seule avec le médecin et un temps en notre présence. Elle n'évoque jamais son questionnement d'identité, c'est nous qui abordons le sujet. Elle refuse de répondre à nos questions, elle se ferme complètement. A la dernière séance, le médecin nous a dit : " sa transidentité n'est pas si marquée que ça, elle est plutôt en questionnement et en recherche. "
Etant de la ‘vieille école’, à savoir pour un suivi psy avant toute transition, je tique sur cette phrase. Le médecin n’a pas dit qu’il n’était pas trans, seulement que ce n’est pas si marqué que ça. La transidentité, comme le genre en général, c’est un spectre et non un point A homme, et un point B femme, c’est d’ailleurs pour ça que certaines personnes se définissent elles-mêmes non-binaires. Si son médecin attend qu’il rentre dans les stéréotypes de genre, il y a selon moi un problème.

Je comprends que certains facteurs vous inquiètent, et vous avez raison, on doit faire une transition pour soi-même (si c’est bien ce qu’il nous faut). En le genrant au masculin, vous lui permettrez déjà d’expérimenter socialement, sans rentrer dès maintenant dans des procédures médicales, qui de toute façon sont inenvisageables vu son âge. Vous avez le temps de voir s’il ira plus loin ou pas… Venir poster sur ses réseaux risque de le braquer. Personne ne doit le pousser dans un sens ni dans l’autre.

On se contente d’écouter, de conseiller sans vérifier les dires de chacun, c’est vrai. Mais au fond personne ne lit dans les pensées, pas même les psy. On peut tromper les autres et se tromper soi-même, avec plus ou moins de conséquences, mais c’est comme ça et chacun assumera ses choix/ actes. Même en tant que parent, vous pouvez vous sentir responsable mais au bout d’un moment, les enfants doivent aussi se prendre en main ;)

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Re: Aide à l'acceptation familiale

Message par MuteFairy » 06 juin 2023 17:51

Bonjour,

Peut-être que la parole d'une personne de l'âge de votre beau-fils vous apportera quelque chose, peut-être pas, cela dit j'estime devoir poster ce message, quitte à répéter éventuellement ce que d'autres ont dit à ma place…

Personnellement, j'ai pris conscience de ma transidentité il y a un an, ou plutôt j'ai décidé d'assumer cette pensée, que j'avais depuis quelques temps mais que je refoulais.
J'ai eu des questionnements, beaucoup de doutes, il m'arrive encore d'en avoir aujourd'hui, et si vous lisez les témoignages et posts des membres de ce forum, vous remarquerez que nombre d'entre eux ont hésité, voire ont considéré différentes identités de genre sans savoir laquelle était la leur. Les ressentis évoluent, et je crois que la transidentité, en nous faisant remettre en question notre propre genre, nous empêche, au moins un temps, d'être certain.e de ce que l'on veut et de ce que l'on est. On peut tout à fait penser être un homme, puis finalement se considérer plutôt comme non-binaire, voire autre chose, hors des cases parfois… Le genre est un spectre, pas un meuble à tiroirs. Quant au fait que votre beau-fils s'est dit à un moment "lesbienne", rien ne l'empêche de dire être attiré par les filles/femmes, puis plus tard de se considérer garçon, tout ne vient pas toujours en même temps, et on trouve des hommes transgenres hétérosexuels ayant été considérés auparavant comme des femmes lesbiennes (et cela avec toutes les orientations et tous les genres).

Pour ce qui concerne l'habillage… Oui, les personnes transmasculines ont généralement déjà porté des vêtements dits "féminins", moi le premier. En général, des parents ayant un enfant assigné fille à la naissance lui fournissent des habits considérés comme féminins, et, comparé à un adolescent ou à un adulte, un enfant remet moins en question les différentes choses qu'on peut lui faire faire.
Pour ma part, quand j'ai commencé à me questionner sur mon identité de genre, j'ai traversé une petite phase où j'essayais d'être le plus féminin possible en me persuadant que j'allais m'y habituer et m'accepter si je devenais une "vraie fille". N'importe quoi. Je me suis fait plus de mal qu'autre chose, et j'ai décidé que non, j'allais rester fidèle à moi-même et porter les fringues qui me plaisaient. Cela dit, je sentais que je ne pouvais pas me limiter à ça, bref… Peu importe, je parlais de votre beau-fils.

Donc oui, il existe une idée reçue assez couramment entendue à propos de la transidentité : "Mais, tu n'as montré aucun signe !"
La transidentité n'est pas une maladie avec des symptômes et des signes annonciateurs. D'ailleurs, certaines personnes transmasculines se maquillent, gardent les cheveux longs… Vous l'avez dit vous-même : "pour son père et moi, les vêtements n'ont pas de genre".
Personnellement, je déteste porter des robes, pas à cause du vêtement en lui même, mais car cela me range immédiatement dans la case "femme". Ceci dit, il m'est arrivé d'en porter comme costume de scène (théâtre amateur), et ici, pas dans le même contexte, aucun problème…
En conclusion, avoir porté des robes n'empêche pas votre beau-fils d'être transgenre.

La transidentité d'un autre n'est pas quelque chose qu'on peut remettre en cause simplement car cette personne n'a rien montré.
Bien entendu, si votre beau-fils va mal, il est important qu'il ait un suivi psychologique ou psychiatrique et qu'il soit aidé par des professionnels, et il vaut mieux qu'il puisse être sûr de ce qu'il fait s'il décide un jour d'entamer une transition médicale, qui ne suffira pas à elle seule s'il faut traiter d'autres choses que la transidentité. Mais vous pouvez tout de même, son père et vous, essayer de l'appeler par son prénom, utiliser le pronom "il", cela lui permettra d'expérimenter un changement parfaitement réversible.
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