
Anecdotes drôles et moins drôles
Re: Anecdotes drôles et moins drôles
Ça et certain.e.s veulent tellement se convaincre que ça se voit (pcq « pas naturel » ou autre bullshit) que quand on s’out c’est qu’on est natif du genre perçu au moment de l’outing 

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- Galet
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Re: Anecdotes drôles et moins drôles
Je viens de découvrir ce topic, alors j'ajoute une anecdote qui me fait rire et pleurer à la fois !
Voilà , il y a quelques mois encore, c'était les cours - ça ne va reprendre que fin septembre, pour moi, en Master - et je suis dans la même section que mon conjoint (homme cis). Nous prenons le métro lillois à deux, et j'ai un "passing" plutôt correct : deux fois sur trois, je suis un homme aux yeux des personnes dans la rue, sans être hormoné pourtant.
Bon, dans le métro, comme on se place à l'avant du bazar, il n'y a pas de conducteur et les sièges sont deux à deux en face-à -face, ce qui est discret si on veut se tenir la main.. Ce qu'on fait.
Arrive alors un vieux ultra louche qui nous dévisage (et le Yoda perché sur son épaule, à la lanière de son sac, aussi) et il se met à crier :
"C'EST BEAU DES JEUNES HOMMES QUI S'AIMENT COMME ÇA, MOI J'AI PAS HONTE DE LE DIRE, MON FILS IL EST COMME VOUS, HOMOSEXUEL !"
Je suis devenu tout pâle d'un coup, puisqu'on a déjà été agressés dans notre ville en rentrant des courses, mais mon compagnon ne se laisse pas impressionner. Il demande d'abord au vieux de reculer, sans succès. Et en ayant marre que le gars hurle qu'on est apparemment homosexuels, il lâche :
"Monsieur, c'est ma copine. Maintenant, arrêtez de nous embêter. "
Ce n'était pas très malin de sa part, et ils s'en est rendu compte (s'excusant auprès de moi, juste ensuite, à voix basse) parce qu'il voulait juste être peinard avec moi. Il est 7h30 du matin, donc il n'est pas d'humeur à encaisser quoi que ce soit, grincheux - moi non plus d'ailleurs.
Le vieux commence à s'énerver, en apprenant qu'on est pas vraiment homosexuels. Et il crie dans la rame que ce n'est pas bien de mentir. La rame se stoppe à un arrêt. Le vieux, dont la colère ne se calme pas, plonge les deux mains dans son pantalon, se frotte l'arrière-train, puis les barres de métro en disant tout net à voix forte :
"COMME ÇA, TOUT LE MONDE AURA LA CHIASSE."
Il n'était vraiment pas heureux d'apprendre qu'on était pas comme son fils, je crois.
Voilà , il y a quelques mois encore, c'était les cours - ça ne va reprendre que fin septembre, pour moi, en Master - et je suis dans la même section que mon conjoint (homme cis). Nous prenons le métro lillois à deux, et j'ai un "passing" plutôt correct : deux fois sur trois, je suis un homme aux yeux des personnes dans la rue, sans être hormoné pourtant.
Bon, dans le métro, comme on se place à l'avant du bazar, il n'y a pas de conducteur et les sièges sont deux à deux en face-à -face, ce qui est discret si on veut se tenir la main.. Ce qu'on fait.
Arrive alors un vieux ultra louche qui nous dévisage (et le Yoda perché sur son épaule, à la lanière de son sac, aussi) et il se met à crier :
"C'EST BEAU DES JEUNES HOMMES QUI S'AIMENT COMME ÇA, MOI J'AI PAS HONTE DE LE DIRE, MON FILS IL EST COMME VOUS, HOMOSEXUEL !"
