Anecdotes drôles et moins drôles
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Re: Anecdotes drôles et moins drôles
Alors j'en ai deux.
Le premier lors d'un festival il y avait une connaissance à moi, transmasculin, hormoné, barbu, mais sans mammec et en survêt. À un moment, il y a une petite fille qui vient me voir, pointe mon pote, et dit:
"Lui c'est pas un vrai garcon"
"Ah" (en me préparant pour un speech sur les mec avec de la poitrine)
"Ben oui ! Il a les cheveux roses ! Les garcons n'ont pas les cheveux roses !"
Du coup j'ai pu lui expliquer que plein de garcons aiment les cheveux roses XD
Un autre, qui m'a halluciné.
À une soirée, ma mère se retrouve en discussion avec un homme de la cinquantaine... beauf comme tout qui pense qu'il est l'allié parfait des femmes, d'une arrogance phénoménale. Cela commence à bien souler ma mère, donc je me mets à coté pour essayer de changer la discussion. Mon frère d'ailleurs est assis à l'autre bout de la table.
Et la le mec -peut-être avait-il eu une intuition inconsciente- soudain change complètement de sujet et commence à sortir des paroles de plus en plus transphobe à ma mère et aussi à moi (transphobie en général, il avait clairement pas capté que j'étais un trans moi-même). On se lance un coup d'oeil avec ma mère, abasourdi par la situation, et là j'explose de rire, mon frère me suit, ma mère aussi, et on continue à commenter sa tirade en hollandais, alors que le mec s'enfonce de plus en plus et ne capte même pas qu'on se fout de sa gueule sur son compte (c'était un francais, je suis même pas sur qu'il a capté qu'on discutait pendant sa tirade)
Bon à un moment, une dame intervient et commence à prendre la défence de la transidentité, toujours en ne pas captant qu'il y en a un sur place et cela part en discussion vive entre les deux.
J'ai hésité... et puis nous trois on est aller boire un coup.
-note j'ai bien remercié la dame après-coup-
Cette même dame d'ailleurs plus tot dans la soirée.
Je lui dis que j'étais venu pour que ma mère puisse boire quelque coups sans souci, pour pouvoir la ramener (bon blague de famille, personne ne boit), et la elle me regarde et me sort "Bon c'est pas bien sérieux là , sans avoir de permis."
"Hein"
"Ben t'as pas encore le permis toi ! T'es bien trop jeune !"
"Euh... comment dire... cela fait seulement 7 ans..."
Le premier lors d'un festival il y avait une connaissance à moi, transmasculin, hormoné, barbu, mais sans mammec et en survêt. À un moment, il y a une petite fille qui vient me voir, pointe mon pote, et dit:
"Lui c'est pas un vrai garcon"
"Ah" (en me préparant pour un speech sur les mec avec de la poitrine)
"Ben oui ! Il a les cheveux roses ! Les garcons n'ont pas les cheveux roses !"
Du coup j'ai pu lui expliquer que plein de garcons aiment les cheveux roses XD
Un autre, qui m'a halluciné.
À une soirée, ma mère se retrouve en discussion avec un homme de la cinquantaine... beauf comme tout qui pense qu'il est l'allié parfait des femmes, d'une arrogance phénoménale. Cela commence à bien souler ma mère, donc je me mets à coté pour essayer de changer la discussion. Mon frère d'ailleurs est assis à l'autre bout de la table.
Et la le mec -peut-être avait-il eu une intuition inconsciente- soudain change complètement de sujet et commence à sortir des paroles de plus en plus transphobe à ma mère et aussi à moi (transphobie en général, il avait clairement pas capté que j'étais un trans moi-même). On se lance un coup d'oeil avec ma mère, abasourdi par la situation, et là j'explose de rire, mon frère me suit, ma mère aussi, et on continue à commenter sa tirade en hollandais, alors que le mec s'enfonce de plus en plus et ne capte même pas qu'on se fout de sa gueule sur son compte (c'était un francais, je suis même pas sur qu'il a capté qu'on discutait pendant sa tirade)
Bon à un moment, une dame intervient et commence à prendre la défence de la transidentité, toujours en ne pas captant qu'il y en a un sur place et cela part en discussion vive entre les deux.
