Anecdotes drôles et moins drôles

[アレクサンドル]

Coucou,

J'ai deux anectdotes plutôt amusantes à vous partager. ^^

La première concerne ma grand-mère. Il faut savoir qu'elle se positionne côté extrême-gauche. Elle est anti-capitaliste, proche de Lutte Ouvrière... C'est une personne très ouverte d'esprit, mais il y a certains concepts qu'elle a parfois du mal à saisir. Pendant une période, elle n'arrêtait pas de m'appeler "Alexandre-deadname", ce qui avait le don de m'agacer. Ce n'était pas par méchanceté, elle ne voyait tout simplement pas le problème. Dans sa tête, c'est très bien d'oser sortir des normes de genre, et utiliser les deux noms était une manière de souligner mon côté "spécial". En plus, elle trouvait ça très joli... Jusqu'au jour de la désillusion. Elle était toute en joie et se justifiait une fois de plus : "C'est très bien les prénoms composés ! Il y a beaucoup d'hommes qui en portent ! Tiens, il n'y avait pas un politicien dans ce cas-là, d'ailleurs ?" Ma mère, présente à ce moment, a suggéré : "Jean-Marie Lepen ?" Je ne pourrais pas vous décrire la tête de ma grand-mère quand elle a réalisé qu'elle avait glorifié le nom de l'ennemi. Après ça, elle n'a plus jamais fait suivre Alexandre de mon deadname.

La seconde anecdote m'est arrivée hier, pendant que je me promenais. Je l'ai déjà mentionné plusieurs fois sur ce forum mais, au cas où des gens ne le sauraient pas, j'ai fait le choix de garder mes cheveux longs. Ils m'ont fait vivre une drôle d'expérience. À l'entrée d'un parc, je passe devant un type qui baragouine je ne sais quoi avec un de ses potes. Il s'approche. Ah, c'était donc à moi qu'il s'adressait ? Voilà ce qu'il me sort : "J'ai essayé de te draguer, mais j'ai pas réussi. T'as raison, faut pas écouter les mecs comme moi." Gêné, et ne voulant pas entrer dans son jeu, je réponds : "Je n'écoutais pas ce que vous disiez..." (ce qui était vrai). Et là, j'ai failli exploser de rire. Le gars a ouvert de grands yeux ronds et bafouillé : "T'es un garçon ?" J'ai confirmé, d'un air moi-même pas très convaincu : "Euh, ouais." L'effet de surprise passé, j'ai eu vraiment peur qu'il finisse par me griller. Mais non. Ma voix m'a permis d'obtenir une victoire de passing. Il s'est excusé et s'est mis à me poser mille questions sur mes cheveux - j'utilise combien de shampoings ? je les laisse pousser depuis combien de temps ? - pour bien me faire comprendre qu'il avait été induit en erreur et n'avait jamais eu l'intention de faire des avances à un autre mâle. Il n'était pas méchant, mais c'est toujours un peu lourd de se faire aborder dans la rue de cette façon. Au moins, j'ai bien rigolé.

[Micka17]

Petite anecdote travail :
Étant en intérim, je fais plusieurs postes à plein d'endroits différents.
J'effectuais un déménagement avec un collègue, un gars un peu vulgaire et surtout misogyne sur les bords, il me sort, "c'est bizarre de dos, tu ressemble à une nana" (autant dire que je l'ai mal pris forcément). Je n'ai pas pu m'empêcher de lui répondre "et toi à un gros con" .
Une autre qui m'a fais rire : sur un poste de secrétariat que je faisais ponctuellement en EHPAD, la collègue qui semble croire que nous (hommes) connaissons rien à la condition féminine, je lui raconte simplement que la charge mental, l'écart salariale homme femme, feminicide et lui cite tout un tas de choses qui malheureusement arrive aux femmes, ne devrait même plus exister en 2023.
Elle le regarde, les yeux grands ouverts et me dit "tiens, tu es au fait sur plein de chose, je ne pensais pas que certains d'entre vous en savait autant".
Ça m'a fait rire sur le coup.

[William-131189-sch]

Période de Noël 2023, c'était début décembre. Vu les relations "chaotiques" avec ma famille, à cause de ma transidentité. J'ai dès contacts téléphoniques avec ma mère. Je lui téléphone le 7 décembre (tout les jeudis en général). On parlait que j'allais passais le réveillon chez ma tante (ma tante, mes cousins, cousines m'accepte comme je suis), de banalités.

Certes mon père ne me parle plu. Mais ma mère fait des efforts. J'avais remarqué que depuis quelques temps, ma mère ne me disait ni mon dead name, ni mon surnom d'enfance (œufi mon surnom depuis que je suis petit).

Au moment de la conversation (c'était vers 19 h), j'étais entrain de faire mon dîner. J'étais assis à la table de ma cuisine. On arrivait à la fin de la conversation. Et la ma mère me sort un "Salut William à bientôt". J'ai bredouillais un "salut maman". Puis j'ai raccrochais.

Je suis restais bouche-bée. Ma mère qui n'aime pas mon prénom (elle aurait préférait Guillaume". Mavappelait William. Il m'a fallu bien 2 minutes, pour hermergais et reprendre mes esprits. Le bruit de ma casserole avec les poireaux entrain de bouillir, me ramenant à la réalité.

J'étais super content. Enfin ma mère m'appelle par mon prénom. Et depuis. Non seulement elle m'appelle par mon prénom. Mais elle me genre correctement, sans se trompé.

J'ai remerciais ma ta te. Car sans une conversation franche avec ma mère. Cela ne se serai sans doute jamais produit.