CEC Le Mans (72)
Posté : 03 févr. 2020 14:52
Je mets aussi mon témoignage que j'ai aussi mis dans mon topic. J'indiquerai par la suite la réponse et je mettrais en ligne mon dossier.
Petit retour sur mon audience pour le CEC qui a eu lieu jeudi dernier, le 30 janvier 2020.
Comme le disait Sacha_Loriot, les délais sont assez courts sur le Mans.
J'ai déposé mon dossier le 28 novembre 2019, j'ai préféré ne pas l'envoyer pour économiser et puis parce que les grèves s'annonçaient. La greffière était en audience mais j'ai pu le donner à sa collègue qui m'a remis une photocopie des premières pages tamponnées avec la date. Au final, j'ai bien fait car la greffière (du moins je pense que c'était elle qui était avec la juge en audience) m'a redonné lors de l'audience deux exemplaires en me disant que ça l'encombrait plus qu'autre chose et qu'elle n'en avait pas besoin (j'avais donné 3 dossiers vu que c'est ce qui est indiqué partout); sur la première page était indiqué que le dossier a été donné à la greffière le 28 novembre et remis au tribunal le 29 novembre. Je pense que ça a accéléré les choses.
Le 5 décembre, l'audience a été planifiée et le 17 décembre, j'ai reçu par courrier ma convocation à l'audience prévue pour le 30 janvier.
Le 30 janvier, je me présente à 9h45. Après tout une semaine à me demander comment je devais me saper, j'y suis aller en jean + blaser en mode décontracte/chic histoire de faire sérieux . Au final, vu que la plupart de ceux qui attendaient étaient en jogging/casquette/baskets, je me suis fait chier pour rien. Je suis venu accompagné de ma chérie, on est donc passé au détecteur avant de monter au 4e étage. Le bâtiment est bien fléché et est assez récent. Je comprends quand Sacha me dit qu'il a longtemps pensé que c'était le bâtiment des finances et non le tribunal, car ça ne donne pas l'impression d'être dans une cité judiciaire. On attend donc la salle des audiences civiles, à se demander s'il faut qu'on se présente quelque part mais non il n'y a pas besoin. L'ambiance en salle d'attente était tendue, en raison de la grève des avocats beaucoup de jeunes demandeurs d'asile se retrouvaient sans leur avocat qui s'est contenté de leur envoyer un collègue qui ne connaissait leur dossier que depuis 5 minutes et confondait les différents cas (c'est pas comme si les pauvres ils jouaient leur vie sur cette audience ! j'espère qu'ils ont eu le droit de la reporter parce que j'avais vraiment les boules pour eux ) et qui faisait l'historique de tout le dossier devant tout le monde (sympa la confidentialité !). En tout cas, j'étais content d'être venu sans avocat ce qui m'a permis de pouvoir passer le jour J.
Une chose à savoir, le juge des affaires familiales qui était assez friendly (en même temps je suis un des meilleurs amis de sa fille donc ça aide) n'est plus là. Il a été remplacé par une juge que j'ai trouvé assez froide et avec beaucoup de préjugés. Ma copine a eu le droit d'entrer avec moi dans la pièce. Ni elle ni moi, ne nous étions préparés aux questions qu'on pouvait nous poser. Mon dossier était très complet, je pensais juste qu'elle allait me demander de détailler certaines infos et me demander si j'avais des choses à rajouter. En fait, une fois installés, elle m'a demandé de lui raconter mon parcours et mes opérations. Pourtant tout le long de mon dossier, il était indiqué que je ne donnerais pas de pièces médicales, donc ça m'a assez déstabilisé et j'ai vite compris qu'elle n'avait pas dû lire le dossier car elle a commencé à me dire que je m'appelais actuellement "deadname Nom de famille" alors que mes papiers sont changés depuis plus d'un an et si je venais changer "le M pour le F". La greffière a tout de suite rectifié en disant que j'avais tout changé et que je venais pour l'inverse, je suis un mec trans. Donc visiblement, j'avais pas de passing ce jour là (ça s'est confirmé après dans la journée, alors que merde si il y avait un jour où je voulais passer c'était bien celui là ). Après que la juge m'ait tout de même précisé que j'avais fait un dossier très complet et qu'elle se demandait si j'avais été d'un avocat (j'ai pas eu le