J'ai hésité... et puis nous trois on est aller boire un coup.
-note j'ai bien remercié la dame après-coup-
Cette même dame d'ailleurs plus tot dans la soirée.
Je lui dis que j'étais venu pour que ma mère puisse boire quelque coups sans souci, pour pouvoir la ramener (bon blague de famille, personne ne boit), et la elle me regarde et me sort "Bon c'est pas bien sérieux là , sans avoir de permis."
"Hein"
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"Euh... comment dire... cela fait seulement 7 ans..."
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Re: Anecdotes drôles et moins drôles
Salut, anecdote qui peut donner le sourire : je bosse en bibliothèque et hier j'ai eu une longue discussion avec un élève trans que j'avais remarqué depuis un moment et qui est enfin venu me parler o/
Pour info tout le monde sait que je suis trans à l'école puisque j'ai fait un mail de coming out à 1500 personnes il y a quelques mois.
J'ai pu lui changer en 2 clic son prénom et sa civilité il était très content et ça lui fera une petite preuve pour le dossier de CEC !
(après il m'a donné plein de conseils alors qu'il a 10 ans de moins que moi
)
Pour info tout le monde sait que je suis trans à l'école puisque j'ai fait un mail de coming out à 1500 personnes il y a quelques mois.
J'ai pu lui changer en 2 clic son prénom et sa civilité il était très content et ça lui fera une petite preuve pour le dossier de CEC !
(après il m'a donné plein de conseils alors qu'il a 10 ans de moins que moi

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Re: Anecdotes drôles et moins drôles
Anecdote de Noël !!
Ma grand mère m'a offert des torchons cette année (bon ok cadeau un peu pourri mais bon bref la n'est pas la question). Le truc marrant ça a été quand j'ai ouvert le paquet, le côté des torchons pliés formait le drapeau trans, j'ai trouvé ça trop marrant! Et j'ai donc fait la remarque, et la ma grand mère me dit "ah bon y'a un drapeau!!?!" Donc c'était pas fait exprès


Ma grand mère m'a offert des torchons cette année (bon ok cadeau un peu pourri mais bon bref la n'est pas la question). Le truc marrant ça a été quand j'ai ouvert le paquet, le côté des torchons pliés formait le drapeau trans, j'ai trouvé ça trop marrant! Et j'ai donc fait la remarque, et la ma grand mère me dit "ah bon y'a un drapeau!!?!" Donc c'était pas fait exprès
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Re: Anecdotes drôles et moins drôles
Mon frère a renoué contact avec un.e vieil.le ami.e recemment ( connu auparavant comme fille), à qu'il n'avait pas parlé depuis des années (c'est l'ami.e qui l'a contacté), et juste avant que mon frangin parte chez la-dite personne en visite, celui-ci fait son CO trans ftm!
Du coup mon frangin a trouvé cela assez drole ! (et cela explique potentiellement pourquoi pendant longtemps il n'a pas eu de contact)... mais il est aussi un peu triste aussi, car voilà pour le citer:
"encore un mec qui vire au cheveux courts.... snif..." XD (lui-même a les cheveux loooongs et ce depuis ses 5ans ou quelque, et il est un grand partisan des hommes à cheveux longs donc bon.... -j'avoue il reste un peu décu de mes cheveux courts aussi)
-note: évidemment que c'est limite une blague, et qu'il soutient son ami
Même avec les cheveux courts-
Du coup mon frangin a trouvé cela assez drole ! (et cela explique potentiellement pourquoi pendant longtemps il n'a pas eu de contact)... mais il est aussi un peu triste aussi, car voilà pour le citer:
"encore un mec qui vire au cheveux courts.... snif..." XD (lui-même a les cheveux loooongs et ce depuis ses 5ans ou quelque, et il est un grand partisan des hommes à cheveux longs donc bon.... -j'avoue il reste un peu décu de mes cheveux courts aussi)
-note: évidemment que c'est limite une blague, et qu'il soutient son ami

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Re: Anecdotes drôles et moins drôles
Petite anecdote qui date de fin juin dernier :
J'étais en fin d'année de quatrième, je m'étais rendu compte de ma transidentité depuis en gros un mois, j'étais rempli de doutes et de dysphorie, n'en avais parlé à personne, et j'en souffrais pas mal.
