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Échange de ressentis: Homme depuis toujours? Qu'à partir de la transition sociale/médicale? Autre?

Posté : 19 juin 2017 13:20
par LeSautelutin
Salut les gars, j'espère que vous allez bien.

Pas de question aujourd'hui, pas de juste ni de faux non plus... juste une curiosité, un questionnement. ;)

Quand je regarde mon genre, je suis un homme (féminin certes, mais homme), j'ai pas le bon corps, mais j'en suis pas moins un gars. Au pire, socialement j'ai du mal, car je ne suis pas perçu comme qui je suis. Mais cela ne fait pas de moi une femme. J'ai toujours été un homme, et je le serai toujours.
Pareil, la transition hormonale ce n'est pas un obligation pour que je me sente bien dans mon corps, car je ne ressens pas du tout cela comme "ceci fait un homme de moi", car je le suis déjà. Commencer la testo est toutefois une question de me sentir beaucoup mieux dans mon corps, j'ai grave envie d'être un peu plus adulte dans l'apparence, d'avoir ma bonne puberté et tout ! :mrgreen:

Mais ça c'est moi, mon propre ressenti.

Il y a aussi des ftm (et transmasculins) qui fêtent leur "anniversaire d'homme" , qui parlent de "depuis que je suis un homme", de "je veux être un homme", de "la dernière fois que je t'ai parlé j'étais encore cis" etc. J'en doute donc qu'ils ont une vision bien différente de leur transidentité que moi.

Qu'en est il pour vous? Comment ressentez-vous cela?

Belle journée à vous et calin ! :D

D'ailleurs... j'ai donc une sainte horreur de la question: "ah mais tu veux devenir un homme?" -'Et je suis quoi maintenant alors.. un extraterrestre?"

Re: Échange de ressentis: Homme depuis toujours? Qu'à partir de la transition sociale/médicale? Autre?

Posté : 19 juin 2017 13:59
par MXE*
Moi je considère que j'ai toujours été un homme. Par contre, j'ai pas toujours été out auprès des autres. Et j'ai pas toujours eu conscience de mon identité trans. J'adhère pas du tout à la notion "d'anniversaire d'homme" mais je pense fêter mon T-birthday et mon coming-out général.
Voilà comment je traduirais, pour moi/ma situation les expressions que tu viens de lister :
"depuis que je suis un homme" = depuis que j'ai pris conscience de ma transidentité et/ou depuis que j'ai commencé à transitionner et/ou depuis que je me sens légitime comme homme
"je veux être un homme" = je veux transitionner et/ou m'outer et/ou me sentir légitime comme homme
"'j'étais encore cis" = j'étais pas out et/ou j'avais pas encore commencé à transitionner et/ou je ne me sentais pas encore légitime comme homme

Personnellement, ma prise de conscience a été tardive. J'ai toujours su que j'étais différent, à partir de mes 8 ans probablement bien que ça soit devenu franchement flagrant qu'à l'adolescence. Mais la mise en mot "je suis trans"/"je suis un homme" a été beaucoup plus tardive, à 28 ans. Mais je ne considère pas pour autant que je n'étais pas un homme avant, je l'étais, je n'en avais juste pas conscience parce que c'était trop énorme et que je n'avais pas de mots.

J'ai tendance à penser que la manière de parler que tu rapportes comporte beaucoup de transphobie intériorisée dans le sens où cela suppose que la personne n'était pas un homme avant de transitionner/s'outer. C'est un langage qui apporte probablement de la légitimé à celui qui le tient, d'une certaine manière, mais je crois que ça véhicule des stéréotypes qui dévalorise les personnes qui n'en sont pas arrivé au même stade de transition ou qui ne transitionnent pas de la même manière.
Après, même si je trouve que ça relève de la transphobie intériorisée, je crois qu'il faut laisser à chacun le choix de parler de lui-même comme il le souhaite. En revanche, je trouve ça tout de suite plus problématique quand on utilise ce genre de langage sur quelqu'un d'autre que soi-même...