Je suis devenu tout pâle d'un coup, puisqu'on a déjà été agressés dans notre ville en rentrant des courses, mais mon compagnon ne se laisse pas impressionner. Il demande d'abord au vieux de reculer, sans succès. Et en ayant marre que le gars hurle qu'on est apparemment homosexuels, il lâche :
"Monsieur, c'est ma copine. Maintenant, arrêtez de nous embêter. "
Ce n'était pas très malin de sa part, et ils s'en est rendu compte (s'excusant auprès de moi, juste ensuite, à voix basse) parce qu'il voulait juste être peinard avec moi. Il est 7h30 du matin, donc il n'est pas d'humeur à encaisser quoi que ce soit, grincheux - moi non plus d'ailleurs.
Le vieux commence à s'énerver, en apprenant qu'on est pas vraiment homosexuels. Et il crie dans la rame que ce n'est pas bien de mentir. La rame se stoppe à un arrêt. Le vieux, dont la colère ne se calme pas, plonge les deux mains dans son pantalon, se frotte l'arrière-train, puis les barres de métro en disant tout net à voix forte :
"COMME ÇA, TOUT LE MONDE AURA LA CHIASSE."
Il n'était vraiment pas heureux d'apprendre qu'on était pas comme son fils, je crois.
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Re: Anecdotes drôles et moins drôles
Salut j'apporte ma pierre à l'édifice.
Ça fait que 3 mois que je suis out et quelques jours hormoné (ouais c'est allé vite). Au tout début de mes démarches on m'avait orienté vers un endroit pour voir une "pyschiatre spécialisée dans le genre" mais avant je devais voir une assistante sociale...
J'arrive elle m'appelle deadname... bon... Finalement elle me dit qu'elle ne me laissera pas voir la psy car je suis autiste (???) et que je ne lui ais pas "prouvé" que j'étais un gars. Donc que je restais deadname. "Et de toutes façons ça te fera pas un deuxième trou au derrière de pas la voir" ???
J'étais dépité... Pour finir sur une note postive ma mère a appelé un autre endroit pour m'aider (je suis phobique du téléphone) en disant "Mon enfant a un problème de transidentité... il s'appelle *deadname*" et j'entends a l'autre bout du fils "Nous utilisons le prénom d'usage pas celui de naissance"
J'ai failli hurler de joie, pour un truc aussi simple je devais être ridicule haha
Ça fait que 3 mois que je suis out et quelques jours hormoné (ouais c'est allé vite). Au tout début de mes démarches on m'avait orienté vers un endroit pour voir une "pyschiatre spécialisée dans le genre" mais avant je devais voir une assistante sociale...
J'arrive elle m'appelle deadname... bon... Finalement elle me dit qu'elle ne me laissera pas voir la psy car je suis autiste (???) et que je ne lui ais pas "prouvé" que j'étais un gars. Donc que je restais deadname. "Et de toutes façons ça te fera pas un deuxième trou au derrière de pas la voir" ???
J'étais dépité... Pour finir sur une note postive ma mère a appelé un autre endroit pour m'aider (je suis phobique du téléphone) en disant "Mon enfant a un problème de transidentité... il s'appelle *deadname*" et j'entends a l'autre bout du fils "Nous utilisons le prénom d'usage pas celui de naissance"
J'ai failli hurler de joie, pour un truc aussi simple je devais être ridicule haha

- camille59
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Re: Anecdotes drôles et moins drôles
Y faut nous dire où se trouvent ces abrutis qui t'ont prit pour un con, pour blacklister l'endroit, ils ont vraiment l'air intolérants...
Charles Ingalls a toujours raison...
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Re: Anecdotes drôles et moins drôles
Je pige déjà pas pourquoi fallait rencontrer une assistante sociale.Meelowh a écrit : ↑29 sept. 2022 16:58Salut j'apporte ma pierre à l'édifice.
Ça fait que 3 mois que je suis out et quelques jours hormoné (ouais c'est allé vite). Au tout début de mes démarches on m'avait orienté vers un endroit pour voir une "pyschiatre spécialisée dans le genre" mais avant je devais voir une assistante sociale...
J'arrive elle m'appelle deadname... bon... Finalement elle me dit qu'elle ne me laissera pas voir la psy car je suis autiste (???) et que je ne lui ais pas "prouvé" que j'étais un gars. Donc que je restais deadname. "Et de toutes façons ça te fera pas un deuxième trou au derrière de pas la voir" ???