J'étais avec trois amies, dans un coin de la cour du collège, et j'étais en train de m'encourager mentalement pour leur faire mon coming out. à ce moment là , deux garçons de notre âge ont débarqué pour x raison, mais bref. Ils ont commencé à nous parler de je ne sais plus quoi de pas franchement intéressant et plus ou moins sexiste je crois me rappeler, et la conversation dérape :
Déjà , l'un des deux commence à dire que "ouais, les lgbt on en entend parler partout c'est chiant, et puis les gays ne respectent pas les religions…"
Nous, on proteste en lui répondant que les lgbt en soi n'ont jamais empêché personne de pratiquer, certaines personnes sont anti-religieuses mais le fait qu'elles soient homos ou hétéros ne change rien… Surtout que c'est pas comme si on pouvait choisir notre orientation.
Toujours est il que les deux ne s'arrêtent pas là , on en arrive aux trans. je cite leurs propos :
"ben déjà , les non-binaires c'est chelou et c'est pas naturel, t'est soit fille, soit garçon, et puis les trans, non mais c'est vrai quoi… Si t'es né avec une chatte t'es fière d'avoir une chatte, si t'es né avec une bite t'es fier d'avoir une bite." Je retransmets mot pour mot, vraiment.
Quand j'ai entendu ça j'ai bien gueulé, mais je manquais de répartie. Une de mes amies est allée s'enfermer aux toilettes pour ne pas s'énerver plus et en frapper un. Moi j'ai eu envie de leur répondre que non, ils ne savaient pas ce que c'était de se sentir trahi par son propre corps, d'avoir envie de vomir quand on a ses règles, de ne pas pouvoir imaginer son avenir autrement qu'au masculin, mais ça serait revenu à m'outer, alors j'ai souffert en silence.
Et ils ont continué avec ça : "on est d'accord que genre dans le monde il y a plus d'hétéros que de lgbt ?" Comme si ça devait prouver quelque chose, du type "suprématie des hétéros cis"...
J'ai été tellement choqué par ça. Je signale qu'un mois et demi auparavant avait eu lieu le suicide d'un lycéen trans dans un établissement de mon quartier, ce qui m'avait énormément atteint même sans connaitre le jeune homme, et donc malgré le fait qu'à peu près tout le monde n'ait parlé que de ça jusqu'à récemment, ils arrivaient à tenir ce genre de discours sans une once d'hésitation, on pouvait presque entendre clairement leur pensées, de type "c'est nous qu'on a raison". Comme j'étais sur le point de faire mon coming out à ce moment là en plus, rien n'était là pour m'aider à digérer leurs propos, ni à parler à mes amies.
Après ça, je suis parti parce qu'à ce moment là j'avais fini les cours et le portail venait d'ouvrir, mais il parait que l'un de ces imbéciles à fait une remarque juste après mon départ, comme quoi ma coiffure était dégueulasse. Vous allez rire, la veille je m'étais fait couper les cheveux, avant je les avais jusqu'au milieu du dos et justement j'avais commencé à essayer de me "masculiniser". Quel sens de l'à propos chez ces deux là franchement…
J'étais accompagné d'une de mes amies du coup et j'ai passé une bonne partie du chemin jusque chez elle à retenir mes larmes et à lui répondre par phrases monosyllabiques en me repassant la conversation mentalement et en cherchant ce que j'aurais dû répondre.