temps de répondre que non) et que ça se voyait que je voulais ce changement, elle a reposé la question du parcours. Je commence à parler de mon parcours uniquement social et administratif en rappelant que la nouvelle loi était importante pour moi et que c'est pour ça que j'avais attendu. Mais elle a ensuite demandé des détails sur le parcours médical, en précisant qu'elle ne parlait pas que des hormones mais des opérations. J'étais assez déstabilisé car je jouais un peu ma vie, mais ma copine étant à mes côtés et militant avec moi, je n'ai pas voulu la décevoir et j'ai dis que je ne souhaitais pas répondre à cette question. J'ai senti que ça avait déstabilisé la juge donc j'ai enchainé en précisant que j'en avais fait mais que je ne voulais pas en parler car j'étais militant (elle a pas aimé le terme, je pense qu'elle me prend pour un mec qui jette des pavés sur le tribunal, alors que si elle avait lu mon dossier, elle aurait vu que je dispensais beaucoup de formations pour sensibiliser l'ensemble des acteurs du département, mais bref) et que cette question est pour moi une façon de hiérarchiser les parcours sauf que tout le monde n'a pas les moyens financiers, l'envie, la possibilité sociale ou professionnelle de s'arrêter pour avoir une opération, que les délais peuvent aussi être très longs. Elle a contesté en disant que la question des opérations n'influençait pas la décision d'un tribunal (donc pourquoi poser la question). J'ai répondu en disant que c'était peut être le cas dans un tribunal (même si on sait bien que tous ne font pas leur travail) et qu'on avait d'ailleurs jamais eu à se plaindre de celui du Mans mais que ce n'était pas le cas à la mairie, dans le monde médical, dans les médias etc. Je sentais que ça l'énervait un peu, surtout qu'elle faisait que de répéter "vous êtes militant comme vous dites". Elle m'a dit que les tribunaux ne hiérarchisaient pas mais voulu juste s'assurer être bien face à un parcours de "transexualisme réel". Je n'ai pas rebondi car je l'avais déjà bien énervée mais je suis assez frustré car j'étais déstabilisé et pas hyper confiant, j'aurais aimé avoir travaillé mon argumentaire, surtout que je fais ça tout le temps lors de mes interventions. J'ai bafouillé et je n'ai pas pu sortir d'exemples concrets comme le fait qu'un des chirurgiens manceau (le moins cher et le plus compétent) réclamait que le CEC ait lieu avant ou que ça peut faciliter des demandes d'entente préalable etc. Bref, expliquer sereinement et pédagogiquement qu'un parcours ne se fait pas dans un ordre précis (déjà commencé par ça avant d'enchainer sur le fait que c'est déplacé)
Elle a ensuite décidé d'interroger ma copine (je ne savais pas que c'était possible et donc elle non plus ne s'était pas préparée. Elle lui a demandé comment elle vivait ma transition puisque là aussi la décision rendue aurait une influence sur sa vie. Ma copine a répondu qu'elle ne me connaissait que comme Remi, et que Madame NOM DE FAMILLE elle ne sait pas qui c'est et qu'elle vit toujours un violent décalage lorsqu'au téléphone on demande à parler à Mme ou que je reçois un courrier à Mme. On a parlé de notre mariage et qu'on voulait être reconnus comme époux et non épouses. Mais autant la greffière nous regardait en souriant, autant la juge nous regardait un peu avec incompréhension ne voyant pas comment ma chérie pouvait me considérer comme un homme à 100%. Là aussi ma chérie est frustrée de ne pas avoir pu préparer sa réponse. Elle aurait aimé dire qu'une audience de 5 minutes au tribunal c'est pas du tout le meilleur moyen de comprendre la personne. Elle aurait voulu dire qu'il suffit de me voir dans la vie de tous les jours, comment je m'anime, comment je vis, comment je respire, moi qui d'habitude sensibilise, argumente, milite, fais des discours lors d'événements, etc. et que personne ne remet en question mon genre. Et qu'en jouant ta vie en 5 minutes face à une hiérarchie judiciaire qui ne connait pas le sujet, tu n'es que l'ombre de toi même, tu te recroqueville et tu bafouilles et que non dans ces moments là on ne perçoit pas ton genre puisqu'on ne te perçoit même pas.