J'étais dépité... Pour finir sur une note postive ma mère a appelé un autre endroit pour m'aider (je suis phobique du téléphone) en disant "Mon enfant a un problème de transidentité... il s'appelle *deadname*" et j'entends a l'autre bout du fils "Nous utilisons le prénom d'usage pas celui de naissance"
J'ai failli hurler de joie, pour un truc aussi simple je devais être ridicule haha![]()
Ensuite c'est quoi la preuve que t'es un gars ? Et de plus son raisonnement est debile. En général tu vas voir le psy pour mettre des mots sur ta transidentité et tes doutes quand t'es en début de parcours. Donc là c'est comme si elle disait "j'ai un doute donc on va pas l'envoyer vers le psy qui voit les gens qui doutent..."
Après t'es autiste d'accord mais genre un psy ça ne voit pas les autistes ? Là encore raisonnement débile.
Enfin c'est quoi cette façon de s'adresser aux gens avec vulgarité lors d'un entretien ?
Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. À te regarder, ils s'habitueront.
René Char.
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Re: Anecdotes drôles et moins drôles
En fait elle disait "il faut d'abord soigner l'autisme"... Qui se devoue pour aller lui dire que ça se soigne pas...? bref c'était la précision hahacouss a écrit : ↑29 sept. 2022 23:19Je pige déjà pas pourquoi fallait rencontrer une assistante sociale.Meelowh a écrit : ↑29 sept. 2022 16:58Salut j'apporte ma pierre à l'édifice.
Ça fait que 3 mois que je suis out et quelques jours hormoné (ouais c'est allé vite). Au tout début de mes démarches on m'avait orienté vers un endroit pour voir une "pyschiatre spécialisée dans le genre" mais avant je devais voir une assistante sociale...
J'arrive elle m'appelle deadname... bon... Finalement elle me dit qu'elle ne me laissera pas voir la psy car je suis autiste (???) et que je ne lui ais pas "prouvé" que j'étais un gars. Donc que je restais deadname. "Et de toutes façons ça te fera pas un deuxième trou au derrière de pas la voir" ???
J'étais dépité... Pour finir sur une note postive ma mère a appelé un autre endroit pour m'aider (je suis phobique du téléphone) en disant "Mon enfant a un problème de transidentité... il s'appelle *deadname*" et j'entends a l'autre bout du fils "Nous utilisons le prénom d'usage pas celui de naissance"
J'ai failli hurler de joie, pour un truc aussi simple je devais être ridicule haha![]()
Ensuite c'est quoi la preuve que t'es un gars ? Et de plus son raisonnement est debile. En général tu vas voir le psy pour mettre des mots sur ta transidentité et tes doutes quand t'es en début de parcours. Donc là c'est comme si elle disait "j'ai un doute donc on va pas l'envoyer vers le psy qui voit les gens qui doutent..."
Après t'es autiste d'accord mais genre un psy ça ne voit pas les autistes ? Là encore raisonnement débile.
Enfin c'est quoi cette façon de s'adresser aux gens avec vulgarité lors d'un entretien ?
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Re: Anecdotes drôles et moins drôles
Ah oui y a du degré de connerie à ce stade. T'es certain que c'était bien elle l'assistance sociale ?Meelowh a écrit : ↑30 sept. 2022 13:15En fait elle disait "il faut d'abord soigner l'autisme"... Qui se devoue pour aller lui dire que ça se soigne pas...? bref c'était la précision hahacouss a écrit : ↑29 sept. 2022 23:19Je pige déjà pas pourquoi fallait rencontrer une assistante sociale.Meelowh a écrit : ↑29 sept. 2022 16:58Salut j'apporte ma pierre à l'édifice.
Ça fait que 3 mois que je suis out et quelques jours hormoné (ouais c'est allé vite). Au tout début de mes démarches on m'avait orienté vers un endroit pour voir une "pyschiatre spécialisée dans le genre" mais avant je devais voir une assistante sociale...