Blague à part : ils ont bien précisé qu'ils n'avaient rien contre les lgbt, hein, au cas où on aurait eu un doute...
J'étais en fin d'année de quatrième, je m'étais rendu compte de ma transidentité depuis en gros un mois, j'étais rempli de doutes et de dysphorie, n'en avais parlé à personne, et j'en souffrais pas mal.
J'étais avec trois amies, dans un coin de la cour du collège, et j'étais en train de m'encourager mentalement pour leur faire mon coming out. à ce moment là , deux garçons de notre âge ont débarqué pour x raison, mais bref. Ils ont commencé à nous parler de je ne sais plus quoi de pas franchement intéressant et plus ou moins sexiste je crois me rappeler, et la conversation dérape :
Déjà , l'un des deux commence à dire que "ouais, les lgbt on en entend parler partout c'est chiant, et puis les gays ne respectent pas les religions…"
Nous, on proteste en lui répondant que les lgbt en soi n'ont jamais empêché personne de pratiquer, certaines personnes sont anti-religieuses mais le fait qu'elles soient homos ou hétéros ne change rien… Surtout que c'est pas comme si on pouvait choisir notre orientation.
Toujours est il que les deux ne s'arrêtent pas là , on en arrive aux trans. je cite leurs propos :
"ben déjà , les non-binaires c'est chelou et c'est pas naturel, t'est soit fille, soit garçon, et puis les trans, non mais c'est vrai quoi… Si t'es né avec une chatte t'es fière d'avoir une chatte, si t'es né avec une bite t'es fier d'avoir une bite." Je retransmets mot pour mot, vraiment.
Quand j'ai entendu ça j'ai bien gueulé, mais je manquais de répartie. Une de mes amies est allée s'enfermer aux toilettes pour ne pas s'énerver plus et en frapper un. Moi j'ai eu envie de leur répondre que non, ils ne savaient pas ce que c'était de se sentir trahi par son propre corps, d'avoir envie de vomir quand on a ses règles, de ne pas pouvoir imaginer son avenir autrement qu'au masculin, mais ça serait revenu à m'outer, alors j'ai souffert en silence.
Et ils ont continué avec ça : "on est d'accord que genre dans le monde il y a plus d'hétéros que de lgbt ?" Comme si ça devait prouver quelque chose, du type "suprématie des hétéros cis"...
J'ai été tellement choqué par ça. Je signale qu'un mois et demi auparavant avait eu lieu le suicide d'un lycéen trans dans un établissement de mon quartier, ce qui m'avait énormément atteint même sans connaitre le jeune homme, et donc malgré le fait qu'à peu près tout le monde n'ait parlé que de ça jusqu'à récemment, ils arrivaient à tenir ce genre de discours sans une once d'hésitation, on pouvait presque entendre clairement leur pensées, de type "c'est nous qu'on a raison". Comme j'étais sur le point de faire mon coming out à ce moment là en plus, rien n'était là pour m'aider à digérer leurs propos, ni à parler à mes amies.
Après ça, je suis parti parce qu'à ce moment là j'avais fini les cours et le portail venait d'ouvrir, mais il parait que l'un de ces imbéciles à fait une remarque juste après mon départ, comme quoi ma coiffure était dégueulasse. Vous allez rire, la veille je m'étais fait couper les cheveux, avant je les avais jusqu'au milieu du dos et justement j'avais commencé à essayer de me "masculiniser". Quel sens de l'à propos chez ces deux là franchement…
J'étais accompagné d'une de mes amies du coup et j'ai passé une bonne partie du chemin jusque chez elle à retenir mes larmes et à lui répondre par phrases monosyllabiques en me repassant la conversation mentalement et en cherchant ce que j'aurais dû répondre.
Blague à part : ils ont bien précisé qu'ils n'avaient rien contre les lgbt, hein, au cas où on aurait eu un doute...