Re: Échange de ressentis: Homme depuis toujours? Qu'à partir de la transition sociale/médicale? Autre?

Posté : 19 juin 2017 14:01
par MXE*
"Tu veux devenir un homme", c'est pareil, ça m'irrite. Je réponds en général que je suis déjà un homme sur le ton le plus sec que je puisse, ça suffit à finir la conversation.

Re: Échange de ressentis: Homme depuis toujours? Qu'à partir de la transition sociale/médicale? Autre?

Posté : 19 juin 2017 19:02
par Amadeus
Je ne me suis jamais vraiment senti homme, mais j'ai toujours su - bien que j'ai mis du temps à l'admettre - que je n'étais pas une femme. Disons que lorsque je portais jupe/robe-maquillage-talons, je disais sur le ton de la rigolade que "je me déguise en femme aujourd'hui." Alors qu'au fond, ce n'était pas une plaisanterie :|
Est-ce qu'aujourd'hui je me sens homme ? Non, mais quand on me dit monsieur ça me fait plaisir.
MXE* a écrit :"Tu veux devenir un homme", c'est pareil, ça m'irrite. Je réponds en général que je suis déjà un homme sur le ton le plus sec que je puisse, ça suffit à finir la conversation.
Pareil, mon conseiller bancaire m'a fait le coup, j'ai cru que j'allais le trucider sur place :mur:

Re: Échange de ressentis: Homme depuis toujours? Qu'à partir de la transition sociale/médicale? Autre?

Posté : 20 juin 2017 11:17
par Bluepoppy
En fait je crois que gamin j'avais quelque chose comme la phobie du genre. Je détestais tout ce qui s'y référais, les stéréotypes de part et d'autres, et j'étais très bien avec mes bestioles, à me promener dans la nature et à inventer des histoires sans me soucier de toutes ces histoires d'êtres humains. Avec ma mémoire parcellaire c'est du moins ce que je crois, mais il y a un très grand écart entre la petite personne que j'étais à l'époque et moi maintenant, au point que j'ai du mal à établir le moindre lien. Je connais très mal cet enfant qui reste plongé dans l'incertitude, reposant sur quelques témoignages, mes impressions fantasmées, des photos.

Mais non, dire que cet enfant était un homme n'a aucun sens à mes yeux. Et je vois pas un déterminisme ou une nature profonde qui aurait dicté qu'il doive devenir un homme. Il était certainement autre, en grande partie, et se tenait en gigotant, avec beaucoup d'inconfort, dans cette petite case fille qui lui allait si mal. Il a grandi tout crispé dans cette petite case, atrophié en quelque sorte, figé et meurtri par son inadéquation sans cesse rappelée. Et puis un jour beaucoup plus tard une réalisation tardive : il y a une façon dont il pourrait se définir, exister, sans être mal, sans être à côté, sans être dégoûté de lui et fuir en permanence cette répulsion par une distance et une froideur démesurée. Et à ce moment je me suis rendu compte que j'étais trans, j'ai expérimenté le genre masculin, et ça m'a convenu, comme un vêtement soudain parfaitement à ma taille.

C'est très difficile de revenir sur le passé parce que j'ai l'impression qu'il ne m'appartient pas. Je pensais vraiment à moi comme une fille, même si ça me faisait horreur ou que c'était dur. J'ai fait énormément d'efforts pour trouver une place dans cette image imposée, dans ce corps, mon identité au cours du temps.
Je suis à peu près sûr que j'étais trans depuis toujours, et que j'ai toujours eu ce potentiel de mieux m'épanouir au masculin, et ça m'est plus confortable de parler de moi au masculin y compris au passé, parce que j'arrive à me réconcilier avec l'enfant que j'ai été par ce biais et ne plus le détester.