J'arrive elle m'appelle deadname... bon... Finalement elle me dit qu'elle ne me laissera pas voir la psy car je suis autiste (???) et que je ne lui ais pas "prouvé" que j'étais un gars. Donc que je restais deadname. "Et de toutes façons ça te fera pas un deuxième trou au derrière de pas la voir" ???
J'étais dépité... Pour finir sur une note postive ma mère a appelé un autre endroit pour m'aider (je suis phobique du téléphone) en disant "Mon enfant a un problème de transidentité... il s'appelle *deadname*" et j'entends a l'autre bout du fils "Nous utilisons le prénom d'usage pas celui de naissance"
J'ai failli hurler de joie, pour un truc aussi simple je devais être ridicule haha![]()
Ensuite c'est quoi la preuve que t'es un gars ? Et de plus son raisonnement est debile. En général tu vas voir le psy pour mettre des mots sur ta transidentité et tes doutes quand t'es en début de parcours. Donc là c'est comme si elle disait "j'ai un doute donc on va pas l'envoyer vers le psy qui voit les gens qui doutent..."
Après t'es autiste d'accord mais genre un psy ça ne voit pas les autistes ? Là encore raisonnement débile.
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Re: Anecdotes drôles et moins drôles
haha oui sûr. A la base on était même pas au courant c'est elle qui nous l'a dit pendant l'entretien, avant on savait pas qui on voyait on connaissait juste son nomcouss a écrit : ↑30 sept. 2022 15:20Ah oui y a du degré de connerie à ce stade. T'es certain que c'était bien elle l'assistance sociale ?Meelowh a écrit : ↑30 sept. 2022 13:15En fait elle disait "il faut d'abord soigner l'autisme"... Qui se devoue pour aller lui dire que ça se soigne pas...? bref c'était la précision hahacouss a écrit : ↑29 sept. 2022 23:19
Je pige déjà pas pourquoi fallait rencontrer une assistante sociale.
Ensuite c'est quoi la preuve que t'es un gars ? Et de plus son raisonnement est debile. En général tu vas voir le psy pour mettre des mots sur ta transidentité et tes doutes quand t'es en début de parcours. Donc là c'est comme si elle disait "j'ai un doute donc on va pas l'envoyer vers le psy qui voit les gens qui doutent..."
Après t'es autiste d'accord mais genre un psy ça ne voit pas les autistes ? Là encore raisonnement débile.
Enfin c'est quoi cette façon de s'adresser aux gens avec vulgarité lors d'un entretien ?![]()

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Re: Anecdotes drôles et moins drôles
Si quelqu'un a besoin de preciser sa profession au milieu de l'entretien, c'est qu'il fait mal son taf.Meelowh a écrit : ↑01 oct. 2022 00:48haha oui sûr. A la base on était même pas au courant c'est elle qui nous l'a dit pendant l'entretien, avant on savait pas qui on voyait on connaissait juste son nom![]()
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Re: Anecdotes drôles et moins drôles
Salut à toustes,
J’en ai une pas mal, qui me fait rire doux amer.
Je suis un mec trans, non hormoné, j’ai 33 ans, je vis tous les jours avec mes parents, sous le même toit et ça fait plus de 15 ans que je parle de moi au masculin à mes parents, justement, et que je dis ouvertement que je suis un homme. ( zéro ambiguïté)
Un jour, une cliente de mon père patiente dans notre cuisine en compagnie de ma mère, le temps que mon daron soit prêt pour une consultation. C’est le matin, j’ai la tête dans le gaz et pendant que je me fais griller du pain je tends l’oreille à la discussion en cours. La dame parle de sa fille qui veut qu’on la genre au masculin, qu’on dise « il » car elle se sent homme (je fais exprès d’utiliser le féminin car cette dame s’exprime ainsi, peut-être aussi par peur d’être mal comprise par ma mère).