J'ai tendu des cordes de clocher à clocher; des guirlandes de fenêtre à fenêtre; des chaines d'or d'étoile à étoile, et je danse.
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Re: Anecdotes drôles et moins drôles
Courage, clairement les années collège ne sont pas les plus simples quand on est lgbtMuteFairy a écrit : ↑06 avr. 2023 19:29J'ai été tellement choqué par ça. Je signale qu'un mois et demi auparavant avait eu lieu le suicide d'un lycéen trans dans un établissement de mon quartier, ce qui m'avait énormément atteint même sans connaitre le jeune homme, et donc malgré le fait qu'à peu près tout le monde n'ait parlé que de ça jusqu'à récemment, ils arrivaient à tenir ce genre de discours sans une once d'hésitation, on pouvait presque entendre clairement leur pensées, de type "c'est nous qu'on a raison". Comme j'étais sur le point de faire mon coming out à ce moment là en plus, rien n'était là pour m'aider à digérer leurs propos, ni à parler à mes amies.
Après ça, je suis parti parce qu'à ce moment là j'avais fini les cours et le portail venait d'ouvrir, mais il parait que l'un de ces imbéciles à fait une remarque juste après mon départ, comme quoi ma coiffure était dégueulasse. Vous allez rire, la veille je m'étais fait couper les cheveux, avant je les avais jusqu'au milieu du dos et justement j'avais commencé à essayer de me "masculiniser". Quel sens de l'à propos chez ces deux là franchement…
J'étais accompagné d'une de mes amies du coup et j'ai passé une bonne partie du chemin jusque chez elle à retenir mes larmes et à lui répondre par phrases monosyllabiques en me repassant la conversation mentalement et en cherchant ce que j'aurais dû répondre.

Avec l'asso dont je fais partie, on fait parfois des interventions dans les écoles. La dernière fois ça avait lieu dans un ciné, on projetait le film "Lola vers la mer" (l'histoire d'une jeune fille trans) à des classes entre 14 et 16 ans. À cette tranche d'âge on voit clairement des différences de maturité énormes entre les jeunes, ça s'est bien passé mais je pense que beaucoup auraient aimé prendre la parole mais n'ont pas osé par peur du jugement des autres (surtout que la salle de ciné était vraiment pleine, je sais plus combien il y avait de classes).
Quand j'ai en face quelqu'un qui est vraiment dans le rejet des trans (ou des lgbt en général), que ce soit un ado ou un adulte je lui demande en quoi ça le dérange dans sa vie à lui (ou elle), pourquoi un rejet si violent alors que ça ne lui enlève aucun droit, ça ne lui change pas son quotidien. C'est un peu la version polie de "Mêle-toi de ton cul et emmerde pas les autres", mais ça a le mérite de rester dans le dialogue et donc de pas braquer la personne.
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Re: Anecdotes drôles et moins drôles
Une autre anecdote en passant, plus récente :
Il y a deux semaines environ, une amie ramène au collège une teinture verte qui part à l'eau (sorte de mascara mais pour cheveux), et elle nous fait à chacun.e une mèche verte, juste pour voir. Je demande à une de mes amies "Je ressemble à quoi ?"
L'amie en question est la seule qui n'est pas encore au courant pour ma transidentité, et voilà qu'elle me répond très spontanément : "à un mec"
Moi dans ma tête : Hein ? Mais attends, je suis pas out auprès d'elle ! Yesssssss !!!
Et dans la seconde qui suit, voyant mes yeux écarquillés, elle s'excuse avec une phrase du genre "Non, pardon DeadName le prends pas mal, c'est pas vrai, enfin si mais non mais…!" Elle avait vraiment l'air désolé et limite paniqué (j'imagine qu'elle avait l'impression de "s'enfoncer encore plus" avec son excuse). Et moi j'étais en même temps en train de lui répondre "Mais non mais pas du tout, ça me fait plaisir, au contraire !"