J'ai enchainé en rappelant mon dossier et en disant que ma transition était acceptée de tous, mais que mes papiers ne posaient pas que problème à ma compagne mais aussi à ma sœur qui veut que je sois son témoin de mariage. La greffière m'a d'ailleurs demandé quand c'était pour savoir si je pouvais espérer à temps avoir les bons papiers.
La juge a enfin dit que j'aurais ma réponse le 13 février. Mais a ensuite précisé qu'accorder le CEC c'était en son pouvoir mais que ça n'allait pas résoudre toute la souffrance et les difficultés que j'allais rencontrer avec ma transition et notamment la réaction des gens. Que c'était souvent l'erreur qu'on avait de penser que le CEC résoudrait tout mais que non. Ma copine a répondu que c'était pas un problème, vu que j'étais moi partout et que tout le monde l'acceptait sans soucis. Là encore la juge nous a regardé bizarrement.
Au final, je ne sais pas si cette juge est transphobe, je n'irais peut être pas jusque là. En tout cas, elle n'y connait rien. Elle est dans cette espèce de représentation très sofect où à la fois tu changes tes papiers quand t'es "terminé" mais que tu dois te cacher toute ta vie, que la société n'est pas prête et que malgré tes papiers on devinera toujours que tu es trans. J'étais son premier cas trans, j'espère que ceux qui suivront réussiront comme moi à tenir le coup pour ne pas répondre à la question des opérations. Si à chaque fois, les gens refusent et avancent des arguments, elle va peut être évoluer sur la question. En tout cas, être accompagné aide (seule la famille est autorisée), préparer ses réponses pour ne pas bafouiller c'est aussi important et avoir un dossier béton pour pouvoir tenir tête sans qu'on utilise votre dossier pour vous déstabiliser. J'ai ma réponse le 13 février, je ne vois pas comment elle pourrait refuser vu la taille du dossier, on verra bien.
Petit retour sur mon audience pour le CEC qui a eu lieu jeudi dernier, le 30 janvier 2020.
Comme le disait Sacha_Loriot, les délais sont assez courts sur le Mans.
J'ai déposé mon dossier le 28 novembre 2019, j'ai préféré ne pas l'envoyer pour économiser et puis parce que les grèves s'annonçaient. La greffière était en audience mais j'ai pu le donner à sa collègue qui m'a remis une photocopie des premières pages tamponnées avec la date. Au final, j'ai bien fait car la greffière (du moins je pense que c'était elle qui était avec la juge en audience) m'a redonné lors de l'audience deux exemplaires en me disant que ça l'encombrait plus qu'autre chose et qu'elle n'en avait pas besoin (j'avais donné 3 dossiers vu que c'est ce qui est indiqué partout); sur la première page était indiqué que le dossier a été donné à la greffière le 28 novembre et remis au tribunal le 29 novembre. Je pense que ça a accéléré les choses.
Le 5 décembre, l'audience a été planifiée et le 17 décembre, j'ai reçu par courrier ma convocation à l'audience prévue pour le 30 janvier.
Le 30 janvier, je me présente à 9h45. Après tout une semaine à me demander comment je devais me saper, j'y suis aller en jean + blaser en mode décontracte/chic histoire de faire sérieux . Au final, vu que la plupart de ceux qui attendaient étaient en jogging/casquette/baskets, je me suis fait chier pour rien. Je suis venu accompagné de ma chérie, on est donc passé au détecteur avant de monter au 4e étage. Le bâtiment est bien fléché et est assez récent. Je comprends quand Sacha me dit qu'il a longtemps pensé que c'était le bâtiment des finances et non le tribunal, car ça ne donne pas l'impression d'être dans une cité judiciaire. On attend donc la salle des audiences civiles, à se demander s'il faut qu'on se présente quelque part mais non il n'y a pas besoin. L'ambiance en salle d'attente était tendue, en raison de la grève des avocats beaucoup de jeunes demandeurs d'asile se retrouvaient sans leur avocat qui s'est contenté de leur envoyer un collègue qui ne connaissait leur dossier que depuis 5 minutes et confondait les différents cas (c'est pas comme si les pauvres ils jouaient leur vie sur cette audience ! j'espère qu'ils ont eu le droit de la reporter parce que j'avais vraiment les boules pour eux ) et qui faisait l'historique de tout le dossier devant tout le monde (sympa la confidentialité !). En tout cas, j'étais content d'être venu sans avocat ce qui m'a permis de pouvoir passer le jour J.
Une chose à savoir, le juge des affaires familiales qui était assez friendly (en même temps je suis un des meilleurs amis de sa fille donc ça aide) n'est plus là. Il a été remplacé par une juge que j'ai trouvé assez froide et avec beaucoup de préjugés. Ma copine a eu le droit d'entrer avec moi dans la pièce. Ni elle ni moi, ne nous étions préparés aux questions qu'on pouvait nous poser. Mon dossier était très complet, je pensais juste qu'elle allait me demander de détailler certaines infos et me demander si j'avais des choses à rajouter. En fait, une fois installés, elle m'a demandé de lui raconter mon parcours et mes opérations. Pourtant tout le long de mon dossier, il était indiqué que je ne donnerais pas de pièces médicales, donc ça m'a assez déstabilisé et j'ai vite compris qu'elle n'avait pas dû lire le dossier car elle a commencé à me dire que je m'appelais actuellement "deadname Nom de famille" alors que mes papiers sont changés depuis plus d'un an et si je venais changer "le M pour le F". La greffière a tout de suite rectifié en disant que j'avais tout changé et que je venais pour l'inverse, je suis un mec trans. Donc visiblement, j'avais pas de passing ce jour là (ça s'est confirmé après dans la journée, alors que merde si il y avait un jour où je voulais passer c'était bien celui là ). Après que la juge m'ait tout de même précisé que j'avais fait un dossier très complet et qu'elle se demandait si j'avais été d'un avocat (j'ai pas eu le temps de répondre que non) et que ça se voyait que je voulais ce changement, elle a reposé la question du parcours. Je commence à parler de mon parcours uniquement social et administratif en rappelant que la nouvelle loi était importante pour moi et que c'est pour ça que j'avais attendu. Mais elle a ensuite demandé des détails sur le parcours médical, en précisant qu'elle ne parlait pas que des hormones mais des opérations. J'étais assez déstabilisé car je jouais un peu ma vie, mais ma copine étant à mes côtés et militant avec moi, je n'ai pas voulu la décevoir et j'ai dis que je ne souhaitais pas répondre à cette question. J'ai senti que ça avait déstabilisé la juge donc j'ai enchainé en précisant que j'en avais fait mais que je ne voulais pas en parler car j'étais militant (elle a pas aimé le terme, je pense qu'elle me prend pour un mec qui jette des pavés sur le tribunal, alors que si elle avait lu mon dossier, elle aurait vu que je dispensais beaucoup de formations pour sensibiliser l'ensemble des acteurs du département, mais bref) et que cette question est pour moi une façon de hiérarchiser les parcours sauf que tout le monde n'a pas les moyens financiers, l'envie, la possibilité sociale ou professionnelle de s'arrêter pour avoir une opération, que les délais peuvent aussi être très longs. Elle a contesté en disant que la question des opérations n'influençait pas la décision d'un tribunal (donc pourquoi poser la question). J'ai répondu en disant que c'était peut être le cas dans un tribunal (même si on sait bien que tous ne font pas leur travail) et qu'on avait d'ailleurs jamais eu à se plaindre de celui du Mans mais que ce n'était pas le cas à la mairie, dans le monde médical, dans les médias etc. Je sentais que ça l'énervait un peu, surtout qu'elle faisait que de répéter "vous êtes militant comme vous dites". Elle m'a dit que les tribunaux ne hiérarchisaient pas mais voulu juste s'assurer être bien face à un parcours de "transexualisme réel". Je n'ai pas rebondi car je l'avais déjà bien énervée mais je suis assez frustré car j'étais déstabilisé et pas hyper confiant, j'aurais aimé avoir travaillé mon argumentaire, surtout que je fais ça tout le temps lors de mes interventions. J'ai bafouillé et je n'ai pas pu sortir d'exemples concrets comme le fait qu'un des chirurgiens manceau (le moins cher et le plus compétent) réclamait que le CEC ait lieu avant ou que ça peut faciliter des demandes d'entente préalable etc. Bref, expliquer sereinement et pédagogiquement qu'un parcours ne se fait pas dans un ordre précis (déjà commencé par ça avant d'enchainer sur le fait que c'est déplacé)
Elle a ensuite décidé d'interroger ma copine (je ne savais pas que c'était possible et donc elle non plus ne s'était pas préparée. Elle lui a demandé comment elle vivait ma transition puisque là aussi la décision rendue aurait une influence sur sa vie. Ma copine a répondu qu'elle ne me connaissait que comme Remi, et que Madame NOM DE FAMILLE elle ne sait pas qui c'est et qu'elle vit toujours un violent décalage lorsqu'au téléphone on demande à parler à Mme ou que je reçois un courrier à Mme. On a parlé de notre mariage et qu'on voulait être reconnus comme époux et non épouses. Mais autant la greffière nous regardait en souriant, autant la juge nous regardait un peu avec incompréhension ne voyant pas comment ma chérie pouvait me considérer comme un homme à 100%. Là aussi ma chérie est frustrée de ne pas avoir pu préparer sa réponse. Elle aurait aimé dire qu'une audience de 5 minutes au tribunal c'est pas du tout le meilleur moyen de comprendre la personne. Elle aurait voulu dire qu'il suffit de me voir dans la vie de tous les jours, comment je m'anime, comment je vis, comment je respire, moi qui d'habitude sensibilise, argumente, milite, fais des discours lors d'événements, etc. et que personne ne remet en question mon genre. Et qu'en jouant ta vie en 5 minutes face à une hiérarchie judiciaire qui ne connait pas le sujet, tu n'es que l'ombre de toi même, tu te recroqueville et tu bafouilles et que non dans ces moments là on ne perçoit pas ton genre puisqu'on ne te perçoit même pas.
J'ai enchainé en rappelant mon dossier et en disant que ma transition était acceptée de tous, mais que mes papiers ne posaient pas que problème à ma compagne mais aussi à ma sœur qui veut que je sois son témoin de mariage. La greffière m'a d'ailleurs demandé quand c'était pour savoir si je pouvais espérer à temps avoir les bons papiers.
La juge a enfin dit que j'aurais ma réponse le 13 février. Mais a ensuite précisé qu'accorder le CEC c'était en son pouvoir mais que ça n'allait pas résoudre toute la souffrance et les difficultés que j'allais rencontrer avec ma transition et notamment la réaction des gens. Que c'était souvent l'erreur qu'on avait de penser que le CEC résoudrait tout mais que non. Ma copine a répondu que c'était pas un problème, vu que j'étais moi partout et que tout le monde l'acceptait sans soucis. Là encore la juge nous a regardé bizarrement.
Au final, je ne sais pas si cette juge est transphobe, je n'irais peut être pas jusque là. En tout cas, elle n'y connait rien. Elle est dans cette espèce de représentation très sofect où à la fois tu changes tes papiers quand t'es "terminé" mais que tu dois te cacher toute ta vie, que la société n'est pas prête et que malgré tes papiers on devinera toujours que tu es trans. J'étais son premier cas trans, j'espère que ceux qui suivront réussiront comme moi à tenir le coup pour ne pas répondre à la question des opérations. Si à chaque fois, les gens refusent et avancent des arguments, elle va peut être évoluer sur la question. En tout cas, être accompagné aide (seule la famille est autorisée), préparer ses réponses pour ne pas bafouiller c'est aussi important et avoir un dossier béton pour pouvoir tenir tête sans qu'on utilise votre dossier pour vous déstabiliser. J'ai ma réponse le 13 février, je ne vois pas comment elle pourrait refuser vu la taille du dossier, on verra bien.