Ma mère prend alors un air abasourdi, empreint d’inquiétude, de choc et demande avec une incrédulité apparente: « Mais…! C’est son choix ? Elle est obligée ? »
La dame répond: « Ben c’est son choix, mon enfant est trans, ou non binaire. »
Je ne dis absolument rien et laisse planer le silence sur la pièce afin que les dernières paroles prononcées par cette dame et surtout, celles prononcées par ma mère imprègnent le cerveau de cette dernière, qu’elle se rende compte de ce lapsus absurde qu’elle vient de commettre et de la révélation qu’elle me livre: à savoir qu’elle pense qu’une force obscure m’a forcé à être « trans ».
Dans ma tête je me demande réellement: ma mère croit-elle vraiment que je suis sous une quelconque influence? Qui je suis est tellement aberrant pour elle qu’elle me dépossède de ce choix dans son imaginaire ? Je suis donc encore moins qu’une anomalie, je suis une chose qui ne pense pas ? Ou pire… une victime ?
Sa réaction montre aussi qu’elle croit que je suis la seule personne sur terre à être trans ? Je savais ma mère professionnelle du déni, mais… à ce point ?
Je fais un sourire chaleureux à la dame, en soutien à son courage de parler ouvertement car c’est pas facile pour tout le monde de faire ça, mais je ne dis rien et je m’en vais avec mon pain, une manière aussi pour moi de montrer que dans le monde moderne de mes rêves, une discussion comme celle ci devrait être anodine et ne pas susciter d’émotions extravagantes et déplacées.
Je suis à ce jour autant en colère qu’amusé par autant d’absurdité de la part de ma maternelle.

Voilà c’est tout pour moi !
Bonne journée à tout le monde !
J’en ai une pas mal, qui me fait rire doux amer.
Je suis un mec trans, non hormoné, j’ai 33 ans, je vis tous les jours avec mes parents, sous le même toit et ça fait plus de 15 ans que je parle de moi au masculin à mes parents, justement, et que je dis ouvertement que je suis un homme. ( zéro ambiguïté)
Un jour, une cliente de mon père patiente dans notre cuisine en compagnie de ma mère, le temps que mon daron soit prêt pour une consultation. C’est le matin, j’ai la tête dans le gaz et pendant que je me fais griller du pain je tends l’oreille à la discussion en cours. La dame parle de sa fille qui veut qu’on la genre au masculin, qu’on dise « il » car elle se sent homme (je fais exprès d’utiliser le féminin car cette dame s’exprime ainsi, peut-être aussi par peur d’être mal comprise par ma mère).
Ma mère prend alors un air abasourdi, empreint d’inquiétude, de choc et demande avec une incrédulité apparente: « Mais…! C’est son choix ? Elle est obligée ? »
La dame répond: « Ben c’est son choix, mon enfant est trans, ou non binaire. »
Je ne dis absolument rien et laisse planer le silence sur la pièce afin que les dernières paroles prononcées par cette dame et surtout, celles prononcées par ma mère imprègnent le cerveau de cette dernière, qu’elle se rende compte de ce lapsus absurde qu’elle vient de commettre et de la révélation qu’elle me livre: à savoir qu’elle pense qu’une force obscure m’a forcé à être « trans ».
Dans ma tête je me demande réellement: ma mère croit-elle vraiment que je suis sous une quelconque influence? Qui je suis est tellement aberrant pour elle qu’elle me dépossède de ce choix dans son imaginaire ? Je suis donc encore moins qu’une anomalie, je suis une chose qui ne pense pas ? Ou pire… une victime ?
Je fais un sourire chaleureux à la dame, en soutien à son courage de parler ouvertement car c’est pas facile pour tout le monde de faire ça, mais je ne dis rien et je m’en vais avec mon pain, une manière aussi pour moi de montrer que dans le monde moderne de mes rêves, une discussion comme celle ci devrait être anodine et ne pas susciter d’émotions extravagantes et déplacées.
Je suis à ce jour autant en colère qu’amusé par autant d’absurdité de la part de ma maternelle.
Voilà c’est tout pour moi !
Bonne journée à tout le monde !