Il y a deux semaines environ, une amie ramène au collège une teinture verte qui part à l'eau (sorte de mascara mais pour cheveux), et elle nous fait à chacun.e une mèche verte, juste pour voir. Je demande à une de mes amies "Je ressemble à quoi ?"
L'amie en question est la seule qui n'est pas encore au courant pour ma transidentité, et voilà qu'elle me répond très spontanément : "à un mec"
Moi dans ma tête : Hein ? Mais attends, je suis pas out auprès d'elle ! Yesssssss !!!
Et dans la seconde qui suit, voyant mes yeux écarquillés, elle s'excuse avec une phrase du genre "Non, pardon DeadName le prends pas mal, c'est pas vrai, enfin si mais non mais…!" Elle avait vraiment l'air désolé et limite paniqué (j'imagine qu'elle avait l'impression de "s'enfoncer encore plus" avec son excuse). Et moi j'étais en même temps en train de lui répondre "Mais non mais pas du tout, ça me fait plaisir, au contraire !"
J'ai tendu des cordes de clocher à clocher; des guirlandes de fenêtre à fenêtre; des chaines d'or d'étoile à étoile, et je danse.
Re: Anecdotes drôles et moins drôles
Je viens de recevoir mon premier costume. Je retardais parce que je n’osais pas, mais un prochain boulot m’a obligé à passer le cap. Grosse euphorie devant le miroir 

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Re: Anecdotes drôles et moins drôles
Cela fait 5 jours, que j'ai débuter la T.
Hier, j'ai fais mon coming out à mes ol'egies (ma direction étant au courant depuis plusieurs mois). J'ai déjà les premiers effets, ma voix baisse et elle fatigue vite.
Je travaille à mi-temps. Ce matin un chef, vient avec des clients. Puis demande si l'un de nous veut expliquer notre boulot. D'habitude, je serai le premier à le faire. Mais la, colle je n'ai plu de voix, je pensais que quelqu'un d'autre aller se jeter à l'eau.
Mon chef choisit la personne (et devinez qui c'était? Ba moi). Il me regarde tout sourire (en présence des clients) "William (mon nouveau prénom) tu peux expliquer aux clients le travail"? Pris de cour (sur le coup j'avais envi de m'entterer dans un trou de souris). Je me suis dis dans ma tête "Au zut fevz t les clients. Et le clients me regardent". Mais pas le temps de réfléchir. Je respire un coup, et j'explique le boulot aux cliebts.
Quand j'avais terminé mon explication et que mon chef et reparti avec les clients J'ai filais aux toilette, tellement je suais. Pour reprendre mes esprits.
Autant j'aime quand on m'zppel William. Mais la, waouh.
Ce soir, j'en rigole. Mais sur le coup, j'étais rouge comme une tomate.
C'était la première anecdote, depuis que je suis sous T. Et certainement pas la dernière.
Hier, j'ai fais mon coming out à mes ol'egies (ma direction étant au courant depuis plusieurs mois). J'ai déjà les premiers effets, ma voix baisse et elle fatigue vite.
Je travaille à mi-temps. Ce matin un chef, vient avec des clients. Puis demande si l'un de nous veut expliquer notre boulot. D'habitude, je serai le premier à le faire. Mais la, colle je n'ai plu de voix, je pensais que quelqu'un d'autre aller se jeter à l'eau.
Mon chef choisit la personne (et devinez qui c'était? Ba moi). Il me regarde tout sourire (en présence des clients) "William (mon nouveau prénom) tu peux expliquer aux clients le travail"? Pris de cour (sur le coup j'avais envi de m'entterer dans un trou de souris). Je me suis dis dans ma tête "Au zut fevz t les clients. Et le clients me regardent". Mais pas le temps de réfléchir. Je respire un coup, et j'explique le boulot aux cliebts.
Quand j'avais terminé mon explication et que mon chef et reparti avec les clients J'ai filais aux toilette, tellement je suais. Pour reprendre mes esprits.
Autant j'aime quand on m'zppel William. Mais la, waouh.
