Dysphorie et autres tracas de la vie pas très agréables
Posté : 15 mai 2019 22:18
Bonjour, bonsoir selon quand vous lirez ce message.
Je n'ai pas l'habitude d'écrire ce genre de chose, mais ceci est proche d'un appel à l'aide. Beaucoup de sujets y ressemblent sûrement, mais j'avais peut-être besoin de parler de ma situation, d'exprimer ce qui bouffe ma vie.
Cela fait environ un an et demi que j'ai su mettee un nom sur le mal-être permanent qui me rongeait, mais bien avant je détéstais mon corps et mon identité, au point de me convaincre que j'étais bon à enfermer dans un hôpital psychiatrique.
Finalement, comprendre que je n'étais pas totalement malade, et surtout que d'autres personnes étaient dans mon cas, m'a quelques temps soulagé. En même temps, j'ai cessé de me résigner à mon sort, pour enfin tenter de combattre cette dysphorie que je pouvais à présent nommer. J'ai commencé à m'habiller de manière plus "masculine", je me suis renseigné sur les traitements hormonaux et les chirurgies que je pourrais faire pour tenter de mettre au clair qui j'étais. Finalement, bloqué dans tous mes espoirs par le fait que je suis toujours mineur, j'ai tout expliqué à ma mère. J'ai eu droit à une dizaine de tirades sur l'acceptation, son respect des personnes LGBTQ+, et encore beaucoup d'autres choses, tout ça en me genrant encore et encore au féminin. J'ai vite constaté qu'elle n'avait juste rien compris. Encore quelques messages, et j'ai compris qu'elle ne me laisserait rien faire si son compagnon n'était pas également mis au courant.
Problème : c'est un homme transphobe, à la limite de l'homophobie, et souvent sexiste. Autrement dit, en y ajoutant un certain caractère, je risque fortement de fiir à la porte.
Ce "Coming out raté" a été ma première déception dans l'univers de la transientité. Ont suivi des questionnements, une remise en question de tout ce que j'avais acquis, et je suis arrivé içi perdu, n'étant même plus vraiment sûr d'être un homme, une femme, ou autre chose encore.
Le forum et des rencontres sur des réseaux sociaux ont fini par me redonner confiance. J'ai, pour la première fois, fait un coming out, réussi cette fois, à une amie d'enfance qui l'a très bien pris, et m'a même dit avoir une très bonne amie MtF qu'elle m'a proposé de contacter. Autant dire que j'ai repris une bonne dose d'espoir. Assez, même, pour réfléchir à une possibilité de reparler à nouveau de ma transidentité à ma mère, et j'y réfléchis toujours. J'ai pour la première fois un prénom qui jusqu'à présent parvient à me plaire : Wolfgang.
Sauf que... Tout ne pouvait pas être aussi simple. En quelques semaines, sans que je sache pourquoi ni comment, ma dysphorie est devenue presque insupportable. Je suis passé sans transition d'un mal que je parvenais parfois à oublier quand j'avais un bon passing, et que je supportais avec mes petites astuces, à un monstre qui s'accroche à mon dos chaque seconde de mes journées, me fait plier, et fondre en larmes à peine la porte de ma chambre fermée.
J'en arrive donc à ma question : certains d'entre vous ont-ils déjà vécu (ou vivent) ce genre de "changement de situation" ? Si oui, comment les avez vous gerés/ comment les gérez-vous ? Plus simplement, en m'adressant à tous ceux qui me liront : avez-vous des conseils, des idées qui pouraient m'aider ?
J'espère obtenir des réponses, et qu'elles seront utiles à d'autres autant qu'à moi.
(P.S. : Je suis en série littéraire, donc oui j'ai tendance à écrire en me prenant pour un narrateur de roman.)
Je n'ai pas l'habitude d'écrire ce genre de chose, mais ceci est proche d'un appel à l'aide. Beaucoup de sujets y ressemblent sûrement, mais j'avais peut-être besoin de parler de ma situation, d'exprimer ce qui bouffe ma vie.
Cela fait environ un an et demi que j'ai su mettee un nom sur le mal-être permanent qui me rongeait, mais bien avant je détéstais mon corps et mon identité, au point de me convaincre que j'étais bon à enfermer dans un hôpital psychiatrique.
Finalement, comprendre que je n'étais pas totalement malade, et surtout que d'autres personnes étaient dans mon cas, m'a quelques temps soulagé. En même temps, j'ai cessé de me résigner à mon sort, pour enfin tenter de combattre cette dysphorie que je pouvais à présent nommer. J'ai commencé à m'habiller de manière plus "masculine", je me suis renseigné sur les traitements hormonaux et les chirurgies que je pourrais faire pour tenter de mettre au clair qui j'étais. Finalement, bloqué dans tous mes espoirs par le fait que je suis toujours mineur, j'ai tout expliqué à ma mère. J'ai eu droit à une dizaine de tirades sur l'acceptation, son respect des personnes LGBTQ+, et encore beaucoup d'autres choses, tout ça en me genrant encore et encore au féminin. J'ai vite constaté qu'elle n'avait juste rien compris. Encore quelques messages, et j'ai compris qu'elle ne me laisserait rien faire si son compagnon n'était pas également mis au courant.
Problème : c'est un homme transphobe, à la limite de l'homophobie, et souvent sexiste. Autrement dit, en y ajoutant un certain caractère, je risque fortement de fiir à la porte.
Ce "Coming out raté" a été ma première déception dans l'univers de la transientité. Ont suivi des questionnements, une remise en question de tout ce que j'avais acquis, et je suis arrivé içi perdu, n'étant même plus vraiment sûr d'être un homme, une femme, ou autre chose encore.
Le forum et des rencontres sur des réseaux sociaux ont fini par me redonner confiance. J'ai, pour la première fois, fait un coming out, réussi cette fois, à une amie d'enfance qui l'a très bien pris, et m'a même dit avoir une très bonne amie MtF qu'elle m'a proposé de contacter. Autant dire que j'ai repris une bonne dose d'espoir. Assez, même, pour réfléchir à une possibilité de reparler à nouveau de ma transidentité à ma mère, et j'y réfléchis toujours. J'ai pour la première fois un prénom qui jusqu'à présent parvient à me plaire : Wolfgang.
Sauf que... Tout ne pouvait pas être aussi simple. En quelques semaines, sans que je sache pourquoi ni comment, ma dysphorie est devenue presque insupportable. Je suis passé sans transition d'un mal que je parvenais parfois à oublier quand j'avais un bon passing, et que je supportais avec mes petites astuces, à un monstre qui s'accroche à mon dos chaque seconde de mes journées, me fait plier, et fondre en larmes à peine la porte de ma chambre fermée.
J'en arrive donc à ma question : certains d'entre vous ont-ils déjà vécu (ou vivent) ce genre de "changement de situation" ? Si oui, comment les avez vous gerés/ comment les gérez-vous ? Plus simplement, en m'adressant à tous ceux qui me liront : avez-vous des conseils, des idées qui pouraient m'aider ?
J'espère obtenir des réponses, et qu'elles seront utiles à d'autres autant qu'à moi.
(P.S. : Je suis en série littéraire, donc oui j'ai tendance à écrire en me prenant pour un narrateur de roman.)