Je n'étais pas une fille à part entière, ça c'est évident. Mais je ne suis pas capable d'imaginer si je me serai plus épanoui en grandissant directement comme garçon. Je serai une personne tellement différente, si je n'avais pas enduré tout ce que j'ai enduré. Etre trans est plus déterminant pour moi qu'être homme, parce que c'est cet écart à la norme, cet écart en moi même, qui m'a façonné. Quand à mon image d'homme et ma personnalité d'homme, elle se construit maintenant.

Comment dire, pour moi, notre essence, mon essence, n'est pas marquée d'un petit F ou d'un petit M. C'est comme un composé alchimique mystérieux, un assemblage polymorphe, qui peut s'épanouir sous certaines formes, et pas d'autres. Ce qui est le plus vrai en moi, ce n'est pas un idéal masculin quelconque, ce n'est pas un "homme" ou "femme" qui me semble parlé dans un autre langage. Ca reste assez dur de trouver mes propres mots. Je ne veux pas étouffer la complexité de ce que je suis même si cela fait sens de dire : j'étais un homme depuis le début, je l'ignorais donc j'étais mal dans ma peau, et maintenant je suis moi. Non, vraiment, j'ai du mal avec le mot homme. Garçon me va mieux, et ça me fait peur, parce que je ne suis plus un gamin.

Je ne crois pas qu'on soit homme ou femme depuis toujours, qu'on soit cisgenre ou transgenre, en fait. Je vois vraiment ça comme une échelle avec un curseur qui bouge, qui est quasiment au milieu pour la plupart au début, et bouge très vite vers le genre attribué à la naissance chez les personnes cisgenres sous la pression de l'éducation genrée. C'est comme si la vision fantasmée qu'a le monde et nos proches de nous était un fantôme, un doppelganger qui nous suit et nous influence en permanence. Tout est en mouvement et nous ne sommes pas étanches. Il y a ce noyau dur de genre en nous, mais il n'a de sens que dans un cadre social, que par rapport au monde, à l'extérieur, et le sens qu'on lui donne dépend de nos représentations, d'images et de fantasmes, d'une subjectivité qui varie d'une personne à une société, et c'est ce sens qu'on appelle "homme".

Je suis en train de devenir un homme, je crois. Pour le moment je ne suis qu'un garçon. C'est le sens de ces deux mots en fait : l'épanouissement de l'expression de genre. Et donc, par le passé, je n'étais que potentiel inexprimé. Pour mon confort personnel, je dis que j'ai toujours été un garçon, parce que c'est vrai dans la représentation qu'ont les autres du monde. Dans la mienne, c'est un peu plus compliqué ^^'

Re: Échange de ressentis: Homme depuis toujours? Qu'à partir de la transition sociale/médicale? Autre?

Posté : 21 juin 2017 19:44
par Kaghan
Sujet bien intéressant !

Pour ma part, j'étais un peu comme Bluepoppy étant enfant. J'évitais tous ce qui me lié à un genre.

Et pourtant, il y a quelques jours, je parlais avec mes soeurs et ma mère de leurs enfants. J'ai deux nièces, une de six ans et l'autre d'un an et demie. La plus grande est tout le temps en admiration devant sa mère, elle lui demande de se faire lisser les cheveux, elle porte des robes "de princesses" , elle est en extase devant le maquillage et les faux ongles ... Pourtant elle est petite hein, mais elle répète tout le temps "Elle est belle maman, je veux être comme ma maman". La deuxième gamine elle ne parle pas encore. Et je sais pas si c'est moi ou quoi ... Mais quand sa mère lui met une petite robe et qu'on lui dit "oh tu es belle !" et bah la petiote met ses deux mains devant sa bouche en riant. Et pour moi (votre point de vue sera peut-être différent) c'est une réaction assez féminine. J'ai ris la première fois que j'ai vu ça, disant que c'était bizarre. Et ma mère m'a dit que ses trois filles aînées lui avaient fait ça aussi étant petite.

La question est venu d'elle-même, et moi ? Et bien non, selon elle je n'ai pas eu ce genre de comportement, ni avec elle ni avec mon père. Alors quoi ? J'étais un enfant bizarre ? Mal fait socialement ? Pourtant j'aime ma mère, je pense avoir toujours aimé ma mère. Et à l'époque, j'aimais mon père aussi, je crois. Alors pourquoi ne pas mettre "projeté", "accroché" à l'image que l'un ou l'autre me donné comme beaucoup d'enfants que j'ai pu voir grandir ?

Mon expression de genre a mit au final pas mal d'année à se "créer" je pense. Je suis mal à l'aise quand je parle de quelque chose d'aussi loin dans le passé. J'étais pas un petit garçon, mais j'étais pas une petite fille. J'étais juste moi, c'est plus simple comme ça ? J'aime utiliser le neutre, mais je n'aime pas les répétition, du coup des fois j'alterne m/f quand je parle de mon enfance :lol:

Je crois pas qu'il y est eu un moment où je suis "devenu" homme, dans le sens où pour moi, je suis né bébé, puis j'ai été un enfant, ensuite un pré-adolescent insouciant, encore après unE jeune ado à moitié dépressive, puis un ado moins timide et cogitant, et de là à maintenant, je suis un jeune homme pas entièrement à l'aise mais avec du mieux. Mais, y'a pas de jour fixe pour chaqu'un de ses changements. Passer du stade bébé à enfant ne s'est pas fait du jour au lendemain, mais avec le temps, petit à petit. Je pourrais même dire que ... Là, si je suis un jeune homme, après, dans quelques mois/années j'en sais rien, je serais un homme adulte et pleinement en harmonie avec son corps, du moins c'est ce que je vise. Ça se fera tout seul au fur et à mesure. Donc pour moi pas d'anniversaire d'homme :D

Pas contre, un truc que je vais sûrement fêter, c'est mon anniversaire de ths. Parce que ça, c'est le début de l'armistice avec moi-même, et pour moi c'est important. Pas le début d'une nouvelle vie, mais le début d'une nouvelle phase. Ça fait pas de moi un homme à proprement parler, mais ça m'a franchement grave aidé à me sentir mieux, et j'espère que ça va continuer dans ce sens !

Les opérations ... Baaah à quoi bon y penser ce n'est pas encore fait. Même si je me dis que fêter ma mammec et mon hysté passera incognito, c'est le 13 juillet :lol:

Pour la phrase "Je veux être un homme", j'ai utilisé un dérivé pour mes CO. "Je veux être VU COMME un homme" parce que pour moi, un homme au fond je l'étais déjà. Juste les gens le voyait pas si je le disait pas. Mais avec le recul ... Heureusement que ça s'est bien passé, ça aurait pu passé pour un "je veux me déguiser en homme" et ça si on l'avait dit ça m'aurait probablement fait mal. Enfin quand j'y pense j'ai tellement fait mes CO en mode gros bourrin sans vraiment de préparation... Bref là n'est pas le sujet.

"Depuis que je suis un homme" je ne le dis pas non plus, mais j'aime dire "Depuis que j'ose être moi-même" et tout le monde comprend :D

Re: Échange de ressentis: Homme depuis toujours? Qu'à partir de la transition sociale/médicale? Autre?

Posté : 14 juin 2018 18:18
par Ange1818
Je sais que c'est un vieux sujet mais je pense que ce serait intéressant de le déterrer !

De mon côté, c'est assez compliqué de définir un peu le cheminement de mon identité de genre pour savoir si j'ai toujours été un garçon. Je rejoins l'idée de Bluepoppy sur le curseur qui part du centre et qui évolue. Dans mon cas, je crois que c'est parti de ça et que ça a commencé à évoluer sensiblement vers le féminin pendant mes années de primaire (je me base sur deux-trois ressentis d'enfance assez flous, comme quoi je me projetais en "jeune fille" quand je m'imaginais plus tard au lycée ou quand j'étais fier "d'être une fille" quand la maîtresse disait que les filles étaient plus intelligentes que les garçons pour ne pas que les filles soient vexées que ce soit "le masculin qui l'emporte" quand il est question d'accord au pluriel) mais ça a commencé à changer à ma puberté.

À partir de là, je dirai que mon curseur a fait demi-tour pour se retrouver dans le tout commencement du masculin en termes de ressentis (si l'on imagine que la notion de genre peut s'étaler sur une jauge). Je crois que le fait d'avoir découvert qu'il était possible pour une personne assignée fille d'être masculine (par rapport aux clichés véhiculés par la société, évidemment) en changeant d'école a élargi mon monde car j'étais jusque là dans un établissement très bourgeois où tout était cadré, stéréotypé. En arrivant dans un autre où il y avait des redoublants (je pensais que c'était une légende tellement ça paraissait inimaginable dans mon ancienne école !) et où les garçons et les filles pouvaient se fréquenter, j'ai découvert que le monde était bien différent de ce que j'avais aperçu jusque là. J'avais de plus en plus besoin de me fondre dans la masse des garçons, d'être assimilé à eux même sans en avoir conscience… J'étais conscient que je n'aimais pas le football auquel certains jouaient mais je me le cachais et me forçais à essayer d'aimer ça pour me rapprocher d'eux, pour avoir la sensation d'être comme eux.
Au collège, j'avais une bande d'amis qui me traitaient plus ou moins comme un garçon (j'étais le seul à échapper aux mains aux fesses car "j'étais une fille particulière") voire j'étais genré au masculin et j'étais tout fier quand ça arrivait.

Après, je suis passé dans une phase plus neutre où je ne fréquentais personne donc n'étais personne de particulier, en fait ; c'est très difficile de se définir quand on n'a personne en face pour se voir en tant que personne. Je me suis forcé à mettre des gilets dits "féminins" pour faire plaisir à ma psychologue de l'époque qui voulait que je me "féminise" (je n'ai jamais réussi à faire mieux ^^) mais je ne supportais même pas de regarder mon ombre, elle me dégoûtait. Chaque fois où je sortais et devais exposer mon image aux autres était un calvaire.
J'ai cru me trouver au lycée dans une certaine neutralité mais j'avais la sensation que personne ne percevait qui j'étais vraiment et je n'ai jamais pu m'y épanouir.

Finalement, j'ai découvert la transidentité à mes 17 ans et ai commencé à m'intéresser de façon obsessionnelle au sujet en me sentant concerné. Aujourd'hui, je dirais que je me sens jeune homme et le terme "FtM" est ce qui me correspond le plus jusqu'alors ; mais le fait de ne pas pouvoir vivre en étant perçu en homme m'empêche de pleinement profiter de cette nouvelle définition de moi-même.

Pour répondre à la question initiale, je n'ai donc pas toujours été un garçon donc pas un homme mais il faut dire que j'ai un parcours plutôt atypique. Je dirais plutôt que, actuellement, je me sens déjà jeune homme face à moi-même quand je suis seul, quand j'écris à mon sujet, quand je pense à moi et ce plus ou moins depuis ma découverte de la transidentité ; peut-être parce que je ne savais pas que c'était possible donc que je ne pouvais pas me définir par rapport à ça jusque là. Si je l'avais su, je ne serai sans doute pas passé par des phases de neutre pour me définir.
J'imagine que ma transition sociale/médicale (je ferai les deux en même temps) m'aidera à m'épanouir mais ça ne change pas mon ressenti vis-à-vis de moi-même. Je n'entreprendrais pas une transition si je me sentais cisgenre à ce jour, si je n'étais pas déjà un jeune homme en moi, et je pense que les expressions comme "le jour où je suis devenu un homme" pour parler d'un début de transition sont très maladroites et souvent mal utilisées. Ça peut blesser d'autres qui n'ont par exemple pas envie ou ne peuvent pas pour diverses raisons entreprendre d'hormonothérapie ou de chirurgies et qui peuvent se sentir décrédibilisées.