Ce soir, j'en rigole. Mais sur le coup, j'étais rouge comme une tomate.
C'était la première anecdote, depuis que je suis sous T. Et certainement pas la dernière.
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Re: Anecdotes drôles et moins drôles
Anecdote concernant les personnes qui me genrent de la mauvaise façon, ft. mon conjoint (se définissant cishet, mais très à l'aise et très amoureux de moi malgré) :
Hier, nous sommes partis, mon compagnon et moi, faire des achats divers (pour le futur déménagement, et pour le plaisir), et nous nous rendons donc dans différents magasins.
D'habitude, les personnes autour de nous ne savent pas ce qu'il faut dire : "Messieurs-dames", "Messieurs", ou le mythique "Messieurs-dames, non, enfin, Messieurs, enfin... C'est qui, ces gens ?" (véritable phrase dite par une caissière, une fois, elle était perdue la pauvre !). Mais hier. Ah, hier..! Nous avons eu le droit à des "Messieurs-dames", ou à des "Je sers quoi pour Monsieur, et quoi pour Madame" (dans une boulangerie) qui m'embête légèrement, sans plus me froisser que ça. C'est plutôt mon conjoint qui est rouge de colère.
Comme je suis le client un peu trop gentil sur les bords, j'insiste pour que mon conjoint ne reprenne pas les vendeuses et les vendeurs - surtout quand il y a la file derrière. Mais cela a tendance à détruire mon compagnon qui veut que je me sente bien, à l'aise dans ma vie. Pour ça, il veut absolument reprendre le monde autour de moi (qu'il s'agisse de gens de passage à l'instar des personnels de magasin ou, plus intimement, de la famille). Je trouve ça adorable, mais je veux aussi nous éviter les ennuis, évidemment. Tout le monde n'est pas assez ouvert, il le sait, je le sais.
Actuellement à 6 mois sous T, j'ai déjà du poil qui pousse au menton, et sur le cou, ainsi que la voix basse (mais toujours bien modulable dans les aigus, je suis allé à plus de 200 Hz ce matin !). Bref, j'espère que ça arrivera de moins en moins, tout ça. Même si je suis hyper content que mon compagnon s'implique autant !
Hier, nous sommes partis, mon compagnon et moi, faire des achats divers (pour le futur déménagement, et pour le plaisir), et nous nous rendons donc dans différents magasins.
D'habitude, les personnes autour de nous ne savent pas ce qu'il faut dire : "Messieurs-dames", "Messieurs", ou le mythique "Messieurs-dames, non, enfin, Messieurs, enfin... C'est qui, ces gens ?" (véritable phrase dite par une caissière, une fois, elle était perdue la pauvre !). Mais hier. Ah, hier..! Nous avons eu le droit à des "Messieurs-dames", ou à des "Je sers quoi pour Monsieur, et quoi pour Madame" (dans une boulangerie) qui m'embête légèrement, sans plus me froisser que ça. C'est plutôt mon conjoint qui est rouge de colère.
Comme je suis le client un peu trop gentil sur les bords, j'insiste pour que mon conjoint ne reprenne pas les vendeuses et les vendeurs - surtout quand il y a la file derrière. Mais cela a tendance à détruire mon compagnon qui veut que je me sente bien, à l'aise dans ma vie. Pour ça, il veut absolument reprendre le monde autour de moi (qu'il s'agisse de gens de passage à l'instar des personnels de magasin ou, plus intimement, de la famille). Je trouve ça adorable, mais je veux aussi nous éviter les ennuis, évidemment. Tout le monde n'est pas assez ouvert, il le sait, je le sais.
Actuellement à 6 mois sous T, j'ai déjà du poil qui pousse au menton, et sur le cou, ainsi que la voix basse (mais toujours bien modulable dans les aigus, je suis allé à plus de 200 Hz ce matin !). Bref, j'espère que ça arrivera de moins en moins, tout ça. Même si je suis hyper content que mon compagnon s'